James Koang Chol affirme que des rumeurs mettant en question sa loyauté vis-à-vis du président Salva Kiir ont commencé à enfler vendredi.
« J’ai été pendant longtemps un membre de la SPLA [l’armée sud-soudanaise, ndlr] et du SPLM[le Mouvement de libération du peuple du Soudan, le parti au pouvoir], explique le militaire au micro de RFI, mais quand j’ai été attaqué vendredi, il y avait des rumeurs qui couraient selon lesquelles je n’était pas loyal au gouvernement. »
Un groupe de soldats, au sein de son unité, auraient reçu l'ordre de Juba de le tuer et il n'aurait eu d'autre choix que celui de se défendre. Les affrontements ont duré plus de quatre heures. « Nous avons réussi à les repousser », raconte le commandant.
Aux côtés de Riek Machar
Il affirme qu'à l'origine, il n'était pas dans son intention de faire défection, mais il reconnaît maintenant avoir rallié Riek Machar : « Il y a des tensions au sein de nos forces, et j’ai compris que le gouvernement ne voulait plus de moi, que je n’étais plus des leurs, donc j’ai décidé de rejoindre un autre groupe parce que je ne peux aller nulle part ailleurs. »
D'autres sources évoquent une réunion avec le gouverneur intérimaire, en place depuis avril dernier, où il se serait vu annoncer qu'il n'était plus le commandant de la division, ce qui l'aurait poussé à prendre les armes pour ne pas perdre un poste hautement stratégique.
James Koang Chol affirme contrôler depuis samedi la totalité de la division, soit des milliers de soldats, ainsi que tout l'équipement. La perte de Bentiu est un coup sévère pour le régime de Juba. La division 4 est en effet l'une des mieux armées et les plus puissantes du pays, car elle défend l'Etat de l'Unité, frontalier avec le Soudan, qui accueille les puits pétroliers les plus productifs.
Source : Rfi.fr
-
Congo-Brazzaville: cinq jours sans électricité dans la capitale
-
Canicule en Guinée: «Il va falloir faire des choses concrètes»
-
Mali: la Cour constitutionnelle demande des comptes sur les émoluments des membres du CNT
-
Mali : la Cour constitutionnelle «incompétente» sur la suspension des activités des partis
-
Bénin: la Criet ouvre le procès de 42 personnes interpellées lors de l’élection présidentielle de 2021