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En Afrique du Sud, les pêcheurs traditionnels à la peine

La surpêche est une problématique importante d’Afrique australe. Face aux imposants vaisseaux d’Asie qui pêchent à grande échelle, les pêcheurs qui la pratiquent de façon traditionnelle sont impuissants. Mais malgré cette concurrence, pas question pour eux de changer d’activité.



« Nous travaillons de novembre à juin. Puis les eaux deviennent froides, les courants chauds s’en vont et le poisson avec », se désole Angelo, originaire du Portugal, occupé à repeindre son bateau. Dans sa famille, on pêche de père en fils. « J’ai ce bateau depuis 25 ans. Moi j’en ai 56 et je vais en mer depuis mes 7 ans. »
 
Mais pas question pour Angelo de laisser ses enfants suivre son exemple. « Je veux qu’ils fassent des études, qu’ils aient une bonne éducation. Qu’ils deviennent avocats ou docteurs. Mais pas la pêche, C’est mieux qu’ils étudient et qu’au moins ils aient un emploi stable », justifie-t-il.
 
Un peu plus loin, Michael prépare son bateau pour la nouvelle campagne. Comme Angelo, il pêche de manière traditionnelle. Une activité qui peut être rémunératrice « quand il y a du poisson ». « Mais il y a toujours beaucoup de dépenses, tempère-t-il aussitôt. Il y a l’équipage, le carburant est cher et n’arrête pas d’augmenter. Il faut quand même attraper un certain volume. On pêche à l’ancienne, un poisson à la fois. C’est plus que suffisant pour vivre, mais quand il y a une mauvaise année, il faut savoir épargner. C’est comme l’agriculture : on dépend de mère Nature. »
 
Olivier, ce jeune Brazzavillois, s’est engagé comme apprenti mécanicien sur un autre navire et ses revenus sont très irréguliers. « Cela dépend de la pêche. Si vous avez beaucoup de poissons, on va bien vous payer, mais ce n’est pas toujours le cas », indique-t-il.
 
 
Les contraintes de vie liées à ce métier sont importantes. « On fait trois semaines en mer si la température est bonne. Si la température n’est pas bonne, on reste deux semaines en mer et on revient, explique Olivier. C’est vraiment loin, c’est dur parce que la famille vous manque quand vous partez deux ou trois semaines, mais j’aime ça. Et puis vous avez deux jours de repos et vous repartez. »
 
Pour Angelo, c’est pareil : malgré toutes ces contraintes, pas question de changer de profession. « Bien sûr que j’aime ce métier. Je suis né pour cela. Je n’abandonnerais cette vie pour rien d’autre. »

RFI

Samedi 2 Avril 2022 - 10:31


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