Dans le quartier Don Bosco, des tirs d’armes automatiques résonnent. Puis des miliciens anti-balakas surgissent mitraillettes à la main et partent en courant vers la route du PK12 situé à quelques kilomètres.
Les anti-balaka sont surexcités. Certains ont des grenades chinoises à la main, d’autres des couteaux ou des kalachnikovs. Les coups de feu résonnent, l’ambiance devient hostile. Au centre Don Bosco qui regroupe une paroisse et un lycée, les habitants du quartier, terrifiés, viennent grossir les rangs des milliers de déplacés qui vivent là.
Rapidement arrivent des blessés, pris en charge par l’équipe de MSF. A quelques kilomètres de là, un convoi d’une dizaine de véhicules tchadiens est entré en ville. Son irruption a provoqué un embrasement généralisé dans les quartiers Nord.
Les Tchadiens ripostent aux attaques anti-balaka. A l’état-major de Sangaris et dans les chancelleries étrangères, c’est la stupeur. Personne n’avait été prévenu de l’arrivée de ce détachement tchadien de la Misca. Personne, sauf les autorités de l’enclave musulmane du PK5. Car les Tchadiens sont venus pour escorter les convois de musulmans désireux de quitter la ville. Dimanche ou lundi ces convois partiront de Bangui. Le pire est à redouter.
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