
Une incroyable ferveur populaire : des dizaines, des centaines de milliers de Kurdes, venus d’au-delà de la région frontalière, d’un peu partout dans le Kurdistan turc, accueillent depuis les premières heures de ce jour historique les quelque 70 Peshmergas en héros, tout simplement, un peu comme les soldats américains en 1944.
« Un nouvel Etat est né ! », s’enthousiasment beaucoup, car c’est la première fois que des combattants kurdes foulent le sol de la Turquie - ou plutôt, devrait-on dire, mettent le pied dans le Kurdistan du nord, comme les Kurdes l’appellent, et pour rejoindre le Kurdistan de l’ouest, la Rojava, le nord de la Syrie à majorité kurde.
Les hommes comme les femmes montent sur les marchepieds des camions qui se fraient difficilement un passage au milieu de la foule pour embrasser ces peshmergas kurdes, ces libérateurs. Pour beaucoup, au-delà de la démonstration de solidarité entre Kurdes, il s’agit donc d’un acte fondateur que cette union entre les deux Kurdistan - voire les trois, que la Turquie le veuille ou non.
C’est simple, certains voient déjà dans ce transfert de combattants d’Irak en Syrie en passant par la Turquie, « la fin des accords Sykes-Picot » qui avaient découpé la nation kurde lors de la Première Guerre mondiale. C’est dire l’émotion qui règne dans la région, et la raison pour laquelle ce convoi exceptionnel avance si doucement vers sa destination finale.
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