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Malgré la pression, Boko Haram poursuit ses exactions

L'armée nigériane maintient la pression contre Boko Haram. Elle affirme avoir repris 36 villes aux insurgés dans le nord-est du pays, une estimation jugée crédible par des partenaires occidentaux du Nigeria. Mais Boko Haram a rassemblé ses hommes en nombre et du matériel militaire près du Cameroun.



Le bataillon d’intervention rapide (BIR) du Cameroun est toujours sous la pression jihadiste. RFI/Sarah Sakho
Le bataillon d’intervention rapide (BIR) du Cameroun est toujours sous la pression jihadiste. RFI/Sarah Sakho

Les membres du BIR, le bataillon d’intervention rapide du Cameroun, sont toujours sous pression à Kolofata, le cœur de leur dispositif de lutte contre Boko Haram. Ils font état ce samedi matin d’un important rassemblement d’insurgés au Nigeria, de l’autre côté de la frontière, à quinze kilomètres dans les terres dans la localité de Kumché. Ils signalent aussi des exactions attribuées à Boko Haram à Gakera, près de Karewa. Des villageois ont été dévalisés hier soir par des combattants insurgés en arme.

Cette concentration d’insurgés dans la zone de Gwoza et Kerawa, au pied des monts Mandara, fait suite aux offensives menées par l’armée nigériane à partir de l’ouest ces dix derniers jours. Des éléments tchadiens, qui ont quitté les localités nigérianes de Dikwa et Gambaru, pourraient venir appuyer les Camerounais dans cette zone pour les aider à sécuriser leurs frontières et lancer de nouvelles offensives  contre Boko Haram. Mais ils ne sont pas encore sur zone ; ils sont plus au nord, au carrefour de Maltam.

Ces offensives seront délicates, voire périlleuses. De source camerounaise, les jihadistes ont dissimulé de nombreuses mines et des bombes artisanales dans le district de Gwoza.


Cameroun: des membres présumés de Boko Haram meurent en prison

Au Cameroun, vingt-cinq détenus présumés membres de Boko Haram sont morts en détention fin décembre 2014. Ils sont décédés au cours de leur première nuit de détention à Maroua dans la province de l'extrême nord, vient de rapporter le gouvernement camerounais. Celui-ci affirme que mille membres de Boko Haram sont actuellement détenus dans les geôles du pays. Deux cadres militaires camerounais sont visés par une enquête qui a été ouverte. Le gouvernement du Cameroun déplore cet événement meurtrier. C'est l'ONG Réseau des défenseurs des droits de l'homme en Afrique centrale (REDHAC) qui avait le mois dernier, interpellé les instances onusiennes sur la mort de ces suspects.

Pour Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication du Cameroun, « le commandant en charge de cette unité a été déchargé de ses responsabilités, le commandant de légion a été déplacé. Dès que le médecin légiste en a pris connaissance, il a procédé à l’autopsie et les autorités ont décidé d’ouvrir immédiatement l’enquête. A l’heure où je vous parle, nous n’avons pas d’éléments qui permettent de dire les raison de la mort. »

Cet incident a été tardivement porté à la connaissance du public ; selon Issa Tchiroma Bakary, « c’est une ONG qui, observant les événements à travers un prisme partisan, a donc saisi les institutions internationales au motif que nos forces de sécurité ne s’entourent pas de précautions humaines requises lors des enquêtes et des investigations. En tant qu’Etat de droit, signataire des traités et des chartes, nous n’avons rien à cacher. Nous travaillons dans le respect des règles dans la matière de protection des droits de l’homme en période de guerre. Nos militaires reçoivent l’éducation qu’il faut pour prêter attention. Si malheureusement cela est arrivé, nous le déplorons. Mais nous avons ouvert des enquêtes pour que toute la lumière soit faite là-dessus. »


Rfi.fr

Dimanche 15 Mars 2015 - 11:49


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