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La dernière déclaration du Président tanzanien qui révolte les défenseurs de droits humains

​Le Président John Magufuli a estimé que les prisonniers devraient désormais travailler « jour et nuit » et pourraient recevoir des « coups de pied » s'ils font preuve de « paresse ». Et il a assuré en début de semaine que son parti, le Chama cha Mapinduzi (CCM), resterait au pouvoir pour l'éternité.



La dernière déclaration du Président tanzanien qui révolte les défenseurs de droits humains
Encore une nouvelle illustration de la dérive autoritaire du chef de l'Etat tanzanien. Depuis son accession au pouvoir en 2015, le président John Magufuli a été critiqué par des organisations de défense des droits de l'homme et de la société civile pour son autoritarisme, ses détracteurs l'accusant de réprimer l'opposition et la liberté d'expression.

Lundi, il a à nouveau créé la discorde après avoir affirmé que son parti, le Chama cha Mapinduzi (CCM, ou Parti de la révolution en swahili) n'était pas prêt de quitter le pouvoir : « Le CCM, le parti au pouvoir, restera au pouvoir à jamais, pour l’éternité. Ceux qui s’y opposent auront toujours des problèmes. Le CCM est là et continuera d’être là, toujours et à jamais ».

Une attitude et des propos du président tanzanien qui ont créé l’indignation chez les opposants de John Magufuli. Ce n’est pas la première fois que sa vision autoritaire du pouvoir est soulignée.

Le député du Zanzibar, Ali Saleh, prend d'ailleurs position contre les agissements du président et de son parti : « Ce n’est vraiment pas bien, c’est anti-démocratique. Cela menace même les partis politiques parce qu’ils pensent qu’ils pourront rester pour toujours au pouvoir en utilisant mal ce pouvoir. Ils font tout pour couper l’herbe sous le pied de l’opposition. Ils font tout pour que l’on arrête de faire de la politique. Ils veulent aussi nous empêcher de faire des réunions publiques et utilisent des appareils d’écoute pour chercher des cas de rétrocommissions. Parfois, ils utilisent la police pour nous inculper et pour nous mettre en prison. Donc ils n’utilisent pas un pouvoir démocratique, mais un pouvoir autocratique pour le conserver. C’est pour cela que nous ne sommes pas d’accord. »

Ce week-end, le président s'est aussi attiré de vives critiques en ordonnant que les prisonniers travaillent désormais « jour et nuit » et reçoivent des « coups de pied » s'ils font preuve de « paresse ».


RFI


Jeudi 19 Juillet 2018 - 15:30


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