Un mois après la décision, il n’y avait toujours aucun déploiement des experts militaires et droits de l'homme. L’Union africaine décide alors de publier samedi dernier un communiqué expliquant les entraves dont elle aurait fait l’objet. Entre autres que les autorités burundaises avaient proposé une date de déploiement postérieur au 15 juillet, à l’époque la date de la présidentielle, avant le report au 21 juillet. Trois jours après ce communiqué, les Etats-Unis renchérissent et accusent directement le ministre burundais des Affaires étrangères d’avoir tout fait pour retarder la venue des experts.
Alain Aimé Nyamitwe dément : « Nous avons travaillé directement avec le département de paix et de sécurité de l’Union africaine. Il y a eu des hauts et des bas qui ne sont pas nécessairement imputables au gouvernement du Burundi, affirme-t-il. Il y a eu promesse de déploiement de ces deux missions dans les meilleurs délais, mais les meilleurs délais cela s’interprète différemment semble-t-il de notre côté ou du côté de l’Union africaine. En tout cas, ce que nous avons demandé, c’est que nous puissions travailler ensemble pour que nous puissions cadrer correctement cette mission. »
Une question de souveraineté pour le Burundi et de problèmes bureaucratiques du côté de l’Union africaine. C’est ainsi que le ministre burundais explique ce retard. « C’est vrai que la commission de l’Union africaine manque de moyens, mais cela n’explique pas tout », rétorque un diplomate étranger.
-
Tchad: une présidentielle ouverte qui se tient dans un climat de tension
-
Centrafrique: une centaine de miliciens de la communauté Zandé rejoignent l'armée nationale
-
Mauritanie: Nouakchott dénonce à nouveau les tensions à la frontière malienne
-
Côte d'Ivoire: découverte du plus grand gisement d'or du pays
-
Burkina Faso: manifestations devant l'ambassade des États-Unis à Ouagadougou