Ce n'est pas la première fois qu'un attentat sanglant frappe les marchés de Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno (nord-est du Nigeria). Le 1er juillet 2014, au moins quinze personnes ont été tuées dans l'explosion d'une voiture piégée. AFP PHOTO/STRINGER
Les violences se multiplient au Nigeria à l'approche de la présidentielle, prévue en février . Le bilan est très lourd. L'attentat à Maiduguri dans le nord-est du Nigeria, une région où Boko Haram a déjà multiplié les attaques, a été perpétré à la mi-journée. Une bombe artisanale déclenchée sur un marché bondé. La bombe était fixée sur une fillette de seulement 10 ans. Un peu plus tard, à une centaine de kilomètres de Maiduguri, dans la ville de Potiskum, dans le nord-ouest du pays, au moins un policier a été tué par l'explosion d'une voiture à l'entrée d'un commissariat. Le véhicule « se trouvait aux portes du commissariat pour un contrôle de sécurité », indique la police.
La ville de Potiskum a déjà été visée par des attentats menés par le groupe Boko Haram, qui ravage le nord-est du Nigeria depuis 2009, notamment en novembre dernier, où au moins 48 élèves ont été tués dans un collège de Potiskum.
« Des milliers de morts »
Les attaques récentes de Boko Haram contre les villages du lac Tchad — 16 villages ont été rasés dont Baga, siège de la Force commune Niger, Nigéria et Tchad —, auraient fait des centaines de morts. Amnesty Internationale n'exclut pas un bilan de 2 000 victimes. Ce sont en tous cas les attaques les plus meurtrières perpétrées ces derniers mois par la secte radicale. Pour le porte-parole d'Amnesty Internationale Francis Perrin, il est temps que la Cour pénale internationale (CPI) se saisisse du cas Boko Haram.
La gravité de ces violations des droits humains mérite l'attention de la CPI.
Francis Perrin, porte-parole d'Amnesty Internationale
10/01/2015 - par Olivier Rogez Écouter
« La gravité de la situation, sa durée, cela dure depuis plusieurs années, les responsabilités de Boko Haram dans cette escalade sanglante contre la population civile avec très probablement des milliers de morts sur plusieurs années, le comportement des forces de sécurité qui est tout à fait contraire aux droits de l'homme, le fait que la population civile n'ait plus aucun recours effectif même s'il y a des recours théoriques, nous semblent des critères de nature à mériter l'intérêt de la communauté internationale dans son ensemble. Et la gravité de ces violations des droits humains mérite l'attention de la CPI. »
A Washington, le Département d'Etat a fermement condamné « la récente escalade des
attaques contre des civils ». Boko Haram « ne montre aucun respect pour la vie
humaine », a déclaré à l'Agence France-Presse la porte-parole de la diplomatie américaine, Jennifer Psaki, samedi 10 janvier. Elle a exhorté « le Nigeria et ses voisins à prendre toutes les mesures nécessaires pour répondre à la menace de Boko Haram » et encouragé Abuja à organiser des élections générales « pacifiques et crédibles », dont la tenue est prévue à partir du 14 février.
La ville de Potiskum a déjà été visée par des attentats menés par le groupe Boko Haram, qui ravage le nord-est du Nigeria depuis 2009, notamment en novembre dernier, où au moins 48 élèves ont été tués dans un collège de Potiskum.
« Des milliers de morts »
Les attaques récentes de Boko Haram contre les villages du lac Tchad — 16 villages ont été rasés dont Baga, siège de la Force commune Niger, Nigéria et Tchad —, auraient fait des centaines de morts. Amnesty Internationale n'exclut pas un bilan de 2 000 victimes. Ce sont en tous cas les attaques les plus meurtrières perpétrées ces derniers mois par la secte radicale. Pour le porte-parole d'Amnesty Internationale Francis Perrin, il est temps que la Cour pénale internationale (CPI) se saisisse du cas Boko Haram.
La gravité de ces violations des droits humains mérite l'attention de la CPI.
Francis Perrin, porte-parole d'Amnesty Internationale
10/01/2015 - par Olivier Rogez Écouter
« La gravité de la situation, sa durée, cela dure depuis plusieurs années, les responsabilités de Boko Haram dans cette escalade sanglante contre la population civile avec très probablement des milliers de morts sur plusieurs années, le comportement des forces de sécurité qui est tout à fait contraire aux droits de l'homme, le fait que la population civile n'ait plus aucun recours effectif même s'il y a des recours théoriques, nous semblent des critères de nature à mériter l'intérêt de la communauté internationale dans son ensemble. Et la gravité de ces violations des droits humains mérite l'attention de la CPI. »
A Washington, le Département d'Etat a fermement condamné « la récente escalade des
attaques contre des civils ». Boko Haram « ne montre aucun respect pour la vie
humaine », a déclaré à l'Agence France-Presse la porte-parole de la diplomatie américaine, Jennifer Psaki, samedi 10 janvier. Elle a exhorté « le Nigeria et ses voisins à prendre toutes les mesures nécessaires pour répondre à la menace de Boko Haram » et encouragé Abuja à organiser des élections générales « pacifiques et crédibles », dont la tenue est prévue à partir du 14 février.
Autres articles
-
Niger: la Banque mondiale annonce reprendre les décaissements suspendus après le putsch de juillet
-
Tchad: quelle stratégie pour Succès Masra, toujours Premier ministre malgré la présidentielle?
-
Tchad : le Conseil Constitutionnel valide la victoire de Mahamat Déby
-
En Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo officiellement investi à la présidentielle par son parti
-
Présidentielle en Mauritanie: l’ex-chef de l’État Ould Abdel Aziz, condamné en 2023, a déposé sa candidature