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Procès Minova en RDC: les victimes présumées de viols vont témoigner

En République démocratique du Congo (RDC), c’est la partie la plus délicate du procès qui démarre ce mardi 11 février, à savoir celle qui porte sur les accusations de viol dans le procès de Minova. Ce procès doit juger 39 membres de l’armée congolaise accusés de graves violations des droits de l'homme

dont des pillages et des viols massifs commis en novembre 2012 dans l’est du pays. Un peu plus de deux mois après son ouverture, et l’audition des 39 prévenus, à partir de ce jour, c’est au tour des victimes présumées de passer à la barre. Pour l’occasion, le procès a été déplacé de Goma, le chef lieu de la région vers Minova, la ville même où ont eu lieu ces nuits d’horreur en 2012.



Le procès de 39 militaires accusés de viols massifs commis a Minova en novembre 2012 a mis un an à démarrer.
Le procès de 39 militaires accusés de viols massifs commis a Minova en novembre 2012 a mis un an à démarrer.

C’est un peu à l’écart de Minova, dans une grande salle, près de la paroisse catholique que va se dérouler la suite du procès.

Pendant cinq jours, plus de deux cents victimes présumées, prêtes à témoigner, sont attendues à la barre. Les avocats de la partie civile espèrent que chaque jour, au moins trente d’entre elles - des victimes présumées de viol d’abord et de pillage ensuite - pourront livrer leur récit.

Toutes auront le visage dissimulé derrière un pagne et pourront choisir de témoigner à huis clos. Ce sera un moment crucial mais aussi particulièrement délicat car, pour la première fois, les victimes vont être confrontées à leurs assaillants présumés.

Ce sont des femmes qui, pour la plupart, n’ont pas réussi à donner de nom ou d’identité pendant la période d’instruction. La grande majorité des viols se sont déroulés la nuit, sous la menace des armes et souvent en réunion.

Ce seront aussi des témoignages cruciaux pour établir s’il y a bien eu des centaines de pillages et plus de 190 cas de viol.

A ce jour, certains des trente neuf prévenus ont confirmé avoir entendu des tirs de soldats de l’armée congolaise et parfois constaté des pillages. Mais aucun ne reconnaît y avoir participé.

Source : Rfi.fr
 



Mardi 11 Février 2014 - 10:19


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