La capitale sénégalaise accueille ce jeudi le Fintech Forum 2025, un rendez-vous majeur dédié à l’avenir de la finance numérique en Afrique. Placé sous l’égide de l’Alliance Fintech UEMOA, l'événement réunit pendant deux jours les principales institutions financières et technologiques du continent autour du thème : « Bâtir une stratégie Fintech régionale pour transformer les économies locales dans la durabilité et l’inclusion».
Le Next Fintech Forum 2025 est conçu comme un espace stratégique où experts, régulateurs, investisseurs, startups et décideurs publics partageront leurs visions et proposeront des solutions concrètes pour structurer un écosystème fintech harmonieux, durable et inclusif. Les débats seront ponctués par des panels, des keynotes, des ateliers thématiques, des sessions de dialogue politique et des présentations de travaux de recherche.
Des moments forts sont attendus, notamment la présentation du rapport UEMOA Fintech Outlook 2025, les sessions de pitchs de startups, et la remise du prestigieux prix Fintech Champion 2025.
L'Interconnexion et la Mutualisation au cœur des enjeux
Intervenant en tant que membre du comité d'organisation du Next Fintech Forum 2025, Kofi Sika LATZOO, CEO-cofondateur de GCC Financial, partenaire d'Alibabacloud, a souligné l'importance de la digitalisation et de la convergence en Afrique. Il a notamment évoqué le lien entre Alibabacloud et le Sénégal. Il est le partenaire IT et sponsor des Jeux Olympiques de la Jeunesse depuis 10 ans
M. LATZOO a mis en avant l'expertise d'Alibabacloud le numéro un du cloud banking en Asie-Pacifique, citant le cas d'une Fintech ayant géré un milliard de dollars de transactions en plein COVID-19 sans agence physique. Il a ensuite insisté sur la nécessité pour l'Afrique, malgré sa maîtrise du mobile money, de lever les freins en termes d'innovation et d’interopérabilité à travers les 54 pays.
« C'est aujourd'hui le nerf de la guerre. Et ce type de rencontre permet de comprendre déjà comment l'espace UEMOA est régi au niveau régulation, au niveau technologie, au niveau acteurs. Le but aujourd'hui, c'est d'aller vers ce qu'on appelle la convergence », a-t-il déclaré.
Plaidant pour une approche de coopération et de mutualisation des ressources, il a critiqué la lenteur des processus bancaires traditionnels comparée à l'agilité des services comme Wave. Il a souligné que la digitalisation est cruciale pour l'inclusion, notamment en éliminant les redondances dans l'enregistrement des données clients (KYC). Prenant l'exemple de l'Estonie et de la Finlande partageant leur fichier médical, il a mis en lumière l'efficacité d'une infrastructure partagée pour réduire les coûts et améliorer le service.
Awa Gaye Ba, directrice régionale des politiques publiques chez Wave Mobile Money, a confirmé le rôle majeur de sa structure, présente dans neuf pays africains, avec plus de 20 millions de clients actifs mensuels. L'ambition de Wave est de faire de l'Afrique un continent sans cash grâce à des services financiers numériques inclusifs et à très faible coût.
Abordant le défi du KYC, Mme Ba a souligné qu'il est à la fois un élément d'inclusion et, malheureusement, d'exclusion. « Les données de la Banque mondiale... parlent de 22% de la population africaine subsaharienne qui n'a pas accès à une identification », a-t-elle alerté, avec des chiffres atteignant 37% en Côte d'Ivoire.
Elle a déploré la nécessité pour les clients en zones rurales de parcourir de longues distances pour fournir des pièces d'identité physiques et faire face à la fragmentation des coûts.
Pour y remédier, Wave a formulé plusieurs recommandations clés : Un KYC échelonné ou basé sur les risques. Adapter l'approche d'identification à la valeur financière et à l'exposition au risque du compte. Pour l'identité numérique, elle invité à s'inspirer de pays comme le Rwanda ou le Nigeria pour développer des systèmes d'identification biométrique efficaces. Pour une infrastructure partagée de KYC, sous l'égide de la BCEAO et des gouvernements locaux, elle invité à créer un système d'identification commun et fluide, accessible aux banques, microfinances et Fintechs.
Les Fintech Forum 2025 promet donc d'être le catalyseur de discussions cruciales et de propositions concrètes pour accélérer l'adoption de stratégies régionales qui tireront pleinement parti de la révolution financière numérique en Afrique.
Le Next Fintech Forum 2025 est conçu comme un espace stratégique où experts, régulateurs, investisseurs, startups et décideurs publics partageront leurs visions et proposeront des solutions concrètes pour structurer un écosystème fintech harmonieux, durable et inclusif. Les débats seront ponctués par des panels, des keynotes, des ateliers thématiques, des sessions de dialogue politique et des présentations de travaux de recherche.
Des moments forts sont attendus, notamment la présentation du rapport UEMOA Fintech Outlook 2025, les sessions de pitchs de startups, et la remise du prestigieux prix Fintech Champion 2025.
L'Interconnexion et la Mutualisation au cœur des enjeux
Intervenant en tant que membre du comité d'organisation du Next Fintech Forum 2025, Kofi Sika LATZOO, CEO-cofondateur de GCC Financial, partenaire d'Alibabacloud, a souligné l'importance de la digitalisation et de la convergence en Afrique. Il a notamment évoqué le lien entre Alibabacloud et le Sénégal. Il est le partenaire IT et sponsor des Jeux Olympiques de la Jeunesse depuis 10 ans
M. LATZOO a mis en avant l'expertise d'Alibabacloud le numéro un du cloud banking en Asie-Pacifique, citant le cas d'une Fintech ayant géré un milliard de dollars de transactions en plein COVID-19 sans agence physique. Il a ensuite insisté sur la nécessité pour l'Afrique, malgré sa maîtrise du mobile money, de lever les freins en termes d'innovation et d’interopérabilité à travers les 54 pays.
« C'est aujourd'hui le nerf de la guerre. Et ce type de rencontre permet de comprendre déjà comment l'espace UEMOA est régi au niveau régulation, au niveau technologie, au niveau acteurs. Le but aujourd'hui, c'est d'aller vers ce qu'on appelle la convergence », a-t-il déclaré.
Plaidant pour une approche de coopération et de mutualisation des ressources, il a critiqué la lenteur des processus bancaires traditionnels comparée à l'agilité des services comme Wave. Il a souligné que la digitalisation est cruciale pour l'inclusion, notamment en éliminant les redondances dans l'enregistrement des données clients (KYC). Prenant l'exemple de l'Estonie et de la Finlande partageant leur fichier médical, il a mis en lumière l'efficacité d'une infrastructure partagée pour réduire les coûts et améliorer le service.
"un système d'identification commun et fluide, accessible aux banques, microfinances et Fintechs"
Awa Gaye Ba, directrice régionale des politiques publiques chez Wave Mobile Money, a confirmé le rôle majeur de sa structure, présente dans neuf pays africains, avec plus de 20 millions de clients actifs mensuels. L'ambition de Wave est de faire de l'Afrique un continent sans cash grâce à des services financiers numériques inclusifs et à très faible coût.
Abordant le défi du KYC, Mme Ba a souligné qu'il est à la fois un élément d'inclusion et, malheureusement, d'exclusion. « Les données de la Banque mondiale... parlent de 22% de la population africaine subsaharienne qui n'a pas accès à une identification », a-t-elle alerté, avec des chiffres atteignant 37% en Côte d'Ivoire.
Elle a déploré la nécessité pour les clients en zones rurales de parcourir de longues distances pour fournir des pièces d'identité physiques et faire face à la fragmentation des coûts.
Pour y remédier, Wave a formulé plusieurs recommandations clés : Un KYC échelonné ou basé sur les risques. Adapter l'approche d'identification à la valeur financière et à l'exposition au risque du compte. Pour l'identité numérique, elle invité à s'inspirer de pays comme le Rwanda ou le Nigeria pour développer des systèmes d'identification biométrique efficaces. Pour une infrastructure partagée de KYC, sous l'égide de la BCEAO et des gouvernements locaux, elle invité à créer un système d'identification commun et fluide, accessible aux banques, microfinances et Fintechs.
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