1/2 Coupe du Sénégal: Jaraaf montre sa suprématie à Linguère

Est-ce que la Linguère de Saint louis (265 km) qui est passée à côté de son match ou est-ce que le Diaraf (club de la capitale) qui était trop fort ? Cette interrogation mérite d’être posée au vue de la brillante prestation des “Vert blanc“ qui ont littéralement asphyxié les “Samba Linguère“ lors de la demi-finale “retour“ de la Coupe du Sénégal de football jouée hier, mercredi 3 décembre, au stade Demba Diop. Trois buts à zéro en faveur du Diaraf. C’est le résultat qui a sanctionné cette deuxième demi-finale.
Autant dire que l’équipe de la Médina n’a fait qu’une bouchée de la Linguère qui n’a eu trois cinq minutes de jeu. Cinq sur lesquelles, les attaquants Nordistes ont vendangé deux occasions nettes à la 2ème et à la 3ème avec notamment Mourchid Iyan Ly de retour de sélection mais qui n’a été que l’ombre de lui-même à l’instar d’une Linguère timorée, méconnaissable, impuissante, visiblement exténuée.
De quoi pousser Amara Traoré à faire son mea culpa à la fin du match. “Je ne vais ternir l’image du Diaraf. La Linguère était en dessous de tout. C’était un match que nous pouvions plier en deux minutes. Malheureusement, nous n’avons existé que cinq minutes. Nous avons eu deux occasions nettes que nous avons ratées. Et puis… Nous avons douté. Nous avons perdu les duels“, déclare l’entraîneur de la Linguère qui a retrouvé son banc après six mois de suspension.
Hier, son équipe n’a pas existé. Elle s’est vue submergée par une équipe de la Médina revigorée, percutante, alliant beau jeu et efficacité. Du jamais vu chez les “vert blanc“ depuis le début de la saison le 26 juin dernier. L’explication se trouve dans le discours confie Amadou Diop “Boy bandit“. D’après le coach du Diaraf, les dirigeants sont allés dépoussiérer les archives, histoire de rappeler aux gosses que leur équipe a “une histoire sportive et culturelle riche qui mérite d’être défendue et jalousement conserver“.
Résultats : Demba Diop a simplement assisté à un autre visage du Diaraf avec un trio d’attaque qui a fait mal à la défense de la Linguère.
Le premier débordement de Pape Mabousso Mbaye à la 20e minute, se transforme en but. Sur son flanc gauche, il élimine son vis-à-vis avant d’adresser un caviar à Ismaël Niang qui n’aura aucun souci à ouvrir le score. Huit minutes, plus tard, Djibril Sidibé aggrave la marque. Cette fois, le Diaraf procède par contre-attaque. Mis sur orbite Sidibé, efface le portier de la Linguère avant de marquer dans les buts vides.
A la 40e minute, Ibrahima Ndoye sert Pape Mabousso Mbaye qui rate la balle du KO. Le virevoltant attaquant du Diaraf sans nul doute l’homme du match, voit sa balle percutée la barre transversale.
A la reprise, Amara Traoré lance Mansour Bâ et El Hadji Habib Diop. Sans effet. Puisqu’à la 50e minute, Pape Mabousso Mbaye décide cette fois de plier le match. Il reprend victorieusement le centre de Djibril Sidibé. A trois à zéro, les carottes semblent cuites. Mais la Linguère ne capitule pas pour autant. Amara Traoré lance alors Sérigne Cheikh S. Diouck.
Mais il y a des jours sans. Hier, c’en était un pour la Linguère qui ne parviendra pas à inquiéter le Diaraf. Elle finit par abandonner son trophée sans rancune aucune dixit Aamara Traoré. “Je pousse un énorme ouf de soulagement. Vivement que la saison prenne fin. Je félicite mes joueurs. Nous avons terminé 2e ex-aequo avec les Hlm en championnat avec une demi-finale de Coupe du Sénégal. Pour une équipe qui vient de monter en D1, ce n’est pas mal“, soutient-il en ayant certainement une pensée pour son “ami“ Abdoulaye Sarr dont l’équipe (le Stade de Mbour) affronte le Diaraf en finale ce dimanche.