En janvier 2013, l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) a saisi la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples au nom des détenus. Cette institution de l’Union africaine intervient quand toutes les voies de recours sont épuisées dans le pays d’origine.
Onze mois plus tard, verdict : l’organe consultatif juge que le procès n’a pas été équitable et les droits des prévenus non respectés. Résultat, les 43 détenus encore vivants doivent être immédiatement libérés, indemnisés et la Cour militaire congolaise mise aux normes pour qu’un procès équitable puisse être rouvert.
Mais 14 mois après cette décision, il ne s’est rien passé. La RDC n’a appliqué aucune des recommandations. Au grand regret de Jean-Claude Katende, le président de l’Asadho pour qui Kinshasa ne respecte pas ses engagements internationaux : « C’est scandaleux. La République démocratique du Congo est membre de l’Union africaine. Donc la République est appelée à respecter ou à mettre en œuvre les recommandations, surtout dans l’aspect qui concerne la mise en liberté des personnes. Cette mise en liberté ne demande pas beaucoup de choses pour qu’elle soit exécutée, mais rien n’est fait et on garde les gens injustement en prison. Nous pensons, au niveau des organisations des droits de l’homme, que c’est inadmissible ».
A Kinshasa, il n’a pas été possible d’obtenir une réaction du ministère de la Justice sur ce dossier. A l’occasion du 14e anniversaire de la mort de Kabila père, les organisations de défense des droits de l’homme espèrent une nouvelle fois être entendues. Sinon, elles promettent de trouver d’autres voies de recours.
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