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A Paris, Ban Ki-moon appelle à respecter les résultats électoraux au Mali, quoi qu'il arrive

Ban Ki-moon a passé 48 heures en France. Le secrétaire général des Nations unies a multiplié les réunions et les entretiens sur la crise malienne, notamment avec le président par intérim Dioncounda Traoré pour discuter du processus électoral et postélectoral. Hier, lundi 15 juillet, c'est avec François Hollande que Ban Ki-moon a discuté du Mali. Et sur tous les points, notamment la sécurité et l'organisation, les deux hommes s'entendent parfaitement.



Ban Ki-moon et François Hollande sur le perron de l'Elysée, à Paris, le 15 juillet 2013.
Ban Ki-moon et François Hollande sur le perron de l'Elysée, à Paris, le 15 juillet 2013.
Sur le perron de l'Elysée, Ban Ki-moon a calqué ses déclarations au sujet du Mali sur celles de François Hollande. Pour lui, la tenue de l'élection présidentielle le 28 juillet n'est pas négociable. « Et les résultats devront être acceptés par toutes les parties même si, a ajouté le secrétaire général des Nations unies, le scrutin est imparfait ».
« Les élections présidentielles doivent être conduites dans un climat calme, sans violence, crédible et les résultats doivent être respectés par tous les partis », a déclaré Ban Ki-moon.
Hélicoptères et troupes françaises mobilisables
Il est également venu à Paris demander l'appui militaire français au Mali. François Hollande a confirmé que les hélicoptères de combats seraient disponibles si la Minusma en fait la demande. Le président français a aussi indiqué que toutes les forces françaises de la sous-région étaient mobilisables en cas de problème : « Les troupes françaises qui ne sont pas au Mali et qui peuvent être sur des bases qui sont proches, peuvent être à tout moment mises à disposition, a-t-il indiqué. Et il [Ban Ki-moon, ndlr] a évoqué les hélicoptères français qui pourront également être mis à la disposition de la Minusma ».
Très investi sur le dossier malien mais pas forcément bien renseigné, Ban Ki-moon a expliqué qu'il avait demandé au président Dioncounda Traoré de mettre en place une commission dialogue et réconciliation... Une organisation qui existe déjà depuis plus de deux mois au Mali.
Les candidats sont-ils tous prêts à accepter le verdict des urnes ?
Le scrutin organisé sous pression et dans des délais trop serrés risque d'entraîner de gros dysfonctionnements. Tout cela suscite évidemment des craintes. Dans les rangs de Alliance pour la démocratie au Mali (Adema), on s'affirme prêt à accepter les résultats. « Objectivement, nous ne pouvons pas organiser des élections parfaites, explique Arouna Cissé, directeur de campagne de Dramane Dembélé. Donc il faut effectivement se satisfaire de la tenue de ces élections. Maintenant, il faut tout faire pour qu'elles se tiennent dans les meilleures conditions ».
Même tonalité au QG de l'Union pour la république et la démocratie (URD), le parti du candidat Soumaila Cisse. Si le scrutin est un minimum transparent, il ne sera pas contesté, affirme son porte-parole, Amadou Koita : « Ces élections sont une solution pour le Mali, donc quelle que soit l'issue des résultats le 28 juillet, nous accepterons ces résultats, à condition que ce soit des élections transparentes, régulières. Que ce soit des élections qui ne souffrent pas aussi de certaines manipulations ».
En revanche, c'est un tout autre son de cloche au Parti pour la renaissance nationale (Parena) de Tiebile Dramé : pas question d'accepter les yeux fermés de trop mauvaises conditions de vote le 28 juillet prochain.  « Le Parena réalise hélas que Ban Ki-moon verse dans le choix du scrutin bâclé par consensus, regrette Keita Djiguiba, le directeur de campagne. Nous allons user de notre droit de contester si on n'est pas d'accord ».
Le Parena a saisi la Cour constitutionnelle pour demander un report du scrutin.

Source : Rfi.fr

Dépéche

Mardi 16 Juillet 2013 - 12:20


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