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Accord de Paris, droits de douane, assaut du Capitole… Trump frappe très fort avec ses premières mesures

Après avoir prêté serment, le président Trump a signé en public une rafale de textes réglementaires destinés à frapper les esprits, sur l'immigration, TikTok, la grâce des émeutiers du Capitole, le retrait des instances internationales sur le climat et sur la santé.



Accord de Paris, droits de douane, assaut du Capitole… Trump frappe très fort avec ses premières mesures
Lundi après-midi, les parapheurs ont beaucoup voyagé à Washington. Après sa prestation de serment,  le nouveau président des Etats-Unis, Donald Trump, a offert aux Américains le spectacle de ses premières signatures de textes réglementaires.
Il y a d'abord eu la traditionnelle séance dans la « salle des signatures » du Capitole, où il a procédé à des nominations. Puis il a rejoint ses partisans rassemblés dans l'enceinte sportive Capital One, à qui il a signifié que l'ère Biden était finie en défaisant 78 de ses décrets et mémorandums d'un trait de plume.

Enfin, il s'est installé dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche, avec un menu plus roboratif. Le président Trump y a enchaîné les décrets tout en répondant aux questions de la presse, dans un happening décousu et triomphal. La liste des textes signés est révélatrice ; celle des textes absents l'est tout autant.

La mise au pas de l'administration

  Face à ses fans dans l'arène Capital One, Donald Trump a adopté plusieurs textes visant à mettre au pas « l'Etat profond » - c'est-à-dire, selon ses termes, la fonction publique. Tous les agents fédéraux vont devoir retourner au bureau cinq jours par semaine.

Les agences ne peuvent plus adopter de réglementations jusqu'à ce que la nouvelle administration soit en place, ni recruter de personnel. De plus, chaque directeur d'agence est sommé de prendre des mesures d'urgence pour réduire le coût de la vie, dans la santé, le logement ou autre, notamment en supprimant les politiques environnementalistes « nuisibles ».

 
Les hauts fonctionnaires de carrière vont voir leur performance évaluée, afin de s'assurer qu'ils « servent au bon plaisir du président ». Après avoir lancé ses marqueurs ornés de sa signature à la foule, comme une rock star du décret, Donald Trump s'est rendu à la Maison-Blanche.

Il y a restauré le recrutement « au mérite » (sans considération de diversité) et créé le « Department of Government Efficiency ». Ce comité anti-bureaucratie sera dirigé par Elon Musk, sans Vivek Ramaswamy, qui a fait défection pour se présenter au poste de gouverneur de l'Ohio.

Libérer les « otages » du 6 janvier

« Pour les citoyens américains, le 20 janvier 2025 est le jour de la libération », s'est emporté Donald Trump durant son discours d'investiture. Une métaphore pour évoquer la fin du mandat de Joe Biden, mais pour certains de ses plus fervents supporters la libération est bien plus littérale.

Les premiers sont sortis de prison dès lundi soir. Près de 1.600 prévenus et condamnés de l'insurrection du Capitole il y a quater ans ont été graciés par Donald Trump dans l'un des premiers actes officiels de son second mandat. Il a également ordonné au ministère de la Justice de renoncer à toutes les poursuites en cours.

 
Une manière de réécrire l'histoire de cet épisode sombre qui a entaché la fin de son premier mandat. Les « otages du 6 janvier », comme il les a appelés à plusieurs reprises devant ses partisans réunis à la Capital One Arena, et les familles des otages retenus par le Hamas à Gaza, « ont été traités de manière très injuste », a-t-il insisté.
Les violences commises ce jour-là ont été le fait « d'agitateurs extérieurs » avec la complicité probable du FBI, a-t-il ajouté. L'immense majorité des personnes condamnées après quatre années d'enquête de la part des autorités fédérales, y compris celles qui se sont attaquées aux forces de l'ordre, ont reçu un pardon complet et inconditionnel.

Mettre un coup d'arrêt à l'immigration

  « Lorsque le soleil se couchera demain soir, l'invasion de notre pays sera terminée », avait promis Donald Trump, dimanche, à la Capital One Arena. Il n'a pas perdu de temps pour prendre des actions drastiques. L'application « CBP One », développée par l'administration Biden  pour faciliter la gestion des flux de migrants à la frontière avec le Mexique, a été désactivée dans la foulée de la prestation de serment de Trump.
Le nouveau président a toutefois attendu d'être revenu dans le Bureau ovale, devant les caméras des journalistes, pour signer une poignée de décrets visant à remodeler en profondeur le système d'immigration américain. Il a suspendu les programmes d'accueil des réfugiés, tout en assurant ne rien avoir contre l'immigration légale.


 
La déclaration d'une urgence nationale à la frontière sud lui a donné l'occasion d'ordonner la reprise de la construction de murs le long de la frontière, et lui permettra de mettre à contribution l'armée. Donald Trump a surtout annoncé la fin du droit du sol automatique, excluant les enfants nés d'une mère entrée illégalement aux Etats-Unis ou présente sur place grâce à un visa temporaire.

Cette interprétation inédite du 14e amendement a toutes les chances d'être attaquée en justice. « C'est possible », a-t-il reconnu lorsqu'un journaliste l'a interrogé sur ce point, « nous sommes le seul pays au monde à le faire à la naissance, c'est absolument ridicule ».

 

Etat d'urgence énergétique et retrait de l'accord de Paris

Dans le Bureau ovale, Donald Trump a adopté l'état d'urgence énergétique, qui vise à faciliter l'obtention de permis pour les exploitants. Toutes les agences doivent rendre sous trente jours leurs propositions pour augmenter l'offre d'énergie aux Etats-Unis. Un autre décret donne trente jours à l'administration pour commencer à mettre en oeuvre la fin de « l'obligation du véhicule électrique », en faisant sauter des réglementations gênantes et en « envisageant l'élimination des subventions injustes ».

En parallèle, Donald Trump a de nouveau enclenché le retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat, comme pendant son premier mandat. Il a suspendu la délivrance de permis d'exploiter des éoliennes sur le foncier fédéral, et a ordonné de « faire passer les hommes avant les poissons » en amenant plus d'eau fluviale vers les habitants du sud de la Californie.

 

Sursis pour TikTok

« TikTok n'a aucune valeur si je ne l'approuve pas, ça va devoir fermer.  Si je fais le deal, ça vaudra peut-être 1.000 milliards de dollars », a redit Donald Trump lors de sa conférence de presse improvisée du Bureau ovale. Le président avait promis de voler au secours de l'application détenue par la société chinoise ByteDance, qui est bannie du pays depuis dimanche. Ce lundi, un décret présidentiel ordonne au ministre de la Justice de ne pas appliquer la loi pendant soixante-quinze jours.

Le locataire de la Maison-Blanche estime que « les Etats-Unis devraient avoir droit à la moitié de TikTok » et espère conclure l'affaire avec Pékin en deux mois et demi. En attendant, les utilisateurs de TikTok aux Etats-Unis ont de nouveau accès à leurs données, mais il n'est plus possible de télécharger l'app sur Android et Apple.

Avec LES Echos 
 

Fana CiSSE

Mardi 21 Janvier 2025 - 10:55


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