Affaire Ségura: Un crime de corruption flagrante, selon Yonou Askan wi

Le Président Abdoulaye Wade ayant lui-même avoué être l’expéditeur de ce prétendu cadeau, Madiey Mbodji, coordonnateur de Yonou Askan wi et ses camarades estiment qu’une «telle forfaiture déshonore la nation sénégalaise toute entière, jette le discrédit sur ses institutions et risque de jeter un coup de froid sur ses relations avec les partenaires au développement».

Pour Yonou Askan wi, « Abdoulaye Wade veut étouffer cette affaire qui, selon le communiqué « a été planifiée et préméditée, en cherchant à la ranger sous l’étiquette rocambolesque d’une banale erreur sur le montant, commise par son Aide de camp (!!!)». M. Mbodji et ses camarades font remarquer que Wade a réagi après « avoir laissé son gouvernement parler plusieurs langages et s’emmêler dans les explications ». « Le Président de la République, pris la main dans la mallette de la corruption, perd son sang froid et refuse de répondre aux questions des journalistes», dénoncent-ils.

Yonous Askan estime que « la tentative de corruption à l’endroit d’Alex SEGURA met à nu trois formes d’hypocrisie qui ont cours sous nos tropiques ». Ce sont : « les jolis discours et les belles résolutions sur la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, la concussion, les malversations ne sont rien d’autre, pour nos gouvernants, que des produits cosmétiques, les sempiternelles lamentations sur la pénurie de ressources financières dans nos pays pauvres et démunis ne sont bien souvent que de commodes paravents pour un enrichissement personnel des gens au pouvoir».

Madieye Mbodji ajoute à ces griefs «des pratiques ignobles habillées du manteau des prétendues « traditions africaines». «La culture africaine a bon dos. Et pourtant, jusque dans nos langues maternelles, la distinction est bien nette entre un cadeau fait à un ami ou un parent qui part en voyage et un acte de corruption destiné à influencer la conduite d’une personne pour obtenir d’elle des faveurs, privilèges et avantages indus ou bien sa…complaisance », précise-t-il.

Yonou Askan wi estime que « les faits sont gravissimes ». C’est pourquoi, il demande à Wade de dire combien de « cadeaux financiers » ont été ainsi distribués et à qui, au nom des « traditions africaines » ? Yonou Askan wi interroge également le président que le nombre millions « volés » ou subtilisés par son proche entourage dans son palais ou à bord de son avion.