Le calme est revenu à Diepsloot, un township pauvre au nord de Johannesburg. La découverte des corps mutilés de deux fillettes, dans des toilettes publiques mardi matin, avait provoqué des manifestations violentes.
Il faut dire que ce n’est pas la première fois que de tels meurtres se produisent dans ce township. Il y a un mois, le corps d’une petite fille de 5 ans était retrouvé dans une décharge publique. La fillette avait été tuée dans les mêmes circonstances.
Aujourd’hui, les habitants de Diepsloot sont en colère. Le quartier est pauvre, avec une criminalité élevée. Et la construction d’un poste de police, réclamé par les autorités locales, est à l’arrêt depuis deux ans, faute de moyens.
Mardi, les habitants ont manifesté, chassé la police et les journalistes, détruit plusieurs maisonnettes en tôle et au passage saccagé plusieurs commerces détenus par des étrangers.
La police, le parti au pouvoir et même le président Jacob Zuma ont condamné ces meurtres et appelé les habitants à ne pas se faire justice eux-mêmes.
En tous cas, cette affaire a déclenché de nombreuses réactions et débats sur la protection des enfants, dans un pays où les meurtres et abus sexuels d’enfants sont quasiment quotidiens.
-
RDC: les bataillons «Jungle», des spécialistes du combat en forêt équatoriale formés par la France
-
«Les Béninois ont faim»: au Bénin, plusieurs rassemblements pour protester contre la vie chère
-
Tchad: le Nord, grand oublié de la campagne présidentielle
-
Burkina Faso: une organisation de la société civile demande à la CPI d'enquêter sur la situation sécuritaire
-
Ghana: à Kumasi, l’émouvant retour d’objets sacrés ashantis pillés il y a 150 ans