Ahmed Timol, militant du Parti communiste est arrêté un soir d'octobre 1971. Cinq jours plus tard, le 27 octobre, la police annonce son décès. Un suicide, selon elle. Les forces de l'ordre affirment que le militant se serait en effet jeté du dixième étage du quartier général de la police à Johannesburg, de son propre chef.
Le juge JJL de Villiers, chargé de l'enquête, conclut à l'époque : « Le défunt a sauté par la fenêtre et s'est écrasé sur le sol, il serait absurde d'envisager autre chose. »
Une version à laquelle les proches d'Ahmed Timol n'ont jamais cru.
En 1996, la mère du militant, Hawa Timol, dénonce la disparition de son fils devant la commission Vérité et Réconciliation. Mais la justice ne se saisit pas du dossier.
Huit ans plus tard, Imtiaz Cajee, le neveu d'Ahmed Timol, demande la réouverture de l'enquête. C'est un échec.
En janvier 2016, après des années d'investigation et le soutien de la Fondation pour les droits de l'homme, Imtiaz Cajee demande à nouveau l'exhumation du dossier. Cette fois-ci il l'obtient, notamment grâce au témoignage de Salim Essop. Un autre militant anti-apartheid qui avait été arrêté avec Ahmed Timol et torturé pendant sa détention au quartier général de la police.
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