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Alioune Sané, Directeur d'une Ecole privée, prend 3 mois avec sursis pour escroquerie

Alioune Sané comparaissait, hier, devant la barre du Tribunal des flagrants délits de Dakar. Propriétaire d'une École de formation, il est traduit devant la barre par des étudiants qui l'accusent d'escroquerie portant sur 2 millions 25 mille francs Cfa. Ces derniers, après deux ans de formation en Restauration, n'ont pas pu faire leur "Bep", car leur Etablissement n'ayant pas reçu l'agrément de l'Etat pour être fonctionnel.



Alioune Sané, Directeur d'une Ecole privée, prend 3 mois avec sursis pour escroquerie
En s'inscrivant dans cet établissement, les six parties civiles, en l'occurrence Fatou Mbacké, Saly, Moussa Gueye, Nicole Bass, Adama Sané et Maguette Yop, croyaient que leur formation allait être sanctionnée d'un diplôme d'Etat, comme promis par les autorités dudit établissement.

Malheureusement, faute d'autorisation d'enseigner cette filière, à savoir la Restauration, l'école n'a pu faire en sorte que les étudiants passent l'examen final. Sur ces entrefaites, se sentant grugés par le directeur Alioune Sané, les étudiants l'ont traduit en justice, pour rentrer dans leurs fonds, raconte le journal Source A.

Interrogé, le prévenu reconnaît les faits et explique : "j'ai ouvert cette École de formation. En première année, ils ont payé 10 mille francs et en deuxième année, 15 mille francs. Je leur avais promis qu'ils allaient faire un BEP en Restauration. Entre temps, j'avais déposé une autorisation d'ouverture d'une École de formation à l'Institution d'académie. Mais il y a eu un retard. Les étudiants ne savaient pas que l'École n'était pas fonctionnelle. Leur filière n'était pas autorisée. J'ai déposé la demande d'autorisation, le 2 mars 2020. Il y avait d'autres branches dans l'École. C'est le rajout de cette branche, qui a causé problème".

Les parties civiles ont, à l'unanimité, réclamé le remboursement de leurs mensualités des deux années de formation, à savoir la somme de 2 millions 25 mille francs Cfa. Estimant que les faits sont constants, la représentante du Ministère public a requis l'application de la loi pénale.

Selon les conseils de la défense, le prévenu est de bonne foi. Pour le tirer d'affaire, ils ont évoqué les lenteurs administratives. A cet effet, les avocats ont sollicité une application bienveillante de la loi pénale pour leur client. Au terme des plaidoiries, le Tribunal a reconnu le mis en cause coupable. Pour la répression, il a écopé d'une peine de 3 mois avec sursis. Il est également condamné à allouer aux parties civiles la somme de 2 millions 25 mille francs Cfa, rapporte le journal.

Fatoumata Bintou NDOUR (Stagiaire)

Jeudi 10 Septembre 2020 - 11:22


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