Le rapport d'Amnesty International dénonce une volonté manifeste chez les anti-balaka de vouloir nettoyer la Centrafrique des musulmans. L'exode qui résulte des attaques des milices atteint des proportions historiques, et ceux qui fuient les violences s'exposent à de nouvelles agressions, s'inquiète Amnesty.
L’ONG fonde ses accusations sur une centaine de témoignages directs. Ils font état d'attaques contre des civils musulmans dans des localités du nord de la Centrafrique, plus précisément à Bouali, Bossembélé, Baoro et Bossemptele. Dans cette dernière ville, au moins cent musulmans ont été tués au cours d'une attaque le 18 janvier dernier.
Amnesty International accuse la communauté internationale d'être en partie responsable de la situation. « Les forces armées chargées de la protection des civils ont hésité à affronter les milices anti-balaka. Elles ont par ailleurs autorisé le déferlement de violence, car elles n'ont pas cherché à combler le vide du pouvoir suscité par le départ des ex-Seleka », affirme-t-elle. Pour l’ONG, la communauté internationale a donc échoué à prévenir la violence et à y mettre un terme. Elle réclame donc un sursaut et le déploiement immédiat de renforts dans les localités qui abritent des civils musulmans.
Amnesty International relève par ailleurs dans ce même rapport que des membres de l’ex-Seleka, même affaiblis, poursuivent des attaques visant des chrétiens, avec parfois le concours de groupes musulmans armés.
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