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Ce qu'il s'est passé à Annecy
Selon différents témoignages, il a ensuite tenté de s'enfuir, blessant un homme dans sa fuite, avant d'être interpellé par des policiers qui ont ouvert le feu, touchant à cette occasion un adulte déjà blessé par l'agresseur.
La police a interpellé l'auteur de l'attaque très rapidement. Selon une source policière, un premier appel signalant l'agression a été reçu par la salle de commandement d'Annecy à 9 h 41 et il a été arrêté à 9 h 45.
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Six personnes blessées, "aucun mobile terroriste apparent"
En début de soirée jeudi, le parquet national anti-terroriste (Pnat) ne s'était pas saisi de l'affaire, une évaluation de l'agression étant en cours. Selon la procureure d'Annecy, "aucun mobile terroriste apparent" n'a jusqu'à présent été relevé.
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L'auteur présumé : un homme se présentant comme chrétien de Syrie
Il a été marié et a un enfant de trois ans avec une femme de nationalité suédoise, dont il a divorcé en 2022. Son ex-femme a déclaré à l'AFP qu'Abdalmasih H. avait quitté la Suède car il n'arrivait pas à obtenir la nationalité suédoise. Du point de vue du droit de l'Union européenne (UE), l'homme était en situation régulière.
L'agresseur présumé, "un réfugié politique qui serait sans domicile fixe, arrivé à Annecy à l'automne 2022" n'était "ni sous l'emprise de stupéfiant ni sous l'emprise d'alcool", a déclaré la procureure d'Annecy Line Bonnet-Mathis devant la presse.
"Pour des raisons qu'on n'explique pas bien, il a également fait des demandes d'asile en Suisse, en Italie et en France ", a rapporté le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur TF1. Il a introduit le 28 novembre 2022 une demande d'asile à l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), dont le refus lui a été notifié le 4 juin car il avait obtenu le statut de réfugié en Suède.
Ce même 4 juin, le suspect a été contrôlé par la police car "il se serait lavé dans le lac d'Annecy", a ajouté Gérald Darmanin. "Une main courante a été faite et il n'y avait rien à lui reprocher particulièrement", a-t-il ajouté. Interrogé sur le lien entre le refus de la demande d'asile et le passage à l'acte de l'agresseur quatre jours plus tard, le ministre a évoqué une "coïncidence troublante".
Abdalmasih H. portait une croix chrétienne et a dit en anglais la phrase "Au nom de Jésus Christ" au moment de l'attaque. Dans sa demande à l'Ofpra, il se présentait comme un "chrétien de Syrie", selon une source policière. Son nom ne figurait, en outre, dans aucun fichier de police, il n'était connu "d'aucun service de renseignement" et n'a pas "d'antécédent psychiatrique identifié", selon la Première ministre Élisabeth Borne, qui s'est rendue sur place.
Sa mère, qui vit aux États-Unis depuis dix ans, a confié être "en état de choc". Selon elle, il souffrait d'une "grave dépression". "Lui ne m'a rien dit. C’est ma belle-fille qui m'a dit ça", a-t-elle précisé. "Elle disait qu'il n'était jamais bien, toujours déprimé, avec des idées noires, il ne voulait pas quitter la maison, il ne voulait pas travailler..." "Il a demandé la nationalité, il a eu un rejet", a priori parce qu'il a fait l'armée syrienne, a-t-elle poursuivi : "ça l'a probablement rendu fou".
Jeudi en début de soirée, l'assaillant présumé se trouvait en garde à vue au commissariat d'Annecy. Il ne présentait aucune blessure grave, selon la procureure.
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