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Avec la chute de Serge Sarkissian, l'Arménie tourne une page de son histoire

Après une dizaine de jours de protestation, les Arméniens ont réussi à faire plier le Premier ministre. Serge Sarkissian a présenté lundi sa démission. Il justifie son départ en invoquant la nécessité de préserver « la paix civile » après plusieurs jours d’une contestation qui commençait à s'étendre à tout le pays. Les manifestants protestaient contre les pouvoirs qu'il s'était attribués en devenant Premier ministre après dix ans à la présidence. Jusque tard lundi soir les Arméniens ont fêté son départ. Ce mardi 24 avril, c'est une page de l'Arménie qui se tourne.



Ce mardi matin, une journée particulière débute en Arménie. Le 24 avril commémore le génocide arménien, dont c’est cette année le 103e anniversaire. Le meneur de la contestation populaire, le député Nikol Pachinian, a appelé lundi soir à ce que cette journée soit non politisée, qu’elle soit celle de l’unité du peuple arménien.
 
La demande semble naturelle en Arménie, mais dans le contexte de la chute obtenue de haute lutte du Premier ministre Serge Sarkissian, elle sonne aussi comme une nécessité politique.
 
L’Arménie a beau être un petit Etat, corrompu, rongé par le népotisme, il n’en est pas moins tenu par un système puissant qui a tout verrouillé, les organes de force, les médias, l’économie. Et la page qui s’est ouverte lundi reste à écrire. Ce sera celle du démantèlement du système réclamé par la rue.
 
Notre envoyé spécial à Erevan, Régis Genté, se dit frappé par la présence, toute la journée d’hier, de la jeunesse dans la rue, exigeant un meilleur futur et la fin de l’accaparement des bons emplois et des bons secteurs de l’économie par une clique d’individus qui tournent autour du pouvoir.

Rfi.fr

Mardi 24 Avril 2018 - 13:10