Alors que l'armée tchadienne poursuit son déploiement dans le nord du pays, l'armée camerounaise est sur tous les fronts. Tandis que Boko Haram attaquait violement mardi la localité de Bondéri près de la frontière nigériane, faisant deux morts dans les rangs camerounais, les forces spéciales, épaulées par les services de sécurité de pays étrangers ont enregistré un joli succès en libérant un enseignant allemand kidnappé il y a six mois au Nigeria par les jihadistes.
Celui-ci est arrivé par avion spécial à Yaoundé et a été pris en charge par l'ambassade d'Allemagne. Parallèlement et pour la première fois dans la capitale camerounaise, quelques dizaines de jeunes ont manifesté aux cris de « Boko Haram dégage », pour dénoncer les tueries opérées par la secte et soutenir l'action de l'armée. Certains y voient le signe d'un réveil de la nation, alors que Boko Haram semble avoir fait du Cameroun sa cible prioritaire.
La mobilisation africaine contre la secte a reçu le soutien de l'Union africaine qui a appelé à finaliser au plus vite la Force multinationale mixte. La présidente de la commission de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, a demandé aux Nations unies de donner un mandat à cette force, tout en affectant des fonds spéciaux pour son fonctionnement.
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