« Les ambitions de ce plan ne se reflètent pas toujours dans le budget en question, dont d'ailleurs, sur certains points, la sincérité est mise en question » résume le Cabinet Grant Thornton sur le budget du Sénégal en fonction du Plan Sénégal Emergent. Dans le document qui s'impose petit à petit comme une référence, le cabinet Grant Thornton en montre les limites.
« L'encours de la dette progresse actuellement de 1,5 à 2% du Pib par an. Bien qu'il n'atteigne cette année que 50% du Pib, ce qui est encore très loin de la limite des 70% du Pib imposée par les critères de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), la rapide progression de l'encours de la dette est assez inquiétante » prévient le cabinet dans son analyse.
Et les rédacteurs du cabinet de poursuivre que « le service de la dette et les dépenses de personnel, à eux deux, absorbent 66% des recettes ordinaires hors dons. Cette proportion reste préoccupante et offre un espace budgétaire restreint ». Le budget de 2015 est présenté comme celui qui verra le début des effets du Plan Sénégal émergent (Pse), l'épine dorsale de la politique économique du gouvernement de Macky Sall, entré enfin dans sa phase opérationnelle.
Fiabilité du budget en question
Dans cette analyse, les experts-comptables se sont limité à donner un avis sur les fortes ambitions dans la conduite du PSE, dont « la fiabilité du budget 2015 est encore sujette à caution ». Selon eux, ce que l'on pourrait comprendre de cette analyse : « Les dépenses de personnel du titre II sont prévues à 31,8% des recettes fiscales. Cependant, la prise en compte des salaires des corps émergents de l'éducation inscrits au titre III porterait le ratio à 37,2% des recettes fiscales, au-dessus du plafond UEMOA de 35%.»
Ils se demandent, « les corps émergents étant payés par le budget de l'Etat, ce qui d'ailleurs a poussé plusieurs fois le ministère de l'Economie et des finances à protester sur le poids des salaires de la Fonction publique sur le budget de l'Etat, ce qui justifie la non-prise en compte officielle de ces rémunérations dans le budget ». Ce problème de fiabilité se pose même en ce qui concerne les chiffres sur lesquels sont élaborées les données du budget de l'Etat. Selon le cabinet Grant Thornton, il y a « des contradictoires entre la Dpee et l'Ansd, notamment sur l'estimation du taux de croissance.»
Il semble néanmoins que les ambitions du PSE ont semblé bien trop importantes pour le budget 2015, rappelle Grant Thornton. Ainsi, dans la préparation du budget, les autorités ont tablé sur un taux du Pib de 5,4%, et qui sera porté par une reprise du secteur primaire et la consolidation des performances des secteurs secondaires et tertiaires. Le document de Gt note que « Cette prévision est toutefois substantiellement en retrait par rapport à l'objectif de 6,7% inscrit au PSE.»
« L'encours de la dette progresse actuellement de 1,5 à 2% du Pib par an. Bien qu'il n'atteigne cette année que 50% du Pib, ce qui est encore très loin de la limite des 70% du Pib imposée par les critères de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), la rapide progression de l'encours de la dette est assez inquiétante » prévient le cabinet dans son analyse.
Et les rédacteurs du cabinet de poursuivre que « le service de la dette et les dépenses de personnel, à eux deux, absorbent 66% des recettes ordinaires hors dons. Cette proportion reste préoccupante et offre un espace budgétaire restreint ». Le budget de 2015 est présenté comme celui qui verra le début des effets du Plan Sénégal émergent (Pse), l'épine dorsale de la politique économique du gouvernement de Macky Sall, entré enfin dans sa phase opérationnelle.
Fiabilité du budget en question
Dans cette analyse, les experts-comptables se sont limité à donner un avis sur les fortes ambitions dans la conduite du PSE, dont « la fiabilité du budget 2015 est encore sujette à caution ». Selon eux, ce que l'on pourrait comprendre de cette analyse : « Les dépenses de personnel du titre II sont prévues à 31,8% des recettes fiscales. Cependant, la prise en compte des salaires des corps émergents de l'éducation inscrits au titre III porterait le ratio à 37,2% des recettes fiscales, au-dessus du plafond UEMOA de 35%.»
Ils se demandent, « les corps émergents étant payés par le budget de l'Etat, ce qui d'ailleurs a poussé plusieurs fois le ministère de l'Economie et des finances à protester sur le poids des salaires de la Fonction publique sur le budget de l'Etat, ce qui justifie la non-prise en compte officielle de ces rémunérations dans le budget ». Ce problème de fiabilité se pose même en ce qui concerne les chiffres sur lesquels sont élaborées les données du budget de l'Etat. Selon le cabinet Grant Thornton, il y a « des contradictoires entre la Dpee et l'Ansd, notamment sur l'estimation du taux de croissance.»
Il semble néanmoins que les ambitions du PSE ont semblé bien trop importantes pour le budget 2015, rappelle Grant Thornton. Ainsi, dans la préparation du budget, les autorités ont tablé sur un taux du Pib de 5,4%, et qui sera porté par une reprise du secteur primaire et la consolidation des performances des secteurs secondaires et tertiaires. Le document de Gt note que « Cette prévision est toutefois substantiellement en retrait par rapport à l'objectif de 6,7% inscrit au PSE.»
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