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Burundi: la crise gouvernementale se durcit après l'éviction du président de l'Uprona

Au Burundi, la crise politique se poursuit entre le parti au pouvoir, et le principal parti tutsi, Uprona. Les deux formations sont au bord de la rupture totale. Deux leaders de l'Uprona, dont l'ancien premier vice-président limogé, il y a quelques jours par le chef de l’Etat, accusent les autorités de vouloir les arrêter. Le pouvoir burundais dément.



Le président limogé de l'Uprona, Charles Nditije, entouré de quelques militants se heurte à un barrage de la police, le 1er février 2014. RFI/Esdras Ndikumana
Le président limogé de l'Uprona, Charles Nditije, entouré de quelques militants se heurte à un barrage de la police, le 1er février 2014. RFI/Esdras Ndikumana

Le bras de fer entre le pouvoir burundais et le parti Uprona est en train de virer à la guerre ouverte. Charles Nditije que les militants de ce parti considèrent toujours comme leur leader, s’est mis à l’abri depuis trois jours. « Le pouvoir avait l’intention de l’arrêter  », assurent ses proches. Il s’est exprimé en personne sur une radio locale et appelé les ministres issus de son parti à la démission.

Charles Nditije a été rejoint dans sa planque par l’ex-premier vice-président burundais Bernard Busokoza, limogé par le chef de l’Etat burundais dans la nuit de samedi, pour avoir pris fait et cause pour le président de l’Uprona en désavouant publiquement le ministre de l’Intérieur.

Plusieurs responsables burundais ont tenté de calmer le jeu, en assurant que le pouvoir n’avait pas l’intention d’arrêter ces deux personnalités, sans trop convaincre.

Aujourd’hui, la population a peur. Depuis 2005, le tandem constitué par l’ex-rébellion hutue du Cndd-FDD au pouvoir et le principal parti issu de la minorité tutsi l’Uprona était un gage de stabilité dans ce pays. Beaucoup craignent désormais ce que leur réserve l’avenir.

Source : Rfi.fr
 



Mardi 4 Février 2014 - 08:58


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1.Posté par maliweb le 04/02/2014 16:23
J'espère que ce n'est pas un autre brasier qui se prépare là.

2.Posté par Diallo Abou Moussa le 04/02/2014 22:14
Burundi: Vers un remaniement de l’Exécutif
Le très populaire président africain du Burundi, S.E. Nkurunziza Pierre, s’apprête à nommer un nouveau gouvernement dont un nouveau 1er Vice Président.
Actuellement l’ancienne coalition gouvernementale (CNDD/FDD – Uprona – Frodebu Nyakuri) bat de l’aile. On annonce une nouvelle coalition de rassemblement (CNDD/FDD – FNL – Frodebu Nyakuri – (UPD) ) à 1 an des prochaines élections de 2015.
Au Burundi, pour mieux comprendre les rapports de forces politiques en présence ( c’est à dire le Poids Electoral [pe] d’une formation politique suite aux derniers scrutins démocratiques -issus des élections communales-. Prenons comme référence les élections de 2010 – sur un échantillon d’une population de 9 Millions ) :
- le CNDD-FDD représente un [pe] de 64% ;
- le FNL , un [pe] de 16.4%;
- l’Uprona, un [pe] de 7.86%;
- le Frodebu, un [pe] de 6.36%;
- le MSD, un [pe] de 4,75% ;
- l’UPD, un [pe] de 1.65% ;
- le CNDD Nyangoma, un [pe]de 0,98%;
- et le Frodebu Nyakuri, un [pe] de 0.41%.

Le nouveau gouvernement avec une coalition CNDD/FDD – FNL – FRODEBU NYAKURI – (UPD) devrait avoir un [Pe] de 82,06 % contre un [pe] de 72,27% avec l’ancienne coalition CNDD/FDD – UPRONA-FRODEBU NYAKURI. Il s’agirait alors d’un gouvernement rassembleur préparant les conditions apaisées pour le scrutin de 2015.
Il faudra au Président du Burundi tenir compte des équilibres ethniques comme le demande la Constitution burundaise pour réaliser ses nominations. Au Burundi, il n’existe pas de carte d’identité ethnique. Ainsi, les termes TUTSI ou HUTU ou TWA sont simplement référencés comme ethnie dans la Constitution. Traditionnellement TUTSI qualifie le notable dans la société burundaise. HUTU est un mot assez « péjoratif » qualifiant une sorte de servitude. TWA est le qualificatif donné aux Pygmées au Burundi. La société burundaise ethnologiquement est structurée de manière clanique.

DAM, NY, AGNEWS, le 3 février 2014

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