Cette fois, chacun a annoncé d’avance la couleur. « Votre manifestation est illégale », écrit le maire de Bujumbura, Saïdi Juma, hier dans sa réponse aux principales organisations professionnelles des médias du Burundi. Et d’enfoncer le clou. Hassan Ruvakuki, dont la peine vient d’être ramenée à trois ans de prison, ne s’est pas pourvu en cassation comme ses co-prévenus, ce qui aux yeux du premier magistrat de la capitale burundaise signifie qu’il est «satisfait » par ce verdict.
Il appelle donc la police « à veiller au respect de l’ordre public », une injonction qui sonne sinistrement aux oreilles des journalistes burundais, déjà victimes d’une répression très dure il y a une semaine.
Mais la réponse des organisations des médias est tout aussi claire. Le président de l’Union burundaise des journalistes, Alexandre Niyungeko déclare : « Nous allons faire cette marche pacifiquement, peu importe que la police utilise les moyens qu’elle a utilisés la fois dernière. De toute façon, nous, notre force c’est une marche pacifique. On montrera à la face du monde que c’est la police qui est entrain de violer les libertés des personnes ».
Tout cela se passe sous l’œil attentif de la communauté internationale. De passage à Bujumbura vendredi, le commissaire européen au développement, Andris Peibalgs, s’est dit « choqué» par cette violence policière et a mis en garde contre un nouveau déchaînement policier contre les journalistes aujourd’hui.
Source : Rfi.fr
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