Condamné à 12 ans de prison, Germain Katanga aura purgé les deux tiers de sa peine le 18 janvier 2016 et pourra dès lors retourner en Ituri, à l’Est de la RDC.
Le milicien de la Force patriotique de résistance en Ituri avait été reconnu coupable d’avoir stocké et distribué les armes qui ont servi lors de l’attaque de Bogoro, le 24 février 2003. Il avait en revanche estimé qu’il n’était pas présent lors de cette attaque, destinée à reprendre des territoires des mains de l’Union des patriotes congolais.
Pour décider de sa libération anticipée, les juges ont notamment estimé qu’il avait été très coopératif lors de son procès, et qu’il pourrait se réinsérer avec succès dans la société. Ils ont aussi pris en compte les regrets exprimé pour les préjudices cause par ses actes et le fait qu’il avait à plusieurs reprises publiquement assumé sa responsabilité.
Germain Katanga avait en effet demandé pardon à plusieurs reprises. Au cours de l’été dernier, ses avocats se sont rendus en Ituri pour demander à la population si elle accepterait son retour. Ils avaient diffusé une vidéo de Katanga, dans lequel il demandait « sincèrement pardon » ajoutant « il ne faut pas que cette guerre que nous avons vécue nous divise ».
Les juges ont estimé que sa libération anticipée pourrait donné lieu, je cite, « à une certaine instabilité sociale », mais ont néanmoins précisé n’avoir pas de preuve suggérant que cela pourrait avoir un niveau significatif.
Reste la question des réparations, dont devraient bénéficier les victimes. Pour l’instant, et 21 mois après sa condamnation, aucune décision n’a été rendue.
source:bbc Afrique
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