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Centrafrique: tensions à Bangui dans le quartier de Boy-Rabe

Panique dans le quartier de Boy-Rabe, situé dans le 4e arrondissement de Bangui, un jour seulement après la prestation de serment de Michel Djotodia. En effet, la majorité des habitants du quartier ont déjà évacué la zone, à cause des rumeurs d’attaque des hommes de la coalition Seleka. Des tirs à l’arme automatique et légère ont été entendus dimanche dans la matinée de la prestation de serment de Michel Djotodia à la tête de la transition. Les ex-rebelles de la Seleka et les jeunes de Boy-Rabe se rejettent la responsabilité. A l’issue d’une réunion tenue lundi 19 août, les nouveaux maîtres de Bangui promettent des représailles, afin de restaurer l’autorité de l’Etat dans le quartier. Boy-Rabe est reconnu comme l’un des quartiers les plus agitateurs de Bangui.



A droite, Michel Djotodia, président intérimiaire de Centrafrique. REUTERS/Noor Khamis
A droite, Michel Djotodia, président intérimiaire de Centrafrique. REUTERS/Noor Khamis
Officiellement, l’accès au quartier de Boy-Rabe a été fermé, à cause de la prestation de serment du président de la transition Michel Djotodia, le 18 août à Bangui. Mais le garrot est resté serré jusqu’à ce mardi matin. La coalition Seleka a déployé un important dispositif militaire à l’entrée du quartier, afin de filtrer la circulation.
Les véhicules et autres engins à deux roues n’ont toujours pas pénétré la zone. Tous les passants sont systématiquement fouillés. Une psychose généralisée gagne la population. Les trois quarts des habitants de ce quartier, réputé proche de l’ancien président François Bozizé, ont déjà évacué le périmètre, à cause des rumeurs d’attaque des éléments de la Seleka.
Un quartier qui regorge d’armes
Dans une réunion tenue lundi à Bangui, le ministre d’Etat à la Sécurité publique, Noureddine Adam, n’a pas caché sa colère face au comportement des jeunes de Boy-Rabe. Pour lui, Boy-Rabe regorge d’armes distribuées par l’ancien régime. Par conséquent, il doit être désarmé.
Un ultimatum a été donné à cet effet aux chefs de quartier : ils doivent dénoncer les infiltrés. Sinon, « l’armée prendra ses responsabilités et ce, sans concession », a dit le ministre.
Déjà en avril, plus de 25 personnes ont été tuées par la Seleka dans une opération dite de désarmement, dans le seul quartier de Boy-Rabe, en deux jours. Depuis lors, l’ancien chef de la Seleka, Michel Djotodia, a promis de ne pas entrer dans Boy-Rabe. Même si, a-t-il dit, « nous savons que Boy-Rabe regorge d'armes ».

Source : Rfi.fr
 

Dépéche

Mardi 20 Août 2013 - 10:11


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