
Après neuf années au pouvoir, les libéraux viennent de se rendre compte en effet qu’ils communiquaient mal ou qu’ils ne le faisaient pas du tout. L’affaire Ségura est l’exemple type de l’hérésie en matière de communication gouvernementale. Le porte-parole du gouvernement, le Premier ministre, le ministre des affaires étrangères et le Président de la République ont tenu chacun son propre discours, différent de l’autre.
Pourtant le gouvernement aura tout essayé depuis 2000 pour se doter d’une communication parfaite. Convaincues que ce sont les médias qui font et défont, les autorités ont tout misé sur ces derniers. A commencer par la télévision nationale. A l’instar de la Présidence de la République, presque chaque ministère à son équipe de reportage, permettant ainsi à chaque ministre de décider de ce qui passe ou non au journal télévisé. Un journal télévisé qui sert tout d’abord à rendre compte des activités du Chef de l’Etat, avant toute chose. La télévision nationale sera également mise à contribution pour la fameuse caravane de la communication, initiée par l’ancien porte-parole du gouvernement, Bacar Dia. L’exercice consistait à faire le tour du pays avec les caméras de la Rts pour montrer au peuple les réalisations du gouvernement. L’initiative a fait long feu, soit parce que l’exercice était lassant, ou il n’y avait pas grand-chose à montrer.
Malgré cette débauche d’énergie et l’accaparement total de la télévision nationale, le constat est le même. Le gouvernement communique toujours mal, et le Président de la République a le sentiment que la presse nationale lui est hostile. Au point qu’il a un jour déclaré que s’il n y a que lui que les médias critiquent c’est parce que ses ministres payent les journalistes pour qu’ils les laissent tranquilles. Pourtant, c’est lui qui a la réputation d’offrir de l’argent plus vite que son ombre.
Face à ce qu’ils considèrent donc comme une hostilité de la presse à leur égard, les libéraux se sont convaincu de nécessité de créer leurs propres médias, allant même jusqu’à ressusciter leur mythique organe, sopi. A quoi il faut ajouter Il est Midi et Le Messager, qui apparemment ne sont pas parvenus à renverser la tendance. Leur nouvelle trouvaille, c’est donc de se doter carrément d’un groupe de presse : un quotidien, une radio et une télévision qui vont coûter 3 milliards de francs CFA.
Cette boulimie de communication renseigne sur une conviction qui anime le régime actuel. Les tenants du pouvoir sont en effet convaincus qu’ils font parfaitement bien leur travail, et qu’il leur manque seulement ce petit quelque chose, qu’on appelle la communication, qui permettrait à l’opinion de s’en rendre compte.
Mais, peut-être que l’opinion a bien conscience des réalisations du régime de l’alternance qui, somme toute, n’ont pas forcément besoin des caméras de télévision pour être visibles. Comme elle a conscience aussi de tous ses scandales qui secouent le pays depuis 2000. C’est peut-être cela qui dérange un peu le gouvernement. Les autorités auraient certainement préféré que le citoyen ne retienne que les routes, les cases des tout-petits, la corniche, et non l’affaire Wade-Idy ou Alex Ségura. Quand il parle communication, le gouvernement entend : dire les nouvelles réjouissantes et éviter les sujets qui fâchent. Et il y a un autre terme plus adéquats pour nommer tout cela : la propagande.
Pourtant le gouvernement aura tout essayé depuis 2000 pour se doter d’une communication parfaite. Convaincues que ce sont les médias qui font et défont, les autorités ont tout misé sur ces derniers. A commencer par la télévision nationale. A l’instar de la Présidence de la République, presque chaque ministère à son équipe de reportage, permettant ainsi à chaque ministre de décider de ce qui passe ou non au journal télévisé. Un journal télévisé qui sert tout d’abord à rendre compte des activités du Chef de l’Etat, avant toute chose. La télévision nationale sera également mise à contribution pour la fameuse caravane de la communication, initiée par l’ancien porte-parole du gouvernement, Bacar Dia. L’exercice consistait à faire le tour du pays avec les caméras de la Rts pour montrer au peuple les réalisations du gouvernement. L’initiative a fait long feu, soit parce que l’exercice était lassant, ou il n’y avait pas grand-chose à montrer.
Malgré cette débauche d’énergie et l’accaparement total de la télévision nationale, le constat est le même. Le gouvernement communique toujours mal, et le Président de la République a le sentiment que la presse nationale lui est hostile. Au point qu’il a un jour déclaré que s’il n y a que lui que les médias critiquent c’est parce que ses ministres payent les journalistes pour qu’ils les laissent tranquilles. Pourtant, c’est lui qui a la réputation d’offrir de l’argent plus vite que son ombre.
Face à ce qu’ils considèrent donc comme une hostilité de la presse à leur égard, les libéraux se sont convaincu de nécessité de créer leurs propres médias, allant même jusqu’à ressusciter leur mythique organe, sopi. A quoi il faut ajouter Il est Midi et Le Messager, qui apparemment ne sont pas parvenus à renverser la tendance. Leur nouvelle trouvaille, c’est donc de se doter carrément d’un groupe de presse : un quotidien, une radio et une télévision qui vont coûter 3 milliards de francs CFA.
Cette boulimie de communication renseigne sur une conviction qui anime le régime actuel. Les tenants du pouvoir sont en effet convaincus qu’ils font parfaitement bien leur travail, et qu’il leur manque seulement ce petit quelque chose, qu’on appelle la communication, qui permettrait à l’opinion de s’en rendre compte.
Mais, peut-être que l’opinion a bien conscience des réalisations du régime de l’alternance qui, somme toute, n’ont pas forcément besoin des caméras de télévision pour être visibles. Comme elle a conscience aussi de tous ses scandales qui secouent le pays depuis 2000. C’est peut-être cela qui dérange un peu le gouvernement. Les autorités auraient certainement préféré que le citoyen ne retienne que les routes, les cases des tout-petits, la corniche, et non l’affaire Wade-Idy ou Alex Ségura. Quand il parle communication, le gouvernement entend : dire les nouvelles réjouissantes et éviter les sujets qui fâchent. Et il y a un autre terme plus adéquats pour nommer tout cela : la propagande.
Autres articles
-
Tensions politiques et apathie des sénégalais : Le piège qui guette Macky (Chronique)
-
Présidentielle 2019 : Le deal libéral et l’équation Madické Niang (Chronique)
-
Candidature de Malick Gackou : Ça sent une invalidation négociée
-
Failles et incongruités du parrainage : le ticket présidentiel de Wade sous une autre forme (Chronique)
-
Nombre de candidats : Le Conseil constitutionnel confirme Boune Dionne… (Chronique)