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Chronique : Jeunes reporters, supers Directeurs de publication et patrons de presse.



Chronique : Jeunes reporters, supers Directeurs de  publication et patrons de presse.

Mon métier c’est le journalisme. Informer, éduquer, divertir. Mais il m’arrive de se demander à quoi sert tout cela ? Participer à la formation d’une conscience citoyenne, jouer notre rôle de sentinelle, empêcher tant soit peu à certains de se jouer du devenir de notre nation. Nom de Dieu c’est important ça !
Une réalité : les conditions de travail des journalistes sont difficiles au Sénégal. Si relativement à nos conditions de travail, nous pouvons souffrir, professionnellement (conscience et morale) parlant nous ne devons pas l’accepter. Aujourd’hui nous vivons presque des périodes de campagnes électorales, les journalistes sont au cœur des actions. Notre profession nous permet d’être plus que de simples relais. Nous pouvons analyser les faits, dégager des perspectives, permettre aux autres d’y voir clair. Au-delà des relations parfois complexes et troubles qui peuvent exister entre journalistes, politiques, religieux et autres leaders d’opinion, nous voulons juste parler ici de notre prise de conscience combien importante en des moments de choix capitaux des uns et des autres pour l’avenir de notre pays.
J’ai eu le privilège d’être journaliste à la 7FM, au moment de l’affaire, Youssou Ndour-Cheikh Tall Dioum-Bara Tall. La justice a réglé cette affaire certainement sans tenir compte de nos préoccupations, nous sommes les perdants dans cette histoire. Pourtant, il est arrivé un moment où nous n’étions plus neutres dans ce combat de chefs. J’en parle parce que l’histoire semble se répéter. Bara Tall comme Youssou Ndour, apparemment de façon séparée, sont aujourd’hui en face d’un autre adversaire et avec chacun à sa possession un groupe de presse. Le premier cas était un combat entre hommes d’affaires, avec la justice comme arbitre. Le deuxième cas beaucoup plus compliqué met des hommes d’affaires en face d’un régime attaqué présentement de toute part.
Voilà une situation très embarrassante pour tout journaliste. Il est difficile d’être neutre au moment où les affaires de son patron sont rudement malmenées. Voilà peut-être des pistes de réflexions sans issues pour les tenants de l’orthodoxie en matière d’éthique et de déontologie. Est-ce que le journaliste peut épouser le combat de son patron, si cela entre dans les préoccupations de l’intérêt général ? En tout cas certains ont regretté d’avoir mené un combat à la place d’autrui. Cela devient une simple question de vie donc de choix. C’est là qu’interviennent de vieux briscard de la plume et autres journalistes amis des patrons. Ils doivent être peut-être moins exposés qu’un simple reporter, ces supers directeurs de publication ?

NDIAGA DIOUF

Dimanche 9 Mai 2010 - 16:48


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1.Posté par Clarté Egalité le 09/05/2010 19:46
il ne s'agit pas de dilemme journalistique ou déontologique; il faut arrêter cette phraséologique d'autoflagellation intellectuelle: la presse nous a habitué à des dérives cocasses et partisanes au point qu'aujourd'hui elle veut se barricader derrière un code de la presse de dépénalisation inique, alors faut pas venir nous la jouer cette subite vertu circonstancielle de neutralité!
Il s'agit d'une menace des fondamentaux de la république et de la laïcité de la part d'un président de la république atteint de gâtisme à cause de sa propension au culte de la personnalité mégalomaniaque car ne souffrant qu'on puisse lui tenir tête; or, nous sommes dans une démocratie supposée l'être. Ce président est devenu, au stade de l'extrême onction du spectre politique, un automate téléguidé entre les mains de son épouse et de son fils. Il s'agit donc de sauver la république et ses valeurs démocratiques polluées par des dérapages, notamment le projet de loi sur la parité!
Le fait que des leaders d'opinion, comme youssou et bara tall, en soient victimes ne doit pas occulter, qu'au delà de leurs personnes, c'est l'Etat du Sénégal qui est menacé du syndrome de la 'radio mille collines" dont on connait les répercussions en côte d'ivoire et en RDC. Il ne s'agit pas de prendre prétexte d'une personnalisation des enjeux majeux: il s'agit du péril acridien sur l'Etat, c'est-à-dire de la mangeocratie et du bêtisier du régime wade instituées comme mode opératoire de gestion politique. La politique de l'autruche de ne pas vouloir préserver son outil de travail estun faux débat, à moins qu'on soit un lâche ou un mercenaire de la plume envoyé pour porter le message de la désinformation, à des fins inavouées! Si tel est le cas, on est mal place pour se réfugier derrière les notions d'éthique et de déontologie! L'intérêt général c'est que des entreprises privées sont menacées de faillite par un régime de tyrans familiaux, doit-on laisser faire en faisant de la distraction avec des discours aériens et sulfureux? c'est du machiavélisme journalistique! Il faut savoir participer au rendez vous du donner et du recevoir de l'Histoire, afin de dire à ses enfants et petits-enfants: j'y étais! Dans le cas contraire, quelle honte de raseur des murs avec de grosses lunettes de soleil!

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