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Climat: les États-Unis de Joe Biden reviennent dans le jeu

Joe Biden veut placer la lutte contre le réchauffement climatique au cœur de sa politique nationale et internationale. Il a signé ce 27 janvier trois décrets qui visent à s’attaquer à ce qu’il qualifie de « menace existentielle ». Il a notamment décrété un moratoire sur les forages d’hydrocarbures sur les terres fédérales, encouragés par son prédécesseur. Il a aussi ordonné à son administration de supprimer les subventions fédérales à l’industrie fossile et à investir dans l’économie verte. Son objectif est d’atteindre la neutralité carbone dans la production d’énergie d’ici 2035.



« Comme face au Covid-19, nous avons désespérément besoin d'une réponse nationale unie à la crise climatique, car il existe bien une crise climatique, martèle Joe Biden. Nous ne pouvons plus attendre. » Le président américain tient à se démarquer de son prédécesseur, il veut s’appuyer sur la science. Et il s’emploie à calmer les inquiétudes de la classe ouvrière : « Vous savez, on peut mettre des millions d’Américains au travail en modernisant notre système de distribution d’eau, de transports, nos infrastructures énergétiques. Quand je pense au changement climatique et à ses réponses, je pense emplois. Construire une infrastructure moderne, résiliente, et un avenir avec une énergie propre va créer des millions d’emplois bien rétribués. »
 
Joe Biden entend aussi fédérer les autres pays dans ce combat contre le réchauffement climatique : « Nous devons guider la réponse mondiale. Parce qu’aucun défi ne peut être relevé par les seuls États-Unis. Nous savons ce qu’il faut faire, il faut simplement le faire. » Le président a annoncé la tenue d’un sommet sur le climat pour le 22 avril prochain, jour du cinquième anniversaire de l’accord de Paris, que les États-Unis viennent de réintégrer.
 
« Tout l'enjeu pour Joe Biden, c'est de montrer que le retour des États-Unis s'accompagnent d'un plan climat ambitieux, crédible, solide et de profiter de l'énergie multilatérale que ça va créer pour entraîner d'autres pays dans leur sillage - le Japon, le Canada, l'Australie, qui auraient besoin d'être sacrément poussés - et ainsi accélérer l'action. De là à ce que les États-Unis soient perçus comme un leader, je pense qu'on a un peu de marge », tempère David Levaï, chercheur à l’Institut de développement durable et de relations internationales (Iddri).
 
Un plan climat sera en effet présenté dans les prochaines semaines.
 
« Joe Biden a bien compris qu'il faut mettre le climat au centre de l'ensemble des politiques publiques. C'est une question qui est transversale, s'il veut pouvoir mener la transformation de l'économie et emmener les États-Unis vers la neutralité carbone en 2050. L'ensemble des secteurs économiques doivent se structurer différemment et intégrer la contrainte climatique. Pour l'instant, les États-Unis ont réduit d'environ 20% leurs émissions depuis 2005. Toute la question maintenant, c'est de savoir dans quelle mesure ils seront capables de construire un plan crédible mais aussi durable avec l'appui d'un certain nombre de partenaires américains, à la fois dans le monde ouvrier, dans le secteur privé, dans les États fédérés et dans les agences gouvernementales qui seront des soutiens pour mettre en oeuvre un tel plan », conclut David Levaï.
 
En attendant, le président américain a signé ce mercredi trois décrets qui visent à renforcer la lutte contre la pollution. Il interdit notamment tout nouveau forage pétrolier ou gazier sur les terres fédérales.

RFI

Jeudi 28 Janvier 2021 - 08:35


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