« Ce que notre organisation constate, c'est que la torture est une pratique qui ne faiblit pas, surtout dans le cadre de la lutte contre le banditisme urbain et le phénomène dit “bébé noir” », affirme Guershom Gobouang, responsable campagne et plaidoyer du CAD interrogé par Amélie Tulet, de la rédaction Afrique de RFI. « Que ce soit dans les lieux de détention officielle ou dans des lieux non officiels, la police torture, la gendarmerie torture, la force publique torture », témoigne-t-il.
Créé en 2021, le CAD mène et publie chaque année une enquête sur la torture, alors que le pays est signataire de la convention des Nations unies contre cette pratique. En 2022 déjà, l’organisation appelait à des « garanties substantielles pour préserver l’intégrité physique et psychologique des citoyens » et à « faciliter l’accès des victimes à la justice ».
Vers un cadre légal plus clair
Au cœur de la revendication portée par la pétition figure une demande : criminaliser explicitement la torture dans le droit national. « Dans le code pénal qu’on connaît, la torture n’est pas criminalisée. Tous les dossiers que l’on suit, lorsqu’une instruction judiciaire est ouverte, les faits sont requalifiés en coups et blessures volontaires », déplore Guershom Gobouang.
« Il faut qu’on mette les mots sur les actes, et qu’on mette la peine qui corresponde à l’acte ». « C’est pour ça que nous demandons cette enquête parlementaire », poursuit-il. « Pour comprendre les raisons de la persistance de ces crimes, et aussi étudier la possibilité de légiférer sur la question ».
« Il n’y a que la loi qui protège »
Pour le CAD, cette journée du 26 juin est l’occasion de redonner une voix aux victimes. « Il faut visibiliser les faits, visibiliser les victimes, faire entendre leur voix. Mais aussi, il faut qu’on aille vers des solutions. Il n’y a que la loi qui protège ».
« Criminaliser la torture, c'est lutter contre l'impunité », conclut Guershom Gobouang. « Il faut au moins qu'on mette les mots là-dessus et qu'on mette la peine qui corresponde à l'acte ».
Créé en 2021, le CAD mène et publie chaque année une enquête sur la torture, alors que le pays est signataire de la convention des Nations unies contre cette pratique. En 2022 déjà, l’organisation appelait à des « garanties substantielles pour préserver l’intégrité physique et psychologique des citoyens » et à « faciliter l’accès des victimes à la justice ».
Vers un cadre légal plus clair
Au cœur de la revendication portée par la pétition figure une demande : criminaliser explicitement la torture dans le droit national. « Dans le code pénal qu’on connaît, la torture n’est pas criminalisée. Tous les dossiers que l’on suit, lorsqu’une instruction judiciaire est ouverte, les faits sont requalifiés en coups et blessures volontaires », déplore Guershom Gobouang.
« Il faut qu’on mette les mots sur les actes, et qu’on mette la peine qui corresponde à l’acte ». « C’est pour ça que nous demandons cette enquête parlementaire », poursuit-il. « Pour comprendre les raisons de la persistance de ces crimes, et aussi étudier la possibilité de légiférer sur la question ».
« Il n’y a que la loi qui protège »
Pour le CAD, cette journée du 26 juin est l’occasion de redonner une voix aux victimes. « Il faut visibiliser les faits, visibiliser les victimes, faire entendre leur voix. Mais aussi, il faut qu’on aille vers des solutions. Il n’y a que la loi qui protège ».
« Criminaliser la torture, c'est lutter contre l'impunité », conclut Guershom Gobouang. « Il faut au moins qu'on mette les mots là-dessus et qu'on mette la peine qui corresponde à l'acte ».
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