Il est 10h30 mardi matin dans le salon du secrétaire général du Front populaire ivoirien, Assoa Adou. A ses côtés, à Cocody, une trentaine de personnes écoutent la télévision avec attention. La Cour pénale internationale est en train d'annoncer que Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont acquittés.
L'assistance explose. « C’est une joie immense qui envahit mon corps, qui envahit mon esprit. Voilà huit ans que nous courrons après la vérité mais aujourd’hui, la joie reprend la place parce que nous venons de faire un grand pas vers la réconciliation nationale », confie M. Adou.
Un peu plus tard, à quelques kilomètres de là, les sympathisants du FPI se rassemblent dans la cour de la résidence de l'ex-première dame Simone Gbagbo. Elle-même sortie du tourbillon judiciaire, l'épouse de l’ancien chef de l'Etat réagit également à la grande nouvelle du jour.
« Moi-même, dit-elle, j’en sors et je sais ce que c’est que d’être en prison. Mais moi, j’étais ici, j’avais la possibilité de manger mon attiéké, de manger mon foutou, mais lui, là-bas à La Haye, dans ce pays froid et loin des siens, c’est horrible et méchant. Et aujourd’hui, on lui rend justice et je rends gloire à Dieu. »
Pour ses partisans, Laurent Gbagbo a surmonté le plus dur. Un maître-mot ce mardi : la réconciliation. L'ex-président est le « chaînon manquant » d’une réconciliation qui n’a pas eu lieu depuis 2011, avancent tous les membres du parti interrogés. C’est à lui de la mener à bien, explique Hubert Oulaye.
A Abidjan, la libération de M. Gbagbo ne laisse personne indifférent
Toute la journée de mardi, ainsi qu'une bonne partie de la nuit, l’alcool a coulé à flots à Yopougon, immense commune de l’ouest d’Abidjan réputée acquise à l'ancien président et où, à la mi-décembre, une rumeur sur la libération de M. Gbagbo avait jeté des dizaines de milliers d’habitants dans les rues.
Par milliers, jeunes, vieux, hommes, femmes et enfants ont à nouveau défilé en cortèges pour célébrer la décision de la CPI. Claver, jeune professeur de philosophie au lycée, a tout laissé en plan quand il a appris la nouvelle. « J’étais en plein service, dit-il, et on m’a envoyé un SMS quand le procès a commencé. »
« Lorsque je suis arrivé, le juge a prononcé l’acquittement. J’ai ressenti une joie immense, un soulagement, une liberté pour la Côte d’Ivoire », ajoute-t-il. Défilés dans les rues, réunions arrosées dans les maquis ; la fête a duré toute la nuit, sous l’œil attentif des très nombreux policiers déployés pour l’occasion.
Le reste de la ville d’Abidjan a connu une journée ordinaire. Pourtant, la libération de Laurent Gbagbo ne laisse personne indifférent. Ces dernières semaines, cette libération possible était dans toutes les discussions. Accompagnée d’impatience pour ses partisans. D’inquiétude pour les autres.
Comment ne pas envisager en effet qu’en ramenant en Côte d’Ivoire le dernier des trois protagonistes de la crise de 2010-2011, tout cela ne recommence pas ? Dans l’équation : l’échéance cruciale de 2020, autour de laquelle tourne déjà toute la vie politique ivoirienne actuelle.
L'assistance explose. « C’est une joie immense qui envahit mon corps, qui envahit mon esprit. Voilà huit ans que nous courrons après la vérité mais aujourd’hui, la joie reprend la place parce que nous venons de faire un grand pas vers la réconciliation nationale », confie M. Adou.
Un peu plus tard, à quelques kilomètres de là, les sympathisants du FPI se rassemblent dans la cour de la résidence de l'ex-première dame Simone Gbagbo. Elle-même sortie du tourbillon judiciaire, l'épouse de l’ancien chef de l'Etat réagit également à la grande nouvelle du jour.
« Moi-même, dit-elle, j’en sors et je sais ce que c’est que d’être en prison. Mais moi, j’étais ici, j’avais la possibilité de manger mon attiéké, de manger mon foutou, mais lui, là-bas à La Haye, dans ce pays froid et loin des siens, c’est horrible et méchant. Et aujourd’hui, on lui rend justice et je rends gloire à Dieu. »
Pour ses partisans, Laurent Gbagbo a surmonté le plus dur. Un maître-mot ce mardi : la réconciliation. L'ex-président est le « chaînon manquant » d’une réconciliation qui n’a pas eu lieu depuis 2011, avancent tous les membres du parti interrogés. C’est à lui de la mener à bien, explique Hubert Oulaye.
A Abidjan, la libération de M. Gbagbo ne laisse personne indifférent
Toute la journée de mardi, ainsi qu'une bonne partie de la nuit, l’alcool a coulé à flots à Yopougon, immense commune de l’ouest d’Abidjan réputée acquise à l'ancien président et où, à la mi-décembre, une rumeur sur la libération de M. Gbagbo avait jeté des dizaines de milliers d’habitants dans les rues.
Par milliers, jeunes, vieux, hommes, femmes et enfants ont à nouveau défilé en cortèges pour célébrer la décision de la CPI. Claver, jeune professeur de philosophie au lycée, a tout laissé en plan quand il a appris la nouvelle. « J’étais en plein service, dit-il, et on m’a envoyé un SMS quand le procès a commencé. »
« Lorsque je suis arrivé, le juge a prononcé l’acquittement. J’ai ressenti une joie immense, un soulagement, une liberté pour la Côte d’Ivoire », ajoute-t-il. Défilés dans les rues, réunions arrosées dans les maquis ; la fête a duré toute la nuit, sous l’œil attentif des très nombreux policiers déployés pour l’occasion.
Le reste de la ville d’Abidjan a connu une journée ordinaire. Pourtant, la libération de Laurent Gbagbo ne laisse personne indifférent. Ces dernières semaines, cette libération possible était dans toutes les discussions. Accompagnée d’impatience pour ses partisans. D’inquiétude pour les autres.
Comment ne pas envisager en effet qu’en ramenant en Côte d’Ivoire le dernier des trois protagonistes de la crise de 2010-2011, tout cela ne recommence pas ? Dans l’équation : l’échéance cruciale de 2020, autour de laquelle tourne déjà toute la vie politique ivoirienne actuelle.
Autres articles
-
Djibouti: plainte aux Nations unies contre la détention arbitraire d'un ancien ministre
-
Afghanistan: 21 morts dans une collision routière (responsable provincial)
-
Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 31553 morts
-
Mali: les dissolutions d'associations sont une «restriction de la liberté d'expression», selon l'ONU
-
En pleine présidentielle, Vladimir Poutine promet une réplique à des attaques sur le sol russe