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Crash de Sénégalair : Ibrahima Sylla dissèque les défaillances de l’ASECNA

Expert en Management Aéroportuaire, et diplômé de l’Ecole Nationale de l’Aviation Civile de Toulouse (France) Ibrahima Sylla revient sur les causes du crash de l’aéronef médical de Sénégalair et parle d’erreurs humaines et d’après ce polytechnicien l’Asecna doit revoir sa copie en matière de gestion de son espace aérien pour éviter à l’avenir ces accidents de vols dans son espace.



« ACCIDENT DE L’AVIATION HS 125 de la compagnie Sénégal Air sur le trajet Ouagadougou – Dakar
LIEU : Espace aérien géré par l’ASECNA – FIR terrestre de Dakar
Date : le 5 septembre 2015 à 18 h 12 mn GMT
Aéronefs en cause :
-           Boeing 737 800 de la compagnie CEIBA (vol 071) sur le trajet Dakar – Cotonou – Malabo ;
-           HS 125 de la compagnie Sénégal Air sur le trajet Ouagadougou – Dakar
Nature de l’accident : abordage
Bilan :
-           07 personnes disparues (toutes passagers du HS 125 de Sénégal Air) ;
-           HS 124 : détruit (et disparu)
-           B 737 800 : état non connu
Problème d’exploitation posé par cette catastrophe aérienne :
Conséquences immédiates : le procureur de la République s’autosaisit en raison de la mort d’homme et un Bureau Enquête et Analyse (BEA) est mis en place à cet effet.

L’abordage entre ces deux avions, survenu en plein espace géré par l’ASECNA alors même que les aérodromes de départ et d’arrivée sont sous la responsabilité de l’Agence, pose d’emblée un problème de coordination entre les organes de gestion de la circulation aérienne du Burkina, du Mali et du Sénégal.
 
Pour rappel :  
Coordination : Echanges d’informations sur les vols entre différents organes de contrôle (organe transmetteur et organe récepteur) afin que  l’organe qui reçoit le vol puisse l’intégrer dans son trafic suivant toutes les conditions de sécurité.
Moyens de coordination :
a.         Réseau des services fixes des télécommunications aéronautiques (RSFTA) : sur lequel transite le plan de vol ;
b.         Téléphone de sécurité.
3-         Procédures de coordination
a.         RSFTA : tous les organes concernés par un vol reçoivent les données de vol dès le dépôt et l’acceptation du plan de vol par l’aérodrome de départ ;
b.         En vol, 15 minutes avant d’entrer dans l’espace aérien de l’organe receveur, l’organe transmetteur et l’équipage de l’avion confirment le besoin de se faire prendre en charge dès leur entrée dans l’espace aérien sous la responsabilité de l’organe receveur.
Dès lors, s’il ne fait aucun doute qu’au départ de Ouagadougou, le HS 125 a bien déposé un plan de vol ; celui-ci a-t-il été transmis à Bamako et à Dakar ?
Si oui, pourquoi Bamako et Dakar n’ont-ils pas intégré ce vol dans leur trafic ?

A l’inverse, le B 737 n’a-t-il pas bénéficié de ce même traitement vis-à-vis de Dakar et Bamako ?

Visiblement, il y a erreur humaine dès lors que les moyens et les procédures existent et qu’on en arrive à une catastrophe aérienne. C’est dire qu’à ce stade, plusieurs hypothèses doivent être émises et analysées afin de déterminer les causes ayant entraîné ce drame ; cela devient inquiétant dans l’espace aérien géré par l’ASECNA (accident du vol Air Algérie au Mali l’année dernière.)

Hypothèses probables devant faire l’objet d’analyses approfondies

1-         Mauvaise visualisation du trafic par les contrôleurs aériens.

Un abordage dans un espace aérien ne peut résulter que d’une méconnaissance de trafic (nombre d’avions en circulation dans l’espace aérien à un moment donné). Celui-ci peut provenir soit de l’incompétence du contrôleur ou de l’absence de coordination entre les organes de contrôle incriminés.

a.         Sur l’erreur humaine imputable au contrôleur : il conviendra de déterminer avec précision dans quel espace a eu lieu l’abordage.  En l’espèce, c’est dans l’organe de contrôle, responsable de l’espace aérien dans lequel a eu lieu l’abordage, où l’enquête sera le plus approfondie ;
b.         Après la précision du lieu de l’abordage, quelques interrogations demeurent pertinentes :
-           Les contrôleurs qualifiés étaient-ils présents à leur lieu de travail ?

-           Quelle est l’expérience des contrôleurs incriminés ? Avaient-ils effectué, tous, leur  maintien de qualification ?

-           Quelle aura été la durée de leur formation initiale ? Cette question reste fondamentale. En effet, il parait que l’ASECNA vient de ramener la formation initiale des contrôleurs à quatorze (14) mois au lieu de vingt quatre (24) mois telle que reconnue par tous les Etats membres de l’Agence. Une telle disposition respecte-t-elleles règles internationales en la matière ?

-           Si le service de navigation aérienne est fourni au radar, le contrôleur est-il formé et qualifié sur cet équipement.
 
2-         Sur le plan de l’encadrement administratif de l’exploitation aérienne :
-           Le Manuel d’exploitation est-il à jour ? Cette question est importante, car ce manuel, à la disposition du contrôleur, lui donne, en temps réel, toutes les conditions de fourniture des services de la navigation aérienne dans l’espace sous sa responsabilité.

-           Les réunions hebdomadaires de sécurité n’ont-elles pas décelé des problèmes (pannes de moyens de navigation, de communication et de surveillance) pouvant amener à une telle catastrophe ? 

-           Les réunions hebdomadaires de sécurité sont-elles systématiquement tenues dans ces centres pour anticiper les risques potentiels?

-           L’organisation administrative et technique pour la fourniture des services de navigation aérienne dans ces centres de contrôle est-elle en conformité avec les moyens et mesures de sécurité ?

-           La procédure de déclenchement des phases d’urgence a-t-elle été respectée ? Autrement dit à quel moment a-t-on déclenché les recherches ? Ce moment correspond il aux délais en vigueur ? Sinon quelles en sont les raisons ? S’agit il de défaillances de moyens de communication ou d’autres raisons telles que formation des contrôleurs ou simulations périodiques à mettre en œuvre pour maintenir les cadres de sécurité aérienne en état opérationnel ?
 
Nous osons espérer que les travaux du BEA tenteront, entre autres, de répondre à toutes ces questions et/ou préoccupations pour situer les responsabilités et que les différentes pistes ci-dessus indiquées seront sérieusement analysées afin de prendre les mesures correctrices nécessaires pour minimiser ces catastrophes qui ont tendance à devenir une loi de séries dans l’espace ASECNA ».


Dimanche 13 Septembre 2015 - 10:55


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1.Posté par Toto le 15/09/2015 21:42
Article très creux qui pense juste que quand on aligne des définitions et mots savants on a une vraie étude.

Quand on est du domaine, on se rend compte que ce n'est pas sérieux du tout.

L'auteur insulte le personnel de l'ASECNA sans avoir aucune information sur la manière dont le vol a été géré par cet organisme.

Une des premières causes d'un abordage est une mauvaise manoeuvre d'un avion qui ne respect pas la trajectoire qu'il a demandée et qui a été autorisée par le contrôleur.

Pour rappel, seul les pilotes sont responsables de leur trajectoire qu'ils ont choisi et déposé dans leur plan de vol. Le contrôleur identifie les conflits potentiels et peut demander à changer cette trajectoire, mais le contrôleur ne guide pas l'avion.

Enfin, s'il y a plusieurs accidents dans la zone ASECNA pour lesquels l'ASECNA n'a aucune responsabilité, je ne vois pas pourquoi des mesures correctrices sont à prendre dans ce cas. De telles mesures sont prises dans le cadre de l'amélioration continue.

Donc un article à charge de l'ASECNA sans aucune argumentaire sérieux. Diffamation. Encore une fois, aligner des définitions et des mots savants ne suffit pas. Une telle légèreté de l'auteur et surtout du journal publiant qui aura pu demander un contre avis !

2.Posté par aerogare des pelerins le 30/11/2019 12:49
effectivement apres avoir lu larticle celui ci me semble tres loin des rapports reguliers que nous lisons en cas daccidents davions. dabord en matiere daccident aucun detail nest neglige principe rigoureux au niveau de l'oaci et de la ceac/paris. un crash davion peut avoir plusieurs causes parfois meme "banales".

dans ce cas ci deja lauteur dit que laccident avait eu "LIEU : Espace aérien géré par l’ASECNA – FIR terrestre de Dakar " deja la cest imprecis. une fir englobe des espaces aeriens allant au dela des frontières nationales.l'asecna en a au total 5. la fir dakar( senegal mali mauritanie gambie guinee bissau et ci) la fir niamey (niger et bf) la fir ndjamena (tchad) la fir Brazzaville(congo Brazzaville gabon rca cameroun guinee equatoriale sao tome et principe et zone oceanique entre le ghana et langola) la fir antananarivo (madagascar comores iles de la reunion et lespace aerien au dessus de locean indien entre l'af du sud et l'asie ). le benin et le togo etant rattaches a la fir accra

donc dire que l'accident avait eu lieu dans la "fir dakar" c'est imprecis. ou exactement? dans quel pays? un expert est consommateur des détails.certainement qu il completera ce point.

ensuite sans vouloir engager un debat puisque il y avait eu mort dhommes il fallait au moins s'approcher de l'asecna (en qualite de qui car lasecna devrait lui reconniatre la qualite d'enqueteur agree de l'anac senegal et de lassemblee nationale car je pense que c'est une fonction jurande on prete serment en tout cas n'est pas enqueteur qui le veut il y a toute une procedure legale décrets arretes decisions ...il ya tout un tralala ) pour acceder aux informations en vol surtout LE NIVEAU DE VOL.

quel avait ete le niveau de vol attribue au 737 800 de ceiba et quel avait ete le niveau de vol attribue au vol medicalise de senegal air.

plan de vol veut dire planification coordination communication prevision ...cest tout.c tres simple. je prévois decolle a 10h de ouagadougou a 11h je pense etre au dessus de Bamako a 12 h je serai en principe a dakar et je compte voler a telle altitude et j ai x litre de kerosene y passagers a bord z tonnes de fret. et au cours du vol il ya des correctifs avec la meteo trafic entrant ou trafic sortant ou croisement changement de frequences par ex .le plan de vol n'etait pas le pb d'autant plus qu il ya des logiciels applicatifs la dessus. tout est désormais informatise et numerise

"l'expert " n'avait pas evoque la question des niveaux de vol de chacun des deux avions donc la cuisine de "lexpert" manquait de saveur

dernier point.lexpert le sait deja.tout aeroport est rattache a une fir de rattachement tout comme un aeronef.docn le 737 800 avait ou a pour fir de rattachement Brazzaville et le bi moteur de senegal air avait pour fir de rattachement dakar.

alors il aurait donc du faire le deplacement de la guinee equatoriale pour acceder aux zones sous douanes de l'aeroport de malabo pour voir l'etat de l'aeronef.la encore en qualite de qui? aux frais de qui? et la question des boites noires et des enregistreurs de vol... l'expert n'avait rien dit.

en conclusion il fallait plutôt senquerir aupres des centres de contrôle de dakar et Bamako pour savoir quel niveau de vol avait ete attribue a chacun des aéronefs. le 737 800 vole assez haut jusqu'au 350.ce qui nest pas le cas dun bimoteur. docn au lieu de sen prendre aux curricula de lasecna "lexpert" aurait du se pencher sur la maintenance des équipements des aeronefs et les differents niveaux de vol.la encore "lexpert" est il certifie B737? connait il les instruments du poste de pilotage dun 737 800? si le 737 800 etait au 350 ou au 330 que faisait donc le bimoteur au 350 ou au 330?

je lai dit au debut les causes daccident en aviation civile peuvent etre nombreuses. peut etre que les équipements de tel avion ou de tel autre etaient defaillants

enfin l'expert ne l'a pas dit. quelle est la procedure exigee par l'oaci en cas dabordage.

voici le reponse .chacun des deux avions doit immediatement se poser dans l'aeroport le plus proche de lieu de laccident au regard de sa categorie. le B 737 setait pose a Bamako ce qui etait conforme a la reglementation de loaci. mais cher "expert " le bimoteur ne setait pas pose a TAMBACOUNDA aeroport le plus proche du lieu de laccident ce qui etait contraire a la reglementation de loaci!

une commission denquetes est composee d'experts pluridisciplinaires. une seule personne non, le rapport sera forcement entache de biais.

mais j'encourage lauteur de l'article a l'expertise aerienne.

conseil

UN EXPERT TRAVAILLE SUR LA BASE DUN CADRE DE REFERENCE ET DANS DE TELS CAS CEST LE MANUEL DE PROCEDURES DE LOACI QUI FAIT REFERENCE.

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