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Crise sociale, gestion de la cité: Il en a "Marre-à-bout"

Son nom d’artiste est « Marre-à-bout », c’est-à-dire qu’il en marre des maux dont souffrent les populations. Il est vraiment à bout…El Hadj Amadou Diop, de son vrai nom, est un jeune rappeur engagé qui se range du côté du peuple pour mener le combat qui est le sien. Marre-à-bout dénonce ce qu’il appelle les dérives du pouvoir. Il sonne la révolte…



Le peuple dont il est issu souffre beaucoup. L’injustice sociale, la brutalité des gouvernants, les inondations, les délestages, les maladies, les problèmes des hôpitaux, etc. Autant de problèmes qui ont poussé ce jeune rappeur né en 1978 à la révolte. Il en a marre. Et c’est la substance même de son nom d’artiste. « Marre-à-bout ». Il est engagé.Pour apporter sa pierre de touche au vécu social de son temps, El Hadj Amadou Diop se prononce sur la vie sociale et politique de notre pays en accusant le régime de Maître Abdoulaye Abdoulaye Wade de vouloir tout simplement se maintenir au pouvoir.

« Mon principal message est un message d’alerte. Le système a déjà montré ses limites. Il reste aux populations de prendre ses responsabilités et de sanctionner Wade qui est passé à côté de ses objectifs et réélire un autre », a souligné « Marre-à-bout » hier, en visite à notre rédaction. « Le dialogue politique n’a pas de sens. C’est un faux débat. Le Gouvernement doit diriger ce pays sans demander de l’aide car le peuple lui a donné le mandat qu’il a demandé pour régler des situations sociales », a renchéri le jeune rappeur de Guédiawaye qui n’a pour autant ménagé l’opposition.

« Ce dialogue est pour l’opposition un moyen de se repositionner comme il est un moyen pour le Gouvernement de se maintenir au pouvoir. Au finish, c’est le peuple qui perd. C’est insensé. Les populations n’y gagnent absolument rien », a déclaré le « Marre-à-bout » engagé. Complètement rangé du côté du bas-peuple comme il aime le dire, Marre-à-bout n’a pas manqué de soulever les nombreux problèmes auxquels sont confrontés les hôpitaux sénégalais. « Les inondations, les délestages, la cherté de la vie sont autant de facteurs qui rendent les populations malades. Malheureusement, les hôpitaux souffrent autant que les populations. Ce qui explique les nombreuses grèves des personnels hospitaliers. L’Etat doit investir pour la santé des populations pour impulser une dynamique de développement en partant de la santé », a lâché Marre-à-bout. Selon lui, c’est « le système qui doit trouver des solutions aux problèmes que rencontrent les populations ». Dans une autre mesure, Marre-à-bout n’a pas épargné son domaine d’action. A ces frères musiciens, il a demandé de se retrouver pour trouver une solution aux maux que rencontre le secteur musical sénégalais. « Individuellement même s’il y a des artistes qui s’en sortent, il n’en demeure pas moins vrai que les acteurs de la musique sont dispersés », a-t-il relevé.

Il faut rappeler que Marre-à-bout a sorti deux albums, « Droit au but » en 2002 dans lequel il dénonçait les tares de la société, mais aussi le système gouvernemental, et « La Plainte » en 2004 par lequel il essayait de pousser le citoyen au patriotisme. Il a déjà sorti deux singles « Nguuru Africain » (le règne en Afrique) et « Gadaï » (l’exile) pour préparer son troisième album « Rendre l’Âme Propre (RAP) par la Musique divine » dont la sortie est confrontée à un problème de financement. « C’est un problème de sous. J’ai fait 3 vidéos (2 réalisées par Gelongal à 1 800 000 FCFA et 1 par Ceptik à 500 000 FCFA sur le commerce équitable). Je suis à la recherche d’un coproducteur pour réduire les charges, et j’espère que cet entretien m’offrira l’opportunité », a plaidé Marre-à-bout.


Mardi 27 Octobre 2009 - 16:44


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