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Cyber chantage et extorsion de fonds: La CDP dévoile le modus opérandi des cybercriminels

La Commission de protection des données personnelles (CDP) a publié lundi son troisième avis trimestriel qui révèle une multiplication des contentieux liés au traitement des données à caractère personnel. L'autorité administrative indépendante a dévoilé le modus opérandi des cybercriminels pour prévenir et lutter contre le cyber chantage et les extorsions de fonds via Internet.



Cyber chantage et extorsion de fonds: La CDP dévoile le modus opérandi des cybercriminels
La Commission de protection des données personnelles du Sénégal a constaté que "les phénomènes de divulgation et les comportements cybercriminels tendent à augmenter, malgré les campagnes de sensibilisation menées par les acteurs du numérique". Elle a reçu 24 plaintes et signalements pour cet avis du troisième trimestre 2020. Les plaintes sont relatives aux collectes frauduleuses de données personnelles, aux publications ou menaces de publication de photos ou de vidéos intimes de citoyens, à des fins de cyber chantage et d'extorsion de fonds. 

Le journal "L'AS" de ce 20 octobre 2020 informe qu'il s'agit de pratiques relevant de la cybercriminalité (escroquerie, tentative d'extorsion de fonds, piratage de compte...) dont les auteurs ne sont pas souvent localisés sur le territoire national.
Le mode opératoire est quasiment identique: "la victime se rend sur un site de rencontre où elle entre en relation avec un cyber escroc, qui se fait passer pour une femme ou un jeune homme. Après échange et des questions sur la vie privée de la victime, le cybercriminel cherche à approfondir la relation par une conversation vidéo plus intime. Plus tard, un mail ou un message sur le réseau social va apprendre à la victime que la conversation vidéo a été enregistrée. Le cyber escroc menace ensuite de diffuser la vidéo compromettante sur le compte Facebook, Watshapp, Twitter d'un proche ou sur un site de partage de vidéos, si la victime ne lui remet pas une somme plus ou moins importante, dans un délai très court".

Face à de telles situations, la CDP informe le parquet ou les forces de défense et de sécurité, conformément aux articles 16-2-c et 75 de la loi n°2008-12 du janvier 2008 portant sur la protection des données à caractère personnel. En cas d'urgence et pour éviter les lenteurs procédurales, la CDP estime communiquer directement au plaignant ou l'auteur du signalement la procédure à suivre auprès de la Division Spéciale de la Cybersécurité (DSC) de la police et de la plateforme Nationale de lutte contre la Cybercriminalité (PNLC) de la Gendarmerie.
Elle invite les utilisateurs de ces plateformes à plus de prudence et de responsabilité et recommandes aux victimes de porter plainte directement auprès du parquet ou des forces de défense et de sécurité ; de ne pas verser d'argent quelle que soit la somme demandée ; et d'effectuer des captures d'écran justifiant la situation litigieuse (message reçus, contenus à effacer...).

Face aux différentes plaintes reçues, la Commission a accompagné les concernés, afin de les rétablir dans leurs droits, ou les a mis en rapport avec la Division spéciale de la cyber sécurité pour une investigation plus approfondie. Elle précise qu'au cours de ce troisième trimestre 2020, la CDP a accueilli 11 structures venues s'imprégner de la législation sur les données à caractère personnel. La Commission dit avoir traité 66 dossiers dont 54 déclarations et 12 demandes d'autorisation et qu'à l'issue des deux sessions plénières tenues à la CDP, cinquante-quatre (54) récépissés de déclaration et douze (12)autorisations ont été délivrés.

Fatoumata Bintou Ndour (Stagiaire)

Mardi 20 Octobre 2020 - 11:34


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