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Dans le Haut-Karabakh, l’échec de la trêve rend le secours aux civils «difficile»

Alors que la seconde trêve, entrée en vigueur dimanche 18 octobre au matin, ne semble que très peu respectée dans le Haut-Karabakh, les associations s’inquiètent de la situation humanitaire autour de ce conflit entré dans sa quatrième semaine et qui a déjà fait plusieurs milliers de morts chez les combattants.



Dans le Haut-Karabakh, l’échec de la trêve rend le secours aux civils «difficile»
Toute la journée de dimanche, Azerbaïdjanais et Arméniens se sont accusés mutuellement de violer le cessez-le-feu humanitaire, entrée en vigueur à minuit le matin même.
 
Après une semaine où les forces azerbaïdjanaises ont progressé dans ce que l’on appelle les « territoires occupés », autour de la province sécessionniste, et même au Haut-Karabakh, celles-ci semblent ne pas vouloir s’arrêter, rapporte notre correspondant régional à Tbilissi, Régis Genté.
 
Dimanche après-midi, le président de l’Azerbaïdjan Ilham Aliev a annoncé sur son compte Twiter que ses troupes venaient de planter le drapeau national sur le vieux pont de pierre de Khoudaferine, tout près de la frontière iranienne. En même temps, Bakou rendait publiques des images de la ville de Fizouli tournées par des forces spéciales, tout juste entrées dans cette localité du sud du Karabakh, vidée de ses habitants depuis la fin de la guerre de 1988-1994.
 
 
Signe toutefois qu’une trêve humanitaire est accordée, à l’occasion d’une rencontre avec des représentants de la Croix-Rouge Internationale, une commission d’État azerbaïdjanaise s’est dite disposée à transférer certains corps de soldats arméniens morts au combat et restés sur la ligne de front.
 
 « Des dizaines de milliers de personnes ont besoin d’une aide urgente »
 
Mais sur place, la situation humanitaire préoccupe les associations, notamment chez les civils. « Il y a des dizaines de milliers de personnes qui ont besoin d'une aide urgente, explique Martin Schüepp, directeur régional de la Croix-Rouge pour l'Europe et l'Asie. Les besoins humanitaires de ces populations augmentent rapidement : ils ont besoin d'assistance médicale, de produits de première nécessité. Dans les prochaines semaines, nous avons prévu d'aider ces dizaines de milliers de personnes. »
 
« De la nourriture est en chemin, mais aussi des couvertures. Mais bien sûr, avec l'épidémie de Covid-19, l'hygiène est aussi un problème. Nous fournissons du savon, du désinfectant et des produits d'entretien aux populations touchées, poursuit-il. Dans beaucoup d'endroits, nous apportons aussi une aide financière pour aider les habitants à acheter des articles de base, si les commerces sont encore ouverts là où ils se trouvent. »
 
 
Alors que les combats se poursuivent, les associations continuent de discuter avec les deux parties pour obtenir cette trêve promise et pouvoir venir au secours des populations civiles sur place, ainsi que pour récupérer « des corps des soldats tombés au combat », selon Martin Schüepp.
 
« Nous sommes dans un dialogue bilatéral sur différentes questions humanitaires, comme les secours à apporter aux blessés ou la récupération des corps des soldats tombés au combat. Mais les informations que nous recevons démontrent aussi que les hostilités perdurent. Cela rend bien sûr difficile la mise en place des missions humanitaires, parce que la sécurité nécessaire à l'exercice de ces activités n'est pas assurée. Les zones les plus difficiles d'accès sont celles où les combats ont été les plus intenses, le long de la ligne de front. Nous avons été en mesure d'aider et nous continuons à aider ceux qui sont dans les villes les plus peuplées, comme Stepanakert ou Barda. Nous apportons du soutien, là où nous le pouvons. »

RFI

Lundi 19 Octobre 2020 - 10:02


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