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Dr Abdou Sarr : un génie, les pieds dans l'eau, l'esprit dans les soins

Dans village de Toubacouta, quand on cherche un exemple de réussite, on tourne vers Docteur Abdou Sarr, pharmacien de profession. Lauréat du concours général, il a eu un prix d'excellence, des bourses d'études et des mentions en cascades.



Dr Abdou Sarr : un génie, les pieds dans l'eau, l'esprit dans les soins
Né à Toubacouta dans le Sine-Saloum, entre les bras de mer, il a les pieds dans l'eau, mais la tête sur les épaules. En réussissant, là où ses camarades ont échoué, il est devenu la référence pour les jeunes de sa localité. Et son brillant parcours scolaire lui en donne le droit. Pourtant dans sa jeunesse, le « Bamsing » (courir derrière les touristes blancs) à la recherche d'une « Mamarine » (épouse blanche) était à la mode plus que les études.

C'est au lycée Limamoulaye de Guédiawaye qu'il a écrit son nom sur les pages de noblesse en étant lauréat du concours général avec le premier prix SVT des classes de terminales en 2002. Il a été aussi meilleur élève de terminale. Il passe son baccalauréat avec la mention très bien. Ensuite, il obtient des bourses d'excellences pour l'Allemagne et les Etats-Unis. Mais, il opte pour la faculté de médecine de l'Université Cheikh Anta Diop, département de pharmacie, car il ne voulait pas perdre les deux ans qu'il fallait pour les cours préparatoires. En 2009, il soutient sa thèse de doctorat sur la démence, avec la mention honorable et les félicitations du jury.

C'est grâce à l'esprit visionnaire du proviseur du lycée Limamoulaye, Souleymane Diop, qu'il a pu réaliser ces exploits. Dés qu'il vu son dossier avec d'excellents résultats, MDiop a décidé de le mettre dans une classe pilote S2 réservé à l'élite dans les matières scientifiques. D'ailleurs, Dr Sarr est toujours impressionné, car, il se demande comment le proviseur a eu le génie de mettre dans la classe pilote les meilleurs dossiers des cas de transfère, qui en principe, devaient se retrouvaient en série S1 ou S3. Il se rappelle avoir insisté pour faire la série S3 afin de devenir ingénieur mécanique.

Orphelin, de son père l'âge de 4 ans, il est élevé avec ses frères et sœurs par sa mère. Cadet de sa famille, il poursuit ses études moyennes au Cem Macodou Ndiaye de Sokone en 1996. Il est premier du centre à l'examen du Brevet de fin études moyennes (Bfem).

Le natif de Toubacouta, a pris mis son talent au profil des études. En étant dans une classe d'excellence, le dernier s'en sort avec une moyenne de 12/20, mais lui, il se plaçait toujours dans le duo de tête car en classe seconde déjà, il avait 18,25/20. Aujourd'hui, il rend hommage à son professeur d'anglais Henry Ngom qui détenait la clé de sa réussite. Il rappelle qu'un jour, dans la cour de récréation, «il m'a dit que toute chose qui mérite d'être faite, mérite d'être bien faite ». Et depuis cette date, la citation s'est retrouvée en première page de ses cahiers de cours.

A 30 ans, il est marié, père d'une fille et revient s'installer dans son village natal, pour ouvrir une pharmacie. Mais, sa première surprise est de constater que les gens de sa localité ne croyaient pas au développement. De l'avis de Dr Sarr, les habitants de Toubacouta ont une mentalité de personne assistée. D'ailleurs, les premiers fils du village qui se sont installés, ont vite déchanté et sont repartis aussitôt. Il ajoute que tout acte posé par les intellectuels est d'abord jugé négativement et qu'il fallait prendre le temps d'expliquer tout en détail.

L'école de Toubacouta est l'une des premiers implantés dans la zone. Mais, d'après Dr Sarr, les fils de ce village sont moins nombreux en termes de personnes qui ont été formées cette institution, en comparaison avec les villages comme Missira, Hareng, Sokone entre autres. C'est un problème qu'il a pris à bras le corps depuis qu'il est élu président de l'Association des parents d'élèves du village. Il est aussi le président du comité de gestion du forage.

Il soutient que les gens ne croyaient pas qu'il fallait passer par l'école pour gagner dignement sa vie. Donc, c'est fièrement que Dr Abdou Sarr, informe faire partir de la génération qui peut prétendre avoir réussit dans les études. Et c'est aussi avec sa promotion que le village a pu obtenir plus de 10 bacheliers d'un seul jet.


Samedi 8 Mars 2014 - 21:58


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