Elles ont revêtu le pagne dans lequel elles initient traditionnellement les jeunes filles, ce qui est censé imposer le respect. Depuis le début du mois, les femmes âgées de Kpaghalaye barrent l'entrée du village aux équipes médicales, pourtant chargées d'identifier les cas Ebola et de vacciner la population.
Installé à quelques kilomètres de là, pour aider le Centre de recherche et de formation en infectiologie de Guinée, l'anthropologue Frédéric Le Marcis estime que les traumatismes liés à l'épidémie précédente sont encore dans les esprits : « Il faut se rappeler que pendant Ebola dans la première épidémie, 70 % des personnes prises en charge dans les centres de traitement sont décédées. Et cette situation qui était relative à l'absence de traitement efficace suscitait à l'époque auprès de la population un sentiment de peur et d'angoisse assimilant la réponse thérapeutique en fait à une volonté déguisée d'exterminer la population. »
Méfiance réciproque
« En plus de cela, dans la région-même où se déroule l'épidémie aujourd'hui, se situe le village de Womey où en 2014 une délégation venue pour faire de la prévention a été assassinée, coupée en morceaux et jetée dans les toilettes du village », rappelle Frédéric Le Marcis. Cet événement est resté au cœur de la mémoire de la population et de la Riposte.
La méfiance réciproque explique les erreurs de communication de la Riposte. Lorsque le premier cas d'Ebola est apparu à Kpaghalaye, la personne a été emmenée au Centre de Traitement des Épidémies (CT-Epi) sans qu'on informe les autres villageois, qui aujourd'hui refusent toute intervention, dont la vaccination. Ce qui ne veut pas dire, estime l'anthropologue, que cette résistance va durer éternellement.
Installé à quelques kilomètres de là, pour aider le Centre de recherche et de formation en infectiologie de Guinée, l'anthropologue Frédéric Le Marcis estime que les traumatismes liés à l'épidémie précédente sont encore dans les esprits : « Il faut se rappeler que pendant Ebola dans la première épidémie, 70 % des personnes prises en charge dans les centres de traitement sont décédées. Et cette situation qui était relative à l'absence de traitement efficace suscitait à l'époque auprès de la population un sentiment de peur et d'angoisse assimilant la réponse thérapeutique en fait à une volonté déguisée d'exterminer la population. »
Méfiance réciproque
« En plus de cela, dans la région-même où se déroule l'épidémie aujourd'hui, se situe le village de Womey où en 2014 une délégation venue pour faire de la prévention a été assassinée, coupée en morceaux et jetée dans les toilettes du village », rappelle Frédéric Le Marcis. Cet événement est resté au cœur de la mémoire de la population et de la Riposte.
La méfiance réciproque explique les erreurs de communication de la Riposte. Lorsque le premier cas d'Ebola est apparu à Kpaghalaye, la personne a été emmenée au Centre de Traitement des Épidémies (CT-Epi) sans qu'on informe les autres villageois, qui aujourd'hui refusent toute intervention, dont la vaccination. Ce qui ne veut pas dire, estime l'anthropologue, que cette résistance va durer éternellement.
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