"Il est riche en anticorps contre le virus mortel." Le sang des personnes ayant survécu au virus Ebola serait au coeur d'un marché noir, rapporte The Washington Post qui ajoute : "Comme il n'y a pour l'instant pas de médicament approuvé pour le combattre, certains désespèrent au point de se tourner vers le marché noir."
C'est l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a tiré la sonnette d'alarme. Alors que la fièvre hémorragique a déjà touché plus de 4 000 personnes et fait plus de 2 000 morts, l'organisation alerte sur ce nouveau "business", particulièrement dangereux pour les victimes. Comme le souligne le quotidien, ces transfusions sanguines risquent de favoriser la transmission d'autres infections, d'aggraver l'état de santé des malades, mais aussi de provoquer un choc anaphylactique.
Le sang des survivants reste une des pistes privilégiées
Le "sérum de convalescence", sur la base de sang prélevé à un patient en rémission, compte parmi les pistes de guérison suivies par les chercheurs. C'est grâce à cette technique que le sérum ZMapp a été mis au point. Le médecin américain Kent Brantly, récemment guéri de l'infection, avait alors donné son sang à un de ses compatriotes contaminés. "Nous soutenons l'utilisation du sang et des sérums de convalescence pour les malades d'Ebola", a d'ailleurs déclaré le porte-parole de l'OMS, Margaret Harris. Elle insiste en revanche sur l'importance d'un "système de stockage sécurisé".
Mais, pour l'heure, "aucune médication n'a été approuvée ou n'est immédiatement disponible pour traiter le virus Ebola", écrit le Washington Post. D'ailleurs, le journal explique que l'apparition d'un tel "business" était prévisible en l'absence de soins opérationnels et le retard de la mise en place d'un plan d'action.
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