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Election en pleine hivernage : Abdoul Aziz Sarr rassure de la bonne tenue du scrutin du 31 juillet (INTERVIEW)

De fortes pluies se sont abattues de vendredi à dimanche sur Dakar et l’entendu du territoire national. Plusieurs dégâts ont été causés et de maisons inondées alors que les Sénégalais sont appelés dans les urnes dimanche prochain pour élire leurs députés. Toutes les mesures ont été prises pour une tenue du scrutin législatif. C’est du moins l’assurance donnée par le commissaire de police divisionnaire Abdoul Aziz Sarr et directeur des opérations électorales à la Direction générale des élections. Dans une interview accordée à PressAfrik, il a soutenu que hormis les trois centres signalés à Touba, aucun centre de vote n’a été inondé. Toutefois, il n’a pas manqué de souligner son inquiétude face aux pluies qui menacent le pays, pouvant impacter sur le taux de participation. INTERVIEW !!!



Election en pleine hivernage : Abdoul Aziz Sarr rassure de la bonne tenue du scrutin du 31 juillet (INTERVIEW)
 Y a-t-il des mesures qui ont été prises par rapport à l’organisation du scrutin du 31 juillet en cette période de fortes pluies ?
 
Ce que je peux dire sur cette question est qu’en réalité, on a pris en compte cette dimension hivernale. C’est pourquoi même pour l’installation des abris provisoires, on a jugé utile de le confier aux techniciens (une célèbre entreprise événementielle connue dans le domaine) parce qu’ils ont des installations qui peuvent nous aider à faire face aux intempéries telles que la pluviométrie. C’est pourquoi dans beaucoup de régions du pays, c’est cette structure qui installe des bâches que vous avez l’habitude de voir lors de grandes cérémonies. 

Pour le moment, on n’est pas au courant de centres de votes inondés. Par contre, on nous a signalés trois lieux de vote inondables où il y avait des flaques d’eau. En rapport avec les acteurs politiques locaux, on a repositionné les centres de vote sans les délocaliser. Ce sont des abris provisoires, dans des endroits plus sécurisés pour éviter des déconvenues de la dernière minute. Mais toujours est-il qu’on est en période hivernale, or le mystère de Dieu étant impénétrable, on se nourrit de notre dimension d’homme pour faire ce qu’on peut aujourd’hui le reste est entre les mains de Dieu.

Donc on peut dire que tout est fin prêt pour la bonne tenue du scrutin législatif ?

En matière électorale, ce n’est pas un jeu d’enfants. Il faut toujours une planification basée sur la théorie des risques. Donc on essaie de minimiser les risques au maximum. C’est pourquoi pour la première fois, on a étendu l’action à cette entreprise jusqu’aux coins les plus reculés. Au moment où je vous parle, ils sont en train d’installer les bâches de Médina Gounas. Juste pour vous dire que partout à l’intérieur du pays, on ne nous a pas encore informés de lieux de vote inondés. Il y a des endroits impraticables. 

L’entreprise a des camions qui transportent leurs matériels, mais après les pluies les camions ne peuvent pas traverser, dans ces lieux, ce sont les autorités administratives qui prennent le relais. À part ça, ce sont des établissements publics collés aux écoles qu’on utilise comme lieu de vote. Sur les lieux de vote, il y a aussi les sapeurs-pompiers qui sont là pour la protection civile au cas où il y aurait des difficultés parce qu’il y a un plan de contingence pour juguler tout ça.

Au Sénégal, il y a beaucoup de difficultés en ce qui concerne l’organisation d’élections en période hivernale. N’est-il pas temps de revoir le calendrier électoral ?

Cette question doit être posée à l’autorité politique parce que nous au niveau de la Direction générale des élections, l’organisation des élections doit obéir à une exigence légale qui dit qu’à la fin des mandats, on doit organiser des élections. Malheureusement pour cette année, ça tombe encore sur une tranche temporelle qui se trouve en période hivernale. C’est l’autorité politique qui a l’attitude peut-être de reporter ces élections, mais aussi nous reconnaissons que parfois le climat électoral peut ne pas nous prêter à ça. Mais toujours est-il que nous au niveau de la DGE, on n’a pas un pouvoir décisionnel à la matière. C’est l’autorité étatique qui, en fonction des exigences légales, détermine la date des élections, mais c’est vrai que c’est une question qui mérite d’être approfondie et qu’il y a des rapports qui ont abordé cette question.

La loi dit qu’il faut l’organiser entre telle et telle période. Malheureusement, ça tombe sur la période hivernale. Est-ce qu’il fallait reporter les élections ? Cela dépend des consensus entre acteurs politiques, mais la décision de l’autorité est une décision légale cela qui obéit strictement à la période temporelle prévue par la loi. Lors du dialogue politique, cette question a été longuement débattue entre les acteurs.

Vous ne craignez pas alors un faible taux de participation à ces élections ?

C’est possible avec l’hivernage. En milieu rural, les gens vont aux champs surtout les mois de juillet et août qui sont très importants. Mais prions pour que ça ne soit pas le cas, car une seule journée peut ne pas impacter leurs activités. Tout dépend de la communication des acteurs politiques en ce domaine. Je pense que ce sont des militants qui vont voter et la sensibilisation doit être de rigueur pour les acteurs politiques en campagne. Ils doivent pouvoir mobiliser leur troupe et les pousser à aller voter dimanche.

C’est vrai que c’est une situation qui peut déteindre sur le taux de participation, mais également tout dépend de la sensibilisation et de l’engagement des acteurs politiques. Mais si cette question n’est pas suffisamment tenue en compte, il peut y avoir des conséquences. Donc prions et croisons les doigts. Ces derniers jours, je vois une certaine effervescence, je pense que ça peut impacter positivement sur le déplacement des populations à aller voter.

Il existe toujours des cartes d’électeur en souffrance dans des préfectures comme chaque élection. Est-ce que la DGE a mis place une stratégie pour inciter les populations à aller retirer leurs cartes ?


La sensibilisation pour le retrait des cartes d’électeurs est un des défis majeurs de la DGE. Il y a des caravanes, des sketchs et des spots dans les médias. Il y a même un cabinet qui a un contrat avec la DGE et qui joue un rôle important surtout dans la communication via Internet pour sensibiliser les votants à aller retirer leurs cartes. Il y a beaucoup d’efforts qui ont été faits dans ce sens. Mais tout dépend des motivations. Les acteurs politiques, leur rôle premier, c’est de former leurs militants de les sensibiliser sur les enjeux. Je pense que le taux de participation peut-être honorable, car en réalité, il y a beaucoup de cartes qui sont en train d’être retirées. On peut espérer un bon taux de participation, car il reste encore presque une semaine. Jusqu’au 30 juillet à minuit, ils peuvent retirer leurs cartes.

Le ministère de l'Intérieur avait parlé de la mise en place d’une plateforme pour informer les électeurs du retrait de leurs cartes par SMS. Où est-ce qu’ils en sont ?

Cette plateforme existe toujours. On a même un centre d’appel qui renseigne les populations sur la position de leur carte d’électeur. Pour finir, je souhaite que les élections se déroulent dans de bonnes conditions, dans la paix et dans la concorde. Que les citoyens aillent retirer leurs cartes et partent tranquillement faire leur devoir civil. Que les résultats puissent être acceptés par tous les acteurs politiques.

Ndeye Fatou Touré

Lundi 25 Juillet 2022 - 14:16


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