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En Egypte, le vent de la révolte souffle à nouveau place Tahrir

A huit jours du coup d'envoi du processus électoral en Egypte, c'est le retour de la contestation et des violences. Des affrontements ont eu lieu samedi 19 novembre au Caire, et dans plusieurs ville de province et se sont poursuivis dimanche. Le bilan humain est lourd. Le Conseil suprême des forces armées a lancé une mise en garde aux manifestants. Neuf mois après la chute du régime Moubarak, le processus démocratique semble mal engagé.



Des heurts violents ont à nouveau opposé policiers et manifestants au Caire autour de la place Tahrir, dimanche 20 novembre 2011. REUTERS/Asmaa Waguih
Des heurts violents ont à nouveau opposé policiers et manifestants au Caire autour de la place Tahrir, dimanche 20 novembre 2011. REUTERS/Asmaa Waguih
Une atmosphère de révolte a encore régné toute la journée de dimanche sur la place Tahrir. Toute la journée, il y a eu des affrontements sporadiques entre la police et les manifestants. Selon un dernier bilan provisoire, treize personnes auraient été tuées dont quatre au moins par balles réelles. Les affrontements se poursuivaient dans la nuit de dimanche à lundi place Tahrir et dans les rues adjacentes.

Les protestataires sont très déterminés et leur message est clair : «Rien n'a changé depuis la révolution», «Nous ne voulons pas que le sang des Egyptiens ait été versé en vain !». On a également entendu des slogans hostiles aux militaires et des appels à la chute du maréchal Tantaoui qui est à la tête du Conseil suprême des forces armées depuis la chute du régime Moubarak.

Fermeté du pouvoir

Le Conseil suprême des Forces armées a indiqué qu’il s’engageait à remettre le pouvoir aux civils à la fin de 2012. Il a aussi lancé une mise en garde contre «toute force qui tenterait de faire obstacle à la réforme démocratique» rapporte notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti.

Un message clairement destiné aux manifestants de la place Tahrir accusés de menacer le déroulement des élections législatives. Un général du Conseil a même parlé de «complot intérieur et étranger» visant à jeter l’Egypte dans le chaos par le biais de «manifestations aussi violentes qu’injustifiées». Une thèse reprise par le gouvernement après une réunion avec les militaires. Il souligne dans un communiqué que «le droit de manifester pacifiquement est licite mais pas l’atteinte à la sécurité de l’Etat».

Le gouvernement a aussi rejeté toutes les affirmations des manifestants sur la violence policière en indiquant que «les forces de l’ordre avaient fait preuve d’une retenue exemplaire».

Appel du pied aux islamistes

Le gouvernement a enfin appelé «les forces politiques à participer à l’action pour sortir le pays de l’impasse». Un appel du pied aux islamistes qui, en dehors d’une faction salafiste, n’ont pas participé aux manifestations de samedi et dimanche. Les Frères musulmans ont même repris le discours du pouvoir en «rejetant tout ce qui pourrait faire reporter les élections».
Source: RFI


Lundi 21 Novembre 2011 - 10:45


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