Francesco Zanardi, abusé par un prêtre durant son enfance, préside le réseau L’Abuso, principale association de victimes de prêtres pédophiles dans la péninsule italienne. Il a lu avec attention les conclusions de la Commission Sauvé mais selon lui il y a encore fort à faire pour faire bouger les lignes. « On attend toujours en Italie qu’une commission enquête sur l’Église, regrette-t-il. L’Italie est vraiment l’un des pays les plus en retard pour prendre des mesures mais sans doute est-ce parce que nous avons le Vatican à la maison ! » Depuis des années, Francesco déplore le manque de volonté de l’Église catholique italienne pour traiter efficacement le drame des crimes pédophiles.
«On ne part pas sur la même base »
Pour l’historien de l’Église Massimo Faggioli, faire face à la question douloureuse des scandales sexuels dans l’Église comme l’a fait la France est loin d’être acquis, car la société italienne qui n’est pas encore prête. « Il est difficile d’imaginer en Italie une commission comme la commission Sauvé. On ne part pas sur la même base. Le premier exemple est le manque de courage des médias à faire des enquêtes de fond, le deuxième, c’est aussi un manque d’audace de la politique, de la justice et de la police qui en Italie ont toujours été réticentes à traiter les cas d’abus », détaille-t-il.
L’Église italienne ne reste cependant pas inactive. Un réseau national avec des cellules d’écoutes s’est mis en place dans de nombreux diocèses, et il y a deux ans la conférence épiscopale a même édité des « lignes directrices » pour combattre le fléau des abus sexuels. Mais l’on est encore loin d'avoir ici une commission comme en France, extérieure au monde ecclésial, capable de mettre à jour des décennies d’abus et de souffrance.
«On ne part pas sur la même base »
Pour l’historien de l’Église Massimo Faggioli, faire face à la question douloureuse des scandales sexuels dans l’Église comme l’a fait la France est loin d’être acquis, car la société italienne qui n’est pas encore prête. « Il est difficile d’imaginer en Italie une commission comme la commission Sauvé. On ne part pas sur la même base. Le premier exemple est le manque de courage des médias à faire des enquêtes de fond, le deuxième, c’est aussi un manque d’audace de la politique, de la justice et de la police qui en Italie ont toujours été réticentes à traiter les cas d’abus », détaille-t-il.
L’Église italienne ne reste cependant pas inactive. Un réseau national avec des cellules d’écoutes s’est mis en place dans de nombreux diocèses, et il y a deux ans la conférence épiscopale a même édité des « lignes directrices » pour combattre le fléau des abus sexuels. Mais l’on est encore loin d'avoir ici une commission comme en France, extérieure au monde ecclésial, capable de mettre à jour des décennies d’abus et de souffrance.
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