Les attentes sont très nombreuses, dans ce pays de 110 millions d’habitants, dont plus de 40% sont catholiques -ce qui en fait le plus grand bassin de catholiques d’Afrique-, alors que se multiplient des églises évangéliques ou églises du réveil.
C’est aussi un pays riche en biodiversité et en minerais, notamment dans l’Est, qui suscite la convoitise de nombreux groupes armés, avec des tensions qui sont encore montées d’un cran ces derniers jours, surtout depuis un an avec de nouvelles offensives du M23, ce groupe armé accusé d’être soutenu par le Rwanda voisin.
« A côté des ressources naturelles comme la forêt, vous avez la question des énergies propres, qui demandent un certain nombre de minerais que la RDC possède, explique Henri Muhiya, directeur de la Commission épiscopale pour les ressources naturelles de la Cenco. Vous avez le cobalt, le cuivre qui est dans le Sud-Est, au Katanga, mais vous avez aussi le lithium qui n’a pas commencé à être exploité. Quand vous allez plus au nord, là où il y a maintenant la guerre, vous avez le coltan, la cassitérite, mais vous avez aussi des terres rares, surtout là où se trouve maintenant le M23. Alors les gens se posent la question : est-ce qu’on va demander à la RDC de livrer ses ressources pendant que les populations congolaises sont en train de mourir de ces conflits ? Voilà un peu la situation que le pape trouve ici. On espère que son message peut interpeler les gouvernants du monde. »
Lors de son voyage prévu en juillet, le pape devait se rendre à Goma au Nord-Kivu, où le mouvement du M23 multiplie ses offensives. Pour des raisons de sécurité, cette étape a été supprimée ; une grande déception pour les populations de l’Est qui subissent les violences, mais François recevra une délégation d’une soixantaine de victimes et de déplacés et devrait lancer un appel à arrêter la guerre. Cette visite intervient aussi en année électorale, le pape pourrait plaider pour une bonne organisation des élections prévues en décembre.
Car l'église catholique est très impliquée dans les droits sociaux et politiques, une longue tradition qui reste ancrée au sein de la CENCO, la Conférence épiscopale nationale du Congo.
L'Eglise en RDC, «c'est un Etat dans l'Etat», nous explique un fidèle
C’est donc surtout un message de paix et de réconciliation qu’attendent les Congolais, comme le souligne Monseigneur Marcel Utembi, président de la Conférence épiscopale du Congo. « Le pape est toujours sensible à ce qu’il se passe dans la sous-région, mais particulièrement en RDC. En lançant des messages de compassion, de solidarité, au besoin même de dénonciation de tous ces crimes dans la région. Nous pensons que le pape, en pèlerin de la paix, aura certainement un message d’interpellation, de dénoncer le mal, les violences et appeler les différentes parties prenantes à s’entendre, à être plutôt artisans de paix. »
On espère que sa visite va changer quelque chose
La situation économique est précaire pour la plupart des habitants de Kinshasa, surtout les jeunes que le pape va rencontrer jeudi matin au stade des Martyrs, ils espèrent que le message du pape aura un impact sur leurs gouvernants, comme André qui tient une échoppe dans la rue.
« La vie est difficile, parce qu’auparavant ce n’était pas comme ça. Maintenant on se bat pour survivre. J’ai arrêté l’université, je compte reprendre l’année prochaine. Je suis en train de m’organiser pour avoir de l’argent, parce qu’il faut de l’argent pour payer les frais d’université, les transports, à manger, il faut faire des calculs. Comme le pape vient pour nous aider, nous encourager, pour parler avec la jeunesse, on espère que sa visite va changer quelque chose. Ce qu’on veut, c’est des emplois. »
Miriam, enseignante, elle, y voit une visite de soutien pour les Congolais. « Le message du pape ? Un grand message de réconciliation, un message de paix, de réconfort, un message de tout finalement, parce que dans notre pays rien ne va. Comme ça, le pape vient nous soutenir. »
Le grand moment très attendu sera la messe à l’aéroport de Ndolo totalement réaménagé, où plus d’un million de personnes sont attendues.
C’est aussi un pays riche en biodiversité et en minerais, notamment dans l’Est, qui suscite la convoitise de nombreux groupes armés, avec des tensions qui sont encore montées d’un cran ces derniers jours, surtout depuis un an avec de nouvelles offensives du M23, ce groupe armé accusé d’être soutenu par le Rwanda voisin.
« A côté des ressources naturelles comme la forêt, vous avez la question des énergies propres, qui demandent un certain nombre de minerais que la RDC possède, explique Henri Muhiya, directeur de la Commission épiscopale pour les ressources naturelles de la Cenco. Vous avez le cobalt, le cuivre qui est dans le Sud-Est, au Katanga, mais vous avez aussi le lithium qui n’a pas commencé à être exploité. Quand vous allez plus au nord, là où il y a maintenant la guerre, vous avez le coltan, la cassitérite, mais vous avez aussi des terres rares, surtout là où se trouve maintenant le M23. Alors les gens se posent la question : est-ce qu’on va demander à la RDC de livrer ses ressources pendant que les populations congolaises sont en train de mourir de ces conflits ? Voilà un peu la situation que le pape trouve ici. On espère que son message peut interpeler les gouvernants du monde. »
Lors de son voyage prévu en juillet, le pape devait se rendre à Goma au Nord-Kivu, où le mouvement du M23 multiplie ses offensives. Pour des raisons de sécurité, cette étape a été supprimée ; une grande déception pour les populations de l’Est qui subissent les violences, mais François recevra une délégation d’une soixantaine de victimes et de déplacés et devrait lancer un appel à arrêter la guerre. Cette visite intervient aussi en année électorale, le pape pourrait plaider pour une bonne organisation des élections prévues en décembre.
Car l'église catholique est très impliquée dans les droits sociaux et politiques, une longue tradition qui reste ancrée au sein de la CENCO, la Conférence épiscopale nationale du Congo.
L'Eglise en RDC, «c'est un Etat dans l'Etat», nous explique un fidèle
C’est donc surtout un message de paix et de réconciliation qu’attendent les Congolais, comme le souligne Monseigneur Marcel Utembi, président de la Conférence épiscopale du Congo. « Le pape est toujours sensible à ce qu’il se passe dans la sous-région, mais particulièrement en RDC. En lançant des messages de compassion, de solidarité, au besoin même de dénonciation de tous ces crimes dans la région. Nous pensons que le pape, en pèlerin de la paix, aura certainement un message d’interpellation, de dénoncer le mal, les violences et appeler les différentes parties prenantes à s’entendre, à être plutôt artisans de paix. »
On espère que sa visite va changer quelque chose
La situation économique est précaire pour la plupart des habitants de Kinshasa, surtout les jeunes que le pape va rencontrer jeudi matin au stade des Martyrs, ils espèrent que le message du pape aura un impact sur leurs gouvernants, comme André qui tient une échoppe dans la rue.
« La vie est difficile, parce qu’auparavant ce n’était pas comme ça. Maintenant on se bat pour survivre. J’ai arrêté l’université, je compte reprendre l’année prochaine. Je suis en train de m’organiser pour avoir de l’argent, parce qu’il faut de l’argent pour payer les frais d’université, les transports, à manger, il faut faire des calculs. Comme le pape vient pour nous aider, nous encourager, pour parler avec la jeunesse, on espère que sa visite va changer quelque chose. Ce qu’on veut, c’est des emplois. »
Miriam, enseignante, elle, y voit une visite de soutien pour les Congolais. « Le message du pape ? Un grand message de réconciliation, un message de paix, de réconfort, un message de tout finalement, parce que dans notre pays rien ne va. Comme ça, le pape vient nous soutenir. »
Le grand moment très attendu sera la messe à l’aéroport de Ndolo totalement réaménagé, où plus d’un million de personnes sont attendues.
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