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Engorgement des prisons sénégalaises : les détentions arbitraires mises en cause

La libération des prisonniers politiques tel qu’entrepris par le gouvernement depuis jeudi dernier, sert de prétexte pour frôler le sujet sur le surpeuplement des prisons sénégalaises. Vu le nombre de détenus libérés depuis maintenant 72 heures, l’on a du mal à croire que nos prisons renfermaient un chiffre aussi impressionnant de prisonniers ( détenus arbitrairement). D’un constat général, les prisons sénégalaises restent surpeuplées.



Engorgement des prisons sénégalaises : les détentions arbitraires mises en cause
Pourtant les organisations de défense des droits humains alertaient à chaque fois que de besoin sur l’engorgement des prisons sénégalaises. Le 18 janvier dernier, les organisations de la société civile et de défense des droits humains avaient tenu une rencontre. Dont le thème portait sur «la place des droits de l’homme dans la politique pénale sénégalaise ». Dans la foulée, l’avocat, Me Moussa Sarr déclarait que « les prisons sénégalaises sont surpeuplées à 250%, avec 50% de prisonniers en attente de jugement. Parmi ces personnes qui attendaient d’être jugées figuraient presque tous les détenus liés aux évènements de mars 2021 et à des manifestations ou accusations à connotation politique. C’est dire que le nombre de personnes libérés depuis 72 heures renseignent à suffisance sur les alertes de Me Sarr. Faut-il le rappeler Me Sarr est l’avocat de plusieurs de ces détenus politiques. Depuis jeudi jour de début de libération des détenus politiques ce sont des centaines et des centaines qui ont recouvré la liberté.

D’après toujours la robe noire cette situation résulte des détentions arbitraires. «Aujourd’hui, beaucoup de dossiers sont clôturés, envoyés au Parquet pour enrôlement. Mais il n’existe aucun texte qui oblige le Parquet à enrôler dans un délai bien déterminé ; ce qui signifie que des dossiers sont au Parquet depuis plusieurs mois, sans enrôlement», s’était désolé Me Sarr.
Depuis les évènements de mars 2021, la Raddho et Amnesty international n’avaient cessé d’alerter l’opinion nationale et internationale. Ces appels portaient, principalement, sur le nombre d’incarcérations de prisonniers politiques en attente d’être jugés. De loin l’on avait mal à y croire. Dans un document qui date du 30 novembre 2023, présenté à l’occasion du quatrième cycle de l’EPU (Examen périodique universel). La Raddho faisait les recommandations suivantes à l’Etat du Sénégal : « améliorer les conditions de détention dans les établissements pénitentiaires, renforcer son système judiciaire afin de réduire la durée de la détention provisoire.

Cette vague de libération des prisonniers politiques entamée depuis jeudi dernier a fourni davantage des renseignements sur l’état de surpeuplement des prisons Sénégalaises. Et les images parlent d’elles- mêmes. En ces jours de libération, c’était le rush devant le portail de la prison de Reubeuss.

A ce jour, samedi 17 février, 143 détenus ont été libérés de la prison de Reubeuss. Et selon une source judicaires, les libérations vont reprendre lundi prochain. Ces libérations d’après des autorités pénitentiaires aideront à désengorger tant soit peu le milieu carcéral.

Babou Diallo

Samedi 17 Février 2024 - 15:24


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