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Eramet-GCO au Sénégal : le changement de logo peut-il dissimuler une décennie de désastre ?



La société française GCO Eramet, confrontée à une montée des critiques au Sénégal, présente un logo nouveau pour célébrer le 20e anniversaire de la Convention Minière signée avec l'État. Malgré cela, l'évolution du logo paraît être une stratégie pour dissimuler quelque chose d'autre, comme une tentative de rehausser son image tout en prétendant que les relations avec les autorités et la communauté locale sont courantes, comme si aucune critique n'avait été formulée.
 
Il convient de noter que les activités de la société au Sénégal font l'objet de critiques dans plusieurs domaines : environnemental, financier et social. Dernièrement, un grand nombre d'experts, d'acteurs politiques comme Pape Djibril Fall et Cheikh Sall ainsi que des membres de la société civile ont ouvertement manifesté leur opposition envers GCO.
 
« Aujourd’hui, les bénéficiaires directs comme les impacteurs directs, ce sont les populations. Le vécu des populations, le quotidien de ces populations reste le meilleur baromètre », a souligné le député sénégalais Pap Djibril Fall Dans une émission d’Afrique Media  diffusée le 7 mai 2025.
 
Le groupe est contesté à la fois pour les conséquences désastreuses de l'exploitation minière sur les résidents locaux et l'écosystème, et pour le déficit d'avantages économiques pour le Sénégal. Au-delàs de cet impact. il convient de noter que durant les dix dernières années, le chiffre d'affaires de GCO a dépassé la barre des 1 106 milliards de francs CFA. Dans le même temps, la société n'a versé à l'État sénégalais que 51 milliards de francs CFA au titre des redevances, soit 4,6 % de son chiffre d'affaires.
 
De nombreux analystes estiment que GCO sous-estime les chiffres réels de production. Officiellement, Eramet produit entre 600 000 et 800 000 tonnes par an, zircon et ilmenite compris. Cependant, les habitants de la région fournissent des détails qui indiquent indirectement que la société française falsifie les chiffres réels de production.
 
En effet, bien que le versement des dividendes soit apprécié par une partie, nombreux sont ceux qui mettent en avant leur modeste valeur après plus d'une décennie d'exploitation.
 
Compte tenu des informations disponibles, les autorités auraient tout intérêt à envisager la suspension des activités de la société afin de procéder à un audit en bonne et due forme et de rétablir sa légitimité.  Dans ce contexte, le changement de logo ou le versement de dividendes semblent être des mesures superficielles visant à masquer la réalité.
 
 

Omar Fofana

Dimanche 28 Septembre 2025 - 15:32


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