On lui doit la Bourse du travail de Saint-Denis ou la cité internationale de la bande dessinée à Angoulême, mais également la Cité de la Caravelle à Villeneuve-la-Garenne.
Né à Limoges, le 16 octobre 1940, de parents juifs, Roland Castro consacra sa vie à l'amélioration des cités des grandes villes et particulièrement des habitations bon marché. Homme de gauche, figure de Mai 68, Roland Castro n'eut de cesse d'utiliser l'architecture pour concrétiser ses idées politiques. Donner à tous un logement digne fut l'une d'entre elles.
Visuellement, les projets de Roland Castro se présentent souvent comme des ajouts à des constructions existantes avec des lignes asymétriques, alliant le bois au béton, privilégiant le blanc, avec des façades végétales. Dans une interview pour la revue Urbanisme datée de 2021, il disait ne rien regretter, mais avoir « eu régulièrement envie de se bagarrer pour un opéra, un grand bâtiment public, comme architecte », conscient que pour certains, il pouvait être perçu comme « simplement réparateur, transformateur, remodeleur ».
Victime de la frilosité financière du gouvernement de l'époque, le collectif Banlieues 89 disparaît en 1991. Dans les années 90, il rénove la Caravelle, quartier emblématique de la ville de Villeneuve-la-Garenne qui conduit au percement de la barre de 400 mètres de long par des rues transversales. L'une de ses préoccupations principales était de rendre moins rigides, agressives et lourdes les constructions, en tentant si possible de laisser passer un peu de vue sur le ciel.
Toute sa vie, politique et architecture furent mêlées. Tantôt mitterrandien, tantôt soutien du PCF et de Robert Hue, Roland Castro -qui fut porteur de valises pour le FLN algérien- crée en 2004 son propre parti, le Mouvement pour l'Utopie Concrète, étiquette sous laquelle ce boulimique qui voulait tout révolutionner se lança dans la présidentielle de 2007.
En 2020, à Aubervilliers, la tour Emblématik, immeuble de 54 mètres avec 88 logements, conçu comme un village vertical, est inaugurée. Le projet donne la part belle aux jardins suspendus, présents tous les quatre étages : une autre marotte de Roland Castro qui, dès les Beaux-Arts, se passionna pour les cités-jardins des années 1950.
Né à Limoges, le 16 octobre 1940, de parents juifs, Roland Castro consacra sa vie à l'amélioration des cités des grandes villes et particulièrement des habitations bon marché. Homme de gauche, figure de Mai 68, Roland Castro n'eut de cesse d'utiliser l'architecture pour concrétiser ses idées politiques. Donner à tous un logement digne fut l'une d'entre elles.
Visuellement, les projets de Roland Castro se présentent souvent comme des ajouts à des constructions existantes avec des lignes asymétriques, alliant le bois au béton, privilégiant le blanc, avec des façades végétales. Dans une interview pour la revue Urbanisme datée de 2021, il disait ne rien regretter, mais avoir « eu régulièrement envie de se bagarrer pour un opéra, un grand bâtiment public, comme architecte », conscient que pour certains, il pouvait être perçu comme « simplement réparateur, transformateur, remodeleur ».
Architecte des banlieues
Dans les années 70, il gagne ses premiers concours d'architecture. Mais c'est dans les années 80 qu'il réussit à pousser ses idées politiques avec Banlieues 89, fondé avec son ami urbaniste Michel Cantal-Dupart. François Mitterrand, emballé par ses idées et ses projets, lui confie une mission interministérielle. Cette expérience lui donne une forte notoriété et met en avant son combat pour les banlieues qui ne peuvent pas, selon lui, être « des fourre-tout pour exclus de la société ». Mais il sort aussi, de ce fait, de la liste des architectes à qui on confie des projets plus classiques.Victime de la frilosité financière du gouvernement de l'époque, le collectif Banlieues 89 disparaît en 1991. Dans les années 90, il rénove la Caravelle, quartier emblématique de la ville de Villeneuve-la-Garenne qui conduit au percement de la barre de 400 mètres de long par des rues transversales. L'une de ses préoccupations principales était de rendre moins rigides, agressives et lourdes les constructions, en tentant si possible de laisser passer un peu de vue sur le ciel.
Toute sa vie, politique et architecture furent mêlées. Tantôt mitterrandien, tantôt soutien du PCF et de Robert Hue, Roland Castro -qui fut porteur de valises pour le FLN algérien- crée en 2004 son propre parti, le Mouvement pour l'Utopie Concrète, étiquette sous laquelle ce boulimique qui voulait tout révolutionner se lança dans la présidentielle de 2007.
En 2020, à Aubervilliers, la tour Emblématik, immeuble de 54 mètres avec 88 logements, conçu comme un village vertical, est inaugurée. Le projet donne la part belle aux jardins suspendus, présents tous les quatre étages : une autre marotte de Roland Castro qui, dès les Beaux-Arts, se passionna pour les cités-jardins des années 1950.
Autres articles
-
Chicago : une fusillade fait au moins 4 morts et 14 blessés
-
Gaza: la Défense civile fait état de 15 morts dans des frappes israéliennes pendant la nuit
-
La «flotte fantôme» sur les mers du monde estimée à 900 navires, selon un amiral français
-
ONU: faute d’argent, le PAM menace de fermer des camps de réfugiés soudanais
-
Au Mali, des djihadistes présumés attaquent des positions de l’armée dans sept villes