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Gana Gueye: la FSF répond au Conseil national d'éthique et promet de se réserver le droit de saisir les instances compétentes

Après avoir eu le soutien du président Macky Sall, l’international sénégalais, Idrissa Gana Gueye peut encore compter sur la Fédération sénégalaise de football. Dénonçant un « harcèlement institutionnalisé », Me Augustin Senghor et son équipe n’excluent pas de saisir les instances internationales compétentes en matière de droits de l’homme dans le domaine du sport, pour faire cesser cette pratique contre le champion d’Afrique.



Gana Gueye: la FSF répond au Conseil national d'éthique et promet de se réserver le droit de saisir les instances compétentes
La Fédération sénégalaise de football (FSF) n'exclut pas le droit de saisir les instances internationales compétentes en matière de droits de l’Homme dans le domaine du sport, pour faire cesser ce qu'elle qualifie : « à un harcèlement institutionnalisé (...) » contre l’international Idrissa Guèye. Cela fait suite à l'absence du Sénégalais lors du match Paris Saint Germain contre Montpelier coïncidant avec la journée dédiée à la lutte contre l’homophobie.

« Elle (la FSF) se réserve également le droit de saisir les instances internationales compétentes dans le domaine du sport ou en matière de droits de l’Homme pour que ce qui ressemble à un harcèlement institutionnalisé cesse », a écrit l'instance dirigée par Me Augustin Senghor dans un courrier adressé au Conseil national d'éthique (CNE) de la Fédération française de Football (FFF). Cette dernière avait sommé le joueur sénégalais de s'expliquer s’il a oui ou non refusé de participer à une opération contre l’homophobie.

La FSF regrette les invectives du CNE à l'endroit de Idrissa Gana Gueye. Et confie que le but de cette correspondance de la FFF "est de contraindre le joueur (Idrissa Gana Gueye) à faire ce que son libre arbitre ne l’incline à faire »
 
La FSF rappelle à ce sujet qu'il est « difficile de trouver les bases légales, statutaires ou réglementaires d’une telle démarche dans les textes du Football ou du sport en général, sa finalité est par contre claire : contraindre le joueur à faire ce que son libre arbitre ne l’incline à faire. »

En conséquence elle se demande: Est-on vraiment dans cette France que l’on nous avait contée et racontée dans nos écoles, celle qui a comme devise la liberté, la fraternité et de l’égalité pour tous ? Comment une instance qui prétend promouvoir l’éthique dans le Football peut se fonder sur des supputations pour s’adresser à une personne pour lui enjoindre de s’exprimer et pire encore de s’afficher avec le maillot aux couleurs LGBTQI+ pour mettre fin aux dites supputations ? Cela ne rappelle-t-il pas ces pratiques d’un autre temps dans les salles de classes des écoles où pour punir l’élève « insoumis », le maître ou le professeur le mettait au supplice de l’humiliation devant ses autres camarades de classe pour la sanction comme pour l’exemple ?

La FSF souligne à cet effet qu'Il est un principe élémentaire en droit « qui dit que nul ne peut être tenu à apporter la preuve d’un fait négatif. »

Pourquoi le dit Conseil national d’éthique n’a-t-il pas commencé par demander aux médias français qui ont porté l’accusation d’apporter la preuve de leurs allégations ? Mieux, pourquoi ne s’est-elle pas adressée au club du joueur qui a communiqué sur les raisons de la non-participation d’Idrissa Gana Guéye au match de la polémique ? S'interroge toujours la Fédération sénégalaise de Football.

Fana CiSSE

Vendredi 20 Mai 2022 - 09:10


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