
La proposition formulée par les deux entreprises prévoit deux entorses majeures à ce principe : d'une part, que les opérateurs puissent proposer des services "parallèles" à Internet, libres de ne pas respecter ce principe, et d'autre part, que les réseaux mobiles, comme la 3G, n'y soient pas soumis, pour "favoriser l'investissement".
"Il est incroyablement gonflé de la part de Google et Verizon de penser que personne ne remarquera que leur proposition exclut l'Internet mobile alors qu'ils ont un partenariat à plusieurs milliards de dollars autour d'Android [le système d'exploitation pour téléphone de Google]. Verizon nous avait habitués à l'arrogance, mais prendre ses utilisateurs pour des idiots, voilà quelque chose de nouveau chez Google", écrit Karl Bode sur le site spécialisé Dslreports. "Si les réseaux ouverts sont une bonne chose, pourquoi les réseaux mobile échapperaient-ils à la règle ?", s'interroge de même Alexis Madrigal sur The Atlantic. Les deux entreprises évoquent des "particularités techniques" de ces réseaux, mais ne les détaillent pas, note-t-il.
Ryan Singel, de Wired, va plus loin : il accuse Google de s'être "vendu aux opérateurs" et d'avoir "abandonné la neutralité du Net" qu'il défendait. Un changement de position qui remonterait de fait à l'abandon du Nexus One, le téléphone ouvert construit par HTC et distribué par Google. "Cette révolution était dure à vendre, même si à tout point de vue le Nexus One est un superbe téléphone", écrit Ryan Singel. Sprint et Verizon "ont préféré miser sur leurs propres téléphones Android, des téléphones qu'ils pouvaient mutiler – contrairement au Nexus One – en les verrouillant et en y ajoutant de multiples "Obésiciels" (logiciels préinstallés) que les utilisateurs ne peuvent supprimer". "Google aurait pu se battre, juge-t-il. Mais il n'en a rien fait."
Au-delà du rapprochement entre Google et un opérateur, leur proposition constitue aussi une menace pour les entreprises innovantes, estiment dans le New York Times Brad Burnham et Fred Wilson, de l'entreprise de capital-risque Union Square Ventures. "Google, eBay, Facebook, Twitter et Foursquare sont quelques exemples, parmi des milliers d'entreprises, qui ont connu un prodigieux succès sur Internet, justement parce qu'il n'y avait pas de péages ni de barrières", rappellent-ils. Et Jeff Jarvis d'imaginer une conversation fictive entre un internaute et le service client de son opérateur, si la proposition de Google et Verizon était adoptée : "Désolé monsieur, mais ce service n'est pas proposé sur Internet, il n'est accessible que sur notre Machinternet. Mais nous pouvons vous offrir ce service : laissez-moi vous mettre en relation avec notre service client Machinternet ; on vous expliquera tout sur les coûts, les limites, et les règles que vous devrez suivre."
Sans aller jusqu'aux outrances de Jeff Jarvis – qui n'hésite pas à évoquer un "accord de Munich" et à comparer les internautes aux habitants des Sudètes "qui, eux non plus, n'avaient pas été consultés lors du dépeçage de leur pays, la Tchécoslovaquie" –, la majorité des commentateurs se montrent très réservée sur le texte proposé par Google et Verizon. "Après les émotions de la semaine dernière – lorsque le New York Times avait annoncé de manière erronée que Google et Verizon étaient en train de se partager le trafic Internet – la réalité de leur accord est moins dramatiquement choquante, mais potentiellement plus inquiétante pour les consommateurs américains et les utilisateurs d'Internet", résume Richard Adams dans le Guardian.
"Il est incroyablement gonflé de la part de Google et Verizon de penser que personne ne remarquera que leur proposition exclut l'Internet mobile alors qu'ils ont un partenariat à plusieurs milliards de dollars autour d'Android [le système d'exploitation pour téléphone de Google]. Verizon nous avait habitués à l'arrogance, mais prendre ses utilisateurs pour des idiots, voilà quelque chose de nouveau chez Google", écrit Karl Bode sur le site spécialisé Dslreports. "Si les réseaux ouverts sont une bonne chose, pourquoi les réseaux mobile échapperaient-ils à la règle ?", s'interroge de même Alexis Madrigal sur The Atlantic. Les deux entreprises évoquent des "particularités techniques" de ces réseaux, mais ne les détaillent pas, note-t-il.
Ryan Singel, de Wired, va plus loin : il accuse Google de s'être "vendu aux opérateurs" et d'avoir "abandonné la neutralité du Net" qu'il défendait. Un changement de position qui remonterait de fait à l'abandon du Nexus One, le téléphone ouvert construit par HTC et distribué par Google. "Cette révolution était dure à vendre, même si à tout point de vue le Nexus One est un superbe téléphone", écrit Ryan Singel. Sprint et Verizon "ont préféré miser sur leurs propres téléphones Android, des téléphones qu'ils pouvaient mutiler – contrairement au Nexus One – en les verrouillant et en y ajoutant de multiples "Obésiciels" (logiciels préinstallés) que les utilisateurs ne peuvent supprimer". "Google aurait pu se battre, juge-t-il. Mais il n'en a rien fait."
Au-delà du rapprochement entre Google et un opérateur, leur proposition constitue aussi une menace pour les entreprises innovantes, estiment dans le New York Times Brad Burnham et Fred Wilson, de l'entreprise de capital-risque Union Square Ventures. "Google, eBay, Facebook, Twitter et Foursquare sont quelques exemples, parmi des milliers d'entreprises, qui ont connu un prodigieux succès sur Internet, justement parce qu'il n'y avait pas de péages ni de barrières", rappellent-ils. Et Jeff Jarvis d'imaginer une conversation fictive entre un internaute et le service client de son opérateur, si la proposition de Google et Verizon était adoptée : "Désolé monsieur, mais ce service n'est pas proposé sur Internet, il n'est accessible que sur notre Machinternet. Mais nous pouvons vous offrir ce service : laissez-moi vous mettre en relation avec notre service client Machinternet ; on vous expliquera tout sur les coûts, les limites, et les règles que vous devrez suivre."
Sans aller jusqu'aux outrances de Jeff Jarvis – qui n'hésite pas à évoquer un "accord de Munich" et à comparer les internautes aux habitants des Sudètes "qui, eux non plus, n'avaient pas été consultés lors du dépeçage de leur pays, la Tchécoslovaquie" –, la majorité des commentateurs se montrent très réservée sur le texte proposé par Google et Verizon. "Après les émotions de la semaine dernière – lorsque le New York Times avait annoncé de manière erronée que Google et Verizon étaient en train de se partager le trafic Internet – la réalité de leur accord est moins dramatiquement choquante, mais potentiellement plus inquiétante pour les consommateurs américains et les utilisateurs d'Internet", résume Richard Adams dans le Guardian.
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