Plusieurs explosions ont été entendues à Kiev au petit matin, mercredi. La capitale est sous-couvre feu après plusieurs frappes qui ont touché le centre, mardi.
Les Premiers ministres polonais, tchèque et slovène ont rencontré à Kiev le président ukrainien Volodymyr Zelensky. La Pologne a demandé une « mission de paix » de l'Otan en Ukraine.
Quelque 20 000 personnes ont pu quitter mardi Marioupol, cette grande ville portuaire du sud-est de l'Ukraine assiégée par les forces russes, en empruntant un couloir humanitaire. Au total, environ 29 000 personnes ont été évacuées de plusieurs villes assiégées dans cette seule journée de mardi, selon la présidence ukrainienne.
Les États-Unis doivent annoncer ce mercredi une nouvelle enveloppe de 800 millions de dollars pour aider l'Ukraine à faire face aux forces russes. Le président américain Joe Biden doit faire cette annonce après une intervention par vidéo de Volodymyr Zelensky devant le Congrès. Par ailleurs, le Sénat américain a condamné à l'unanimité Vladimir Poutine qu'il qualifie de criminel de guerre.
La Cour internationale de justice (CIJ), le plus haut tribunal de l'ONU, rendra mercredi à 15h TU son verdict dans une procédure lancée par Kiev pour ordonner à Moscou d'arrêter immédiatement son invasion de l'Ukraine.
La quatrième session de pourparlers entre la Russie et l'Ukraine doit se poursuivre mercredi après deux premières journées de discussions. « Les positions lors des négociations semblent plus réalistes », a commenté Volodymyr Zelensky.
Les Premiers ministres polonais, tchèque et slovène ont rencontré à Kiev le président ukrainien Volodymyr Zelensky. La Pologne a demandé une « mission de paix » de l'Otan en Ukraine.
Quelque 20 000 personnes ont pu quitter mardi Marioupol, cette grande ville portuaire du sud-est de l'Ukraine assiégée par les forces russes, en empruntant un couloir humanitaire. Au total, environ 29 000 personnes ont été évacuées de plusieurs villes assiégées dans cette seule journée de mardi, selon la présidence ukrainienne.
Les États-Unis doivent annoncer ce mercredi une nouvelle enveloppe de 800 millions de dollars pour aider l'Ukraine à faire face aux forces russes. Le président américain Joe Biden doit faire cette annonce après une intervention par vidéo de Volodymyr Zelensky devant le Congrès. Par ailleurs, le Sénat américain a condamné à l'unanimité Vladimir Poutine qu'il qualifie de criminel de guerre.
La Cour internationale de justice (CIJ), le plus haut tribunal de l'ONU, rendra mercredi à 15h TU son verdict dans une procédure lancée par Kiev pour ordonner à Moscou d'arrêter immédiatement son invasion de l'Ukraine.
La quatrième session de pourparlers entre la Russie et l'Ukraine doit se poursuivre mercredi après deux premières journées de discussions. « Les positions lors des négociations semblent plus réalistes », a commenté Volodymyr Zelensky.
Une gare de Zaporijia touchée par une frappe
La ville ukrainienne de Zaporijia a été visé par des frappes mercredi, notamment l'une de ses gares, selon les autorités locales. « Des sites civils de Zaporojie ont été bombardés pour la première fois », a indiqué sur Telegram le gouverneur régional Olexandre Staroukh. « Des roquettes sont tombés sur la zone de la gare Zaporojie-2. Selon les premières données, personne n'a été tué », a-t-il dit, ajoutant qu'une autre roquette était tombée sur le jardin botanique.
Zaporijia est la destination du couloir humanitaire pour les centaines de milliers d'habitants de la ville portuaire de Marioupol, assiégée par les forces russes. La ville se situe également à proximité d'une centrale nucléaire bombardée le 4 mars et occupée depuis par les Russes.
Cracovie saturée de réfugiés ukrainiens
En moins de trois semaines de guerre, plus de trois millions de personnes ont fui l'Ukraine d'après l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Dont 1,4 million d'enfants, selon l'Unicef. Principale destination : la Pologne voisine. Après une première halte à la frontière, beaucoup se dirigent vers Varsovie ou Cracovie, la deuxième ville du pays, où vit déjà une forte communauté ukrainienne, raconte notre envoyée spéciale Murielle Paradon.
"La première vague est allée chez des proches, dans la famille, ensuite nous avons proposé des logements dans des hôtels, dans des centres, où ils sont encore. Mais depuis trois jours, nous n’avons plus aucune place de libre dans la ville."
Quelque 100 000 Ukrainiens sont arrivés depuis le début de la guerre, soit 10% de la population.
La ville ukrainienne de Zaporijia a été visé par des frappes mercredi, notamment l'une de ses gares, selon les autorités locales. « Des sites civils de Zaporojie ont été bombardés pour la première fois », a indiqué sur Telegram le gouverneur régional Olexandre Staroukh. « Des roquettes sont tombés sur la zone de la gare Zaporojie-2. Selon les premières données, personne n'a été tué », a-t-il dit, ajoutant qu'une autre roquette était tombée sur le jardin botanique.
Zaporijia est la destination du couloir humanitaire pour les centaines de milliers d'habitants de la ville portuaire de Marioupol, assiégée par les forces russes. La ville se situe également à proximité d'une centrale nucléaire bombardée le 4 mars et occupée depuis par les Russes.
Cracovie saturée de réfugiés ukrainiens
En moins de trois semaines de guerre, plus de trois millions de personnes ont fui l'Ukraine d'après l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Dont 1,4 million d'enfants, selon l'Unicef. Principale destination : la Pologne voisine. Après une première halte à la frontière, beaucoup se dirigent vers Varsovie ou Cracovie, la deuxième ville du pays, où vit déjà une forte communauté ukrainienne, raconte notre envoyée spéciale Murielle Paradon.
"La première vague est allée chez des proches, dans la famille, ensuite nous avons proposé des logements dans des hôtels, dans des centres, où ils sont encore. Mais depuis trois jours, nous n’avons plus aucune place de libre dans la ville."
Quelque 100 000 Ukrainiens sont arrivés depuis le début de la guerre, soit 10% de la population.
Au moins trois fortes explosions ont été entendues à l'aube, vers 6h TU, mercredi dans l'ouest de Kiev. Plusieurs épaisses colonnes de fumées noires ont peu après été observées dans le ciel de la ville, rapporte l'AFP.
Aucun bilan ou précisions n'étaient donnés dans l'immédiat par les autorités locales, alors que la presse n'était pas autorisée à circuler dans la ville en raison du couvre-feu. Mais selon les services d'urgence ukrainiens, un immeuble résidentiel du quartier de Shevchenkivskyj, dans le centre de Kiev, aurait été touché par un obus.
Aucun bilan ou précisions n'étaient donnés dans l'immédiat par les autorités locales, alors que la presse n'était pas autorisée à circuler dans la ville en raison du couvre-feu. Mais selon les services d'urgence ukrainiens, un immeuble résidentiel du quartier de Shevchenkivskyj, dans le centre de Kiev, aurait été touché par un obus.
Mardi, le centre de Kiev a déjà essuyé plusieurs frappes qui ont touché des immeubles résidentiels et fait au moins quatre morts, selon les autorités locales. Au moins deux autres attaques ont fait plusieurs blessés. La ville a été placée sous couvre-feu jusqu'à jeudi matin.
Le point sur le front diplomatique
À l’issue d’un voyage en train de plus douze heures, les Premiers minitres polonais, tchèques et slovènes sont arrivés mardi soir à Kiev pour affirmer selon leur propre déclaration le « soutien sans équivoque » de l’Union européenne à l’ukraine. « Nous ne vous laisserons jamais seuls parce que nous savons que vous vous battez pour votre liberté et pour la nôtre », a déclaré à son arrivée le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki. Les trois dirigeants ont rencontré mardi soir le président Volodymyr Zelensky et le premier ministre ukrainien Denys Chmygal, qui les a accueillis en saluant « le courage des vrais amis de l’Europe ».
En parallèle, et dans un contexte marqué par des plusieurs frappes sur le centre de Kiev, les négociations entre Russes et Ukrainiens se sont poursuivies par visioconférence. « Les positions lors des négociations semblent plus réalistes », a déclaré tôt mercredi matin Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien a ouvert la voie à un compromis avec Moscou en déclarant qu’il fallait, selon lui, admettre que son pays ne rejoindrait jamais l’Otan.
Les signaux sont beaucoup moins encourageants en revanche à Moscou : selon un communiqué du Kremlin Vladimir Poutine a estimé au cours d’un entretien téléphonique avec Charles Michel et le président du Conseil européen que l’Ukraine « ne manifestait pas d’engagements sérieux à trouver des solutions mutuellement acceptable. »
20 000 personnes sorties de l'enfer de Marioupol : « Nous n'avons plus qu'un hôpital »
Le point sur le front diplomatique
À l’issue d’un voyage en train de plus douze heures, les Premiers minitres polonais, tchèques et slovènes sont arrivés mardi soir à Kiev pour affirmer selon leur propre déclaration le « soutien sans équivoque » de l’Union européenne à l’ukraine. « Nous ne vous laisserons jamais seuls parce que nous savons que vous vous battez pour votre liberté et pour la nôtre », a déclaré à son arrivée le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki. Les trois dirigeants ont rencontré mardi soir le président Volodymyr Zelensky et le premier ministre ukrainien Denys Chmygal, qui les a accueillis en saluant « le courage des vrais amis de l’Europe ».
En parallèle, et dans un contexte marqué par des plusieurs frappes sur le centre de Kiev, les négociations entre Russes et Ukrainiens se sont poursuivies par visioconférence. « Les positions lors des négociations semblent plus réalistes », a déclaré tôt mercredi matin Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien a ouvert la voie à un compromis avec Moscou en déclarant qu’il fallait, selon lui, admettre que son pays ne rejoindrait jamais l’Otan.
Les signaux sont beaucoup moins encourageants en revanche à Moscou : selon un communiqué du Kremlin Vladimir Poutine a estimé au cours d’un entretien téléphonique avec Charles Michel et le président du Conseil européen que l’Ukraine « ne manifestait pas d’engagements sérieux à trouver des solutions mutuellement acceptable. »
20 000 personnes sorties de l'enfer de Marioupol : « Nous n'avons plus qu'un hôpital »
Plus de 4 000 voitures, soit quelque 20 000 personnes ont pu quitter l'enfer de Marioupol mardi, selon la présidence ukrainienne. Les bus affrétés par les autorités, eux, sont toujours bloqués par les troupes russes à une centaine de kilomètres de cette grande ville portuaire. Marioupol vit toujours sous les bombes et sous blocus total, sans eau, sans chauffage, sans électricité, dans l'attente d'un convoi humanitaire qui n'arrive pas. Le conseiller du maire de la ville, Petro Andrushenko, conseiller du maire de la ville explique qu'il est bloqué par les Russes près de Berdiansk, à une centaine de kilomètres de la ville.
Une semaine après le bombardement d'un hôpital pédiatrique et d'une maternité, le 9 mars, Marioupol n'a plus qu'un seul centre de santé qui fonctionne.
« La plupart des femmes et des enfants qui se trouvaient dans cet hôpital sont sains et saufs, rapporte Petro Andrushenko. Depuis ce bombardement, 24 bébés sont nés, 24 nouveaux habitants de Marioupol, donc c'est une bonne nouvelle. Ces enfants se trouvent dans un lieu sûr et nous espérons pouvoir les évacuer bientôt si les troupes russes nous en laissent l'opportunité. Nous n'avons plus qu'un hôpital. Nous ne pouvons pas réparer les autres, ils sont complètement détruits. Et bien sûr, nous n'avons pas suffisamment de personnel médical parce que notre hôpital est surchargé. C'est beaucoup plus que la situation habituelle, bien sûr, c'est une situation anormale pour notre personnel médical, mais ils essaient. Ce sont vraiment nos héros. »
Mykolaïv et sa région sont le théâtre de violents combats et bombardements russes, mais les habitants résistent et ont même repris l'aéroport au nord il y a quelques jours. La ville est stratégique car elle constitue le dernier verrou avant la grande cité portuaire d'Odessa. Supermarchés et pharmacies ont de moins en moins de stocks, et selon la Croix-Rouge, qui distribue près de 20 tonnes de produits par jour aux familles en besoin, la ville pourrait faire face à des pénuries sous peu. Nos envoyés spéciaux Clea Broadhurst et Jad el-Khoury étaient sur place.
« Avant cette guerre, nous n'avions jamais entendu de sirènes en Ukraine »
Olga Syutikova, dont la fille est réfugiée à Paris, a décidé de rester à Kiev pour aider ses compatriotes. Pour l'instant, selon elle, l'approvisionnement n'est pas un problème à Kiev, ce qui n'est pas le cas dans les villes voisines.
« Avant cette guerre, nous n'avions jamais entendu de sirènes en Ukraine, nous n'avions jamais eu de couvre-feu. Mais maintenant nous devons rester à la maison presque tout le temps. Donc les restrictions et les menaces liées au coronavirus semblent être un jeu d'enfants comparés à ce que nous vivons maintenant. Le jour, je conduis ma voiture dans les rues vides de la capitale, sans habitants, avec le son glacial des sirènes. Et je vois des hommes armés de la défense territoriale à chaque coin de rue, pour la plupart des civils, qui tiennent une arme pour la première fois de leur vie. Je leur en suis reconnaissante. Jusqu'à ce jour, je pense que Kiev n'a pas de graves problèmes d'approvisionnement. Mais les villes satellites de Kiev comme Irpin, Gostomel, Bucha, Vorzel et d’autres sont inaccessibles à cause de la présence des troupes tchétchènes et russes. Ces villes connaissent de sérieux problèmes. Et les gens sont complètement bloqués… »
Un Britannique explique pourquoi il a choisi d'accueillir un Ukrainien
Plus de 100 000 Britanniques se sont déjà portés volontaires pour héberger un ou des Ukrainiens. La plateforme n'a été lancée que lundi. Pour participer, il faut une chambre ou un logement libre, et s'engager sur au moins six mois. Le gouvernement ne limite pas le nombre d'Ukrainiens qui pourront ainsi être « sponsorisés ». Notre correspondante à Londres, Emeline Vin, a rencontré Mark Girsham, prêt à ouvrir sa porte.
Comment est-ce qu'on se prépare à accueillir quelqu'un qui a fui la guerre ? On lui offre un toit, de la sécurité, mais que va-t-il advenir de leurs besoins ? Ils vont avoir besoin de voir des psychologues. Il faut qu'ils aient accès à ce genre de services.
Mark n'a pas hésité à s'inscrire mais s'inquiète un peu tout de même
Joe Biden a signé ce mardi un plan massif d’aide économique et sécuritaire à l’Ukraine de 13,6 milliards de dollars.
« L’agression de Poutine contre l’Ukraine a unifié tous les Américains, elle a unifié nos deux partis au Congrès et tous ceux qui aiment la liberté. Nous agissons aujourd’hui avec résolution et urgence. Avec cette nouvelle loi d’aide sécuritaire, nous augmentons encore notre soutien au courageux peuple d’Ukraine qui tente de défendre son pays. Aujourd’hui nous montrons encore aux Américains qu’il est possible de nous rassembler, nous, démocrates, républicains et indépendants, pour faire de grandes choses. Les démocraties peuvent tenir leurs promesses et surpasser les autocraties », s'est-il félicité.
Joe Biden va en outre annoncer mercredi une assistance sécuritaire supplémentaire à l'Ukraine de 800 millions de dollars pour aider le pays à faire face à l'invasion russe, a indiqué mardi soir un responsable de la Maison Blanche.
Le président se rendra au sommet extraordinaire de l'Otan prévu le 24 mars à Bruxelles pour réaffirmer « l'engagement à toute épreuve » des Etats-Unis auprès de leurs alliés de l'Alliance, en pleine attaque russe de l'Ukraine, a indiqué la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki.
L'appel aux armes du maire de Kiev
Kiev vient de passer sa première nuit sous couvre-feu, tous les habitants ont reçu l'ordre de rester chez eux ou dans des abris sous-terrains jusqu'à jeudi matin. Décision du maire, après des bombardements sur plusieurs immeubles de la capitale mardi matin. Près de trois semaines après le début de l'invasion, les troupes russes resserrent l'étau autour de Kiev et le maire prévient que la capitale vit un « moment dangereux et difficile ».
Une ville pour laquelle l'ancien champion de boxe mène aujourd'hui un combat d'une toute autre mesure. « La capitale, c'est le cœur de l'Ukraine. Elle sera défendue. Kiev est l'avant-poste et le symbole de la sécurité de l'Europe et de la liberté. Nous ne la céderons pas. Nous ne les laisserons pas nous mettre à genoux. D'un ton grave et solennel, Vitali Klitschko appelle tous ceux qui le peuvent à se battre pour leur ville. Je lance un appel à tous ceux qui ne l'ont pas encore fait. Aux hommes, aux habitants de Kiev... Revenez. Nous devons défendre notre ville et notre avenir. Ne vous contentez pas d'être désolés pour nous. »
Avec des armes, en construisant des fortifications ou en préparant à manger pour les plus vulnérables... Toute aide est bonne à prendre, répète le maire de Kiev. Face aux bombardements qui s'intensifient et quelques jours après une visite sur la ligne de front, Vitali Klitschko est prêt à un nouveau combat et il veut le faire savoir.
Le Sénat condamne à l'unanimité Poutine comme criminel de guerre
Guerre en Ukraine
Le Sénat américain a adopté à l'unanimité mardi une résolution condamnant le président russe Vladimir Poutine comme criminel de guerre, une rare démonstration d'unité au sein d'un Congrès profondément divisé. La résolution, présentée par le sénateur républicain Lindsey Graham et soutenue par les sénateurs des deux partis, encourage la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye et d'autres nations à cibler l'armée russe dans toute enquête sur les crimes de guerre commis lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
« Tous les membres de cette chambre se sont unis, les démocrates et les républicains, pour dire que Vladimir Poutine ne peut pas échapper à être tenu pour responsable pour les atrocités commises contre le peuple ukrainien », a déclaré le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer.
La Pologne demande une « mission de paix » de l'Otan pour aider l'Ukraine
« Je crois qu'il faut une mission de paix de l'Otan, voire éventuellement d'une structure internationale plus large, mais une mission qui sera en mesure de se défendre et qui agira sur le territoire ukrainien, qui se trouvera sur le territoire de ce pays avec l'accord du président et du gouvernement ukrainiens et ce ne sera pas une mission sans défense », a déclaré mardi soir à Kiev le vice-Premier ministre polonais Jaroslaw Kaczynski. « Cette mission ne peut pas être une mission désarmée. Elle doit chercher à fournir une aide humanitaire et pacifique en Ukraine », a-t-il précisé, cité par l'agence de presse polonaise PAP.
Le vice-Premier ministre a participé, aux côtés des Premiers ministres polonais, tchèque et slovène, à une rencontre dans la soirée avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre Denys Chmygal. Il s'agit de la première visite de dirigeants étrangers à Kiev depuis le début de l'attaque russe le 24 février. Elle « s'efforcera d'instaurer la paix, de fournir une aide humanitaire, mais en même temps elle sera protégée par des forces appropriées, des forces armées », a dit le Polonais, qui est aussi le chef du parti conservateur au pouvoir en Pologne et passe pour le principal stratège de la politique gouvernementale.
Une semaine après le bombardement d'un hôpital pédiatrique et d'une maternité, le 9 mars, Marioupol n'a plus qu'un seul centre de santé qui fonctionne.
« La plupart des femmes et des enfants qui se trouvaient dans cet hôpital sont sains et saufs, rapporte Petro Andrushenko. Depuis ce bombardement, 24 bébés sont nés, 24 nouveaux habitants de Marioupol, donc c'est une bonne nouvelle. Ces enfants se trouvent dans un lieu sûr et nous espérons pouvoir les évacuer bientôt si les troupes russes nous en laissent l'opportunité. Nous n'avons plus qu'un hôpital. Nous ne pouvons pas réparer les autres, ils sont complètement détruits. Et bien sûr, nous n'avons pas suffisamment de personnel médical parce que notre hôpital est surchargé. C'est beaucoup plus que la situation habituelle, bien sûr, c'est une situation anormale pour notre personnel médical, mais ils essaient. Ce sont vraiment nos héros. »
Mykolaïv et sa région sont le théâtre de violents combats et bombardements russes, mais les habitants résistent et ont même repris l'aéroport au nord il y a quelques jours. La ville est stratégique car elle constitue le dernier verrou avant la grande cité portuaire d'Odessa. Supermarchés et pharmacies ont de moins en moins de stocks, et selon la Croix-Rouge, qui distribue près de 20 tonnes de produits par jour aux familles en besoin, la ville pourrait faire face à des pénuries sous peu. Nos envoyés spéciaux Clea Broadhurst et Jad el-Khoury étaient sur place.
« Avant cette guerre, nous n'avions jamais entendu de sirènes en Ukraine »
Olga Syutikova, dont la fille est réfugiée à Paris, a décidé de rester à Kiev pour aider ses compatriotes. Pour l'instant, selon elle, l'approvisionnement n'est pas un problème à Kiev, ce qui n'est pas le cas dans les villes voisines.
« Avant cette guerre, nous n'avions jamais entendu de sirènes en Ukraine, nous n'avions jamais eu de couvre-feu. Mais maintenant nous devons rester à la maison presque tout le temps. Donc les restrictions et les menaces liées au coronavirus semblent être un jeu d'enfants comparés à ce que nous vivons maintenant. Le jour, je conduis ma voiture dans les rues vides de la capitale, sans habitants, avec le son glacial des sirènes. Et je vois des hommes armés de la défense territoriale à chaque coin de rue, pour la plupart des civils, qui tiennent une arme pour la première fois de leur vie. Je leur en suis reconnaissante. Jusqu'à ce jour, je pense que Kiev n'a pas de graves problèmes d'approvisionnement. Mais les villes satellites de Kiev comme Irpin, Gostomel, Bucha, Vorzel et d’autres sont inaccessibles à cause de la présence des troupes tchétchènes et russes. Ces villes connaissent de sérieux problèmes. Et les gens sont complètement bloqués… »
Un Britannique explique pourquoi il a choisi d'accueillir un Ukrainien
Plus de 100 000 Britanniques se sont déjà portés volontaires pour héberger un ou des Ukrainiens. La plateforme n'a été lancée que lundi. Pour participer, il faut une chambre ou un logement libre, et s'engager sur au moins six mois. Le gouvernement ne limite pas le nombre d'Ukrainiens qui pourront ainsi être « sponsorisés ». Notre correspondante à Londres, Emeline Vin, a rencontré Mark Girsham, prêt à ouvrir sa porte.
Comment est-ce qu'on se prépare à accueillir quelqu'un qui a fui la guerre ? On lui offre un toit, de la sécurité, mais que va-t-il advenir de leurs besoins ? Ils vont avoir besoin de voir des psychologues. Il faut qu'ils aient accès à ce genre de services.
Mark n'a pas hésité à s'inscrire mais s'inquiète un peu tout de même
Joe Biden a signé ce mardi un plan massif d’aide économique et sécuritaire à l’Ukraine de 13,6 milliards de dollars.
« L’agression de Poutine contre l’Ukraine a unifié tous les Américains, elle a unifié nos deux partis au Congrès et tous ceux qui aiment la liberté. Nous agissons aujourd’hui avec résolution et urgence. Avec cette nouvelle loi d’aide sécuritaire, nous augmentons encore notre soutien au courageux peuple d’Ukraine qui tente de défendre son pays. Aujourd’hui nous montrons encore aux Américains qu’il est possible de nous rassembler, nous, démocrates, républicains et indépendants, pour faire de grandes choses. Les démocraties peuvent tenir leurs promesses et surpasser les autocraties », s'est-il félicité.
Joe Biden va en outre annoncer mercredi une assistance sécuritaire supplémentaire à l'Ukraine de 800 millions de dollars pour aider le pays à faire face à l'invasion russe, a indiqué mardi soir un responsable de la Maison Blanche.
Le président se rendra au sommet extraordinaire de l'Otan prévu le 24 mars à Bruxelles pour réaffirmer « l'engagement à toute épreuve » des Etats-Unis auprès de leurs alliés de l'Alliance, en pleine attaque russe de l'Ukraine, a indiqué la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki.
L'appel aux armes du maire de Kiev
Kiev vient de passer sa première nuit sous couvre-feu, tous les habitants ont reçu l'ordre de rester chez eux ou dans des abris sous-terrains jusqu'à jeudi matin. Décision du maire, après des bombardements sur plusieurs immeubles de la capitale mardi matin. Près de trois semaines après le début de l'invasion, les troupes russes resserrent l'étau autour de Kiev et le maire prévient que la capitale vit un « moment dangereux et difficile ».
Une ville pour laquelle l'ancien champion de boxe mène aujourd'hui un combat d'une toute autre mesure. « La capitale, c'est le cœur de l'Ukraine. Elle sera défendue. Kiev est l'avant-poste et le symbole de la sécurité de l'Europe et de la liberté. Nous ne la céderons pas. Nous ne les laisserons pas nous mettre à genoux. D'un ton grave et solennel, Vitali Klitschko appelle tous ceux qui le peuvent à se battre pour leur ville. Je lance un appel à tous ceux qui ne l'ont pas encore fait. Aux hommes, aux habitants de Kiev... Revenez. Nous devons défendre notre ville et notre avenir. Ne vous contentez pas d'être désolés pour nous. »
Avec des armes, en construisant des fortifications ou en préparant à manger pour les plus vulnérables... Toute aide est bonne à prendre, répète le maire de Kiev. Face aux bombardements qui s'intensifient et quelques jours après une visite sur la ligne de front, Vitali Klitschko est prêt à un nouveau combat et il veut le faire savoir.
Le Sénat condamne à l'unanimité Poutine comme criminel de guerre
Guerre en Ukraine
Le Sénat américain a adopté à l'unanimité mardi une résolution condamnant le président russe Vladimir Poutine comme criminel de guerre, une rare démonstration d'unité au sein d'un Congrès profondément divisé. La résolution, présentée par le sénateur républicain Lindsey Graham et soutenue par les sénateurs des deux partis, encourage la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye et d'autres nations à cibler l'armée russe dans toute enquête sur les crimes de guerre commis lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
« Tous les membres de cette chambre se sont unis, les démocrates et les républicains, pour dire que Vladimir Poutine ne peut pas échapper à être tenu pour responsable pour les atrocités commises contre le peuple ukrainien », a déclaré le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer.
La Pologne demande une « mission de paix » de l'Otan pour aider l'Ukraine
« Je crois qu'il faut une mission de paix de l'Otan, voire éventuellement d'une structure internationale plus large, mais une mission qui sera en mesure de se défendre et qui agira sur le territoire ukrainien, qui se trouvera sur le territoire de ce pays avec l'accord du président et du gouvernement ukrainiens et ce ne sera pas une mission sans défense », a déclaré mardi soir à Kiev le vice-Premier ministre polonais Jaroslaw Kaczynski. « Cette mission ne peut pas être une mission désarmée. Elle doit chercher à fournir une aide humanitaire et pacifique en Ukraine », a-t-il précisé, cité par l'agence de presse polonaise PAP.
Le vice-Premier ministre a participé, aux côtés des Premiers ministres polonais, tchèque et slovène, à une rencontre dans la soirée avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le Premier ministre Denys Chmygal. Il s'agit de la première visite de dirigeants étrangers à Kiev depuis le début de l'attaque russe le 24 février. Elle « s'efforcera d'instaurer la paix, de fournir une aide humanitaire, mais en même temps elle sera protégée par des forces appropriées, des forces armées », a dit le Polonais, qui est aussi le chef du parti conservateur au pouvoir en Pologne et passe pour le principal stratège de la politique gouvernementale.
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