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Guinée-Bissau : une élection présidentielle sous le signe de la paix et de la stabilité

Quelque 579 000 électeurs bissau-guinéens sont appelés aux urnes, le 18 mars 2012, pour désigner le successeur du président Malam Bacaï Sanha, décédé en janvier dernier. Neuf candidats sont en lice dont l’ex-premier ministre Carlos Gomes Junior et le principal opposant, Kumba Yala. Ce scrutin est considéré comme un nouveau test pour la stabilité de ce pays au passé tumultueux.



Le scrutin présidentiel du 18 mars 2012 est considéré comme un nouveau test pour la stabilité de la Guinée-Bissau. Miguel Martins/RFI
Le scrutin présidentiel du 18 mars 2012 est considéré comme un nouveau test pour la stabilité de la Guinée-Bissau. Miguel Martins/RFI
Neuf candidats sont en lice pour diriger cette ex-colonie portugaise devenue indépendante en 1974, après une lutte armée acharnée. Depuis, coups d’Etat, mutineries et violences se sont multipliés.
Pour ce scrutin, les favoris sont l’ex-Premier ministre Carlos Gomes Junior et l’ex-président Kumba Yala.

A 62 ans, Carlos Gomes Junior espère enfin accéder à la magistrature suprême. L’ex-premier ministre qui est aussi le leader du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), l'incontournable parti au pouvoir, s'y prépare minutieusement depuis de longues années.

Cumulant fortune personnelle et pouvoir, Carlos Gomes Junior est devenu incontournable depuis la mort du président Sanha. Mais cette force a son revers : il s'est attiré de solides inimitiés. Plusieurs partis d’opposition contestent sa candidature, lui reprochant notamment de s’être porté candidat avant de démissionner de son poste (début février) au mépris de la Constitution.

Il est aussi accusé de profiter des moyens de l’Etat pour s’assurer une victoire au premier tour.

Le choix de Carlos Gomes Junior n’a pas fait non plus l’unanimité au sein de son parti. Baciro Dja, ministre de la Défense et Manuel Serifo Nhamadjo, président intérimaire de l’Assemblée nationale sont tous deux issus du PAIGC et se présentent en indépendants.

Serifo Nhamadjo est soutenu par les adversaires de Carlos Gomes Junior, à savoir les partisans du défunt président Malam Bacaï Sanha. Il peut aussi compter sur une bonne proportion de l’électorat de l’ethnie peul, minoritaire, dont il est issu. L’ex-premier ministre le surveille de près.

Principal adversaire de Carlos Gomes Junior : l'ancien président Kumba Yala, chef et candidat de la principale formation d’opposition, le Parti de la Rénovation sociale (PRS). Il a été élu président en 2000 et renversé en 2003. Candidat malheureux en 2005 et 2009, Kumba Yala a laissé un souvenir mitigé aux bissau-guinéens. Sa présidence a tout de même été marquée par trois ans et demi de grèves, d’agitations sociales, d’arriérés de salaires et de limogeages de ministres. Cependant, il peut toujours compter sur son électorat de l’ethnie majoritaire balante, fidèle et discipliné. Il espère jouer les trublions.

Derrière ces poids lourds figurent cinq candidats de moindre envergure. Parmi eux, Henrique Rosa, ancien président de transition entre 2003 et 2005. Il avait terminé en troisième position à la présidentielle de 2009.

Aucun président élu depuis 2 000 n’a terminé son mandat

C’est un énième scrutin présidentiel anticipé que le pays affronte car, en effet,
depuis 1998, aucun président n’a achevé son mandat.

Une rébellion, en 1998, aboutit au renversement de João Bernardo Vieira dit « Nino ». C’est une junte militaire qui lui succède avant une présidentielle remportée, en 2000, par Kumba Yala.
Celui-ci est à son tour renversé par une junte en 2003 et c’est, de nouveau J.B.Vieira, de retour d’exil, qui remporte, en 2005, la présidentielle.
Mais il est à son tour tué par des militaires, en mars 2009 et c’est Malam Bacaï Sanha qui est élu chef de l'Etat quatre mois plus tard.

Deux ans et demi plus tard, en janvier 2012, il décède à Paris où il avait été hospitalisé pour une maladie dont il souffrait depuis plusieurs années.

Le rôle de l'armée étroitement associée à la vie politique

En Guinée Bissau, l'armée est étroitement liée à la vie politique, au point qu'il est difficile de savoir qui manipule qui. Mais à chaque crise politique, le dernier mot revient toujours aux militaires.

L'insurrection de 1998, le putsch de 2003, l'assassinat de Vieira en 2009 ont montré, à chaque fois, que l'implication de certains segments de l'armée renverse le jeu. Garder le pouvoir à Bissau signifie pactiser avec l'état-major.
Ces relations ont engendré un système politique hybride où, bien que l'on vote dans des conditions acceptables, l'armée intervient régulièrement pour rectifier le tir, soit à la demande de la classe dirigeante, soit de sa propre initiative.

La Guinée-Bissau est, par ailleurs, considérée comme un important point de transit du trafic de cocaïne de l’Amérique du Sud vers l’Europe.

Pour ce scrutin, le ministre de l’Intérieur, Fernando Gomes, a avertit que le gouvernement ne tolérera pas de scènes de violence ou autres incidents qui puissent perturber l’élection présidentielle de dimanche. Une unité spéciale composée de militaires et de policiers, encadrée par des officiers de l’ONU, a par ailleurs été chargée d’assurer la sécurité de l’élection.
Source: RFI


Samedi 17 Mars 2012 - 13:06


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1.Posté par cheikhpapecisse le 18/03/2012 01:59
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2.Posté par oustas ndiaye le 18/03/2012 02:02
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